Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

Instance collégiale DH du 16 mars 2022

La première publication de vacances d’emplois de l’année comprenait 4 emplois fonctionnels et 2 emplois non fonctionnels :

  • DGA du CHU de la Réunion (Groupe II)
  • Directeur du CH de Salon de Provence (Groupe III)
  • DGA du CHU d’Angers (Groupe III)
  • Secrétaire général du GHU Sorbonne Université APHP (Groupe III)
  • Directeur du CH de Royan
  • Directeur de l’EPSM François Tosquelles

 Consultez :

 

  • Notre déclaration liminaire
  • Le résumé des décisions de l’instance collégiale

 

Déclaration liminaire des représentants CHFO.

L’instance collégiale pour l’accès aux emplois supérieurs des DH se réunit aujourd’hui pour examiner les candidatures à la première publication de vacances d’emplois de l’année 2022.

La mise en place de cette instance a été pour le moins chahutée, ce qui a plutôt confirmé les préventions sur le vrai sens de cette réforme.

A l’occasion du premier bilan effectué fin 2021, nous avons rappelé notre attachement à des règles qui combinent la double préoccupation de l’égalité d’accès aux emplois et de l’intérêt des établissements.

Le CHFO se garde bien d’entretenir auprès des collègues trop d’illusions sur les garanties apportées par ce qu’on appelle maintenant le droit souple. Si les Lignes directrices de gestion sont appelées à supporter des exceptions, la motivation de l’intérêt général est indispensable. Chacun ici doit être conscient que les entorses laissent souvent des séquelles douloureuses et ne constituent pas des formes de clarification pour la profession .

Le Comité consultatif national du 10 mars a donc confirmé les critères éprouvés par l’expérience ; il a harmonisé les délais après exercice antérieur dans l’établissement ou à la tutelle (3 ans). Il a utilement rappelé la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées femmes/hommes.

A noter que pour cette instance, 35 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 6 emplois, dont 11 femmes et 24 hommes.

Le CHFO prend acte par ailleurs de l’engagement pris par le CNG de faire un retour circonstancié aux candidats non shortlistés, et de son intention de demander aux ARS d’en faire de même à l’issue des choix définitifs.

Cette séance est aussi l’occasion d’évoquer la mise à jour des emplois fonctionnels datée du 3 février 2022 et mise en ligne par le CNG. D’une part nous nous interrogeons sur son caractère opposable alors qu’elle nécessite un rectificatif pour corriger des erreurs. D’autre part, cette mise à jour illustre une fois de plus l’absurdité d’un système de quotas qui fait que des établissements doivent chaque année disputer les barrages pour savoir dans quelle division ils joueront alors qu’ils dépassent largement les seuils budgétaires.

C’est vraiment mal reconnaître la responsabilité des chefs d’établissements et son poids grandissant.

Pour preuve évidemment l’absence de toute revalorisation des rémunérations depuis des années. Pour preuve aussi, les situations où nous constatons que la protection fonctionnelle est chichement accordée.

Pour preuve encore, le projet d’ordonnance réformant la responsabilité des gestionnaires publics. La notion de faute de gestion comporte tous les risques sans reconnaitre les contraintes ni la responsabilité encore mis en lumière durant ces deux années de crise. Depuis le mois de novembre nous alertons devant cette instance et en CAPN sur les risques de déséquilibre et de rigidification contenus dans ce projet. Faut-il rappeler les modes de fonctionnement des établissements pour assurer a continuité ou gérer les crises à répétition ? Faudra-t-il demander une lettre de couverture pour chaque injonction reçue d’un préfet ou d’une Agence ? Et à aucun moment il n’est venu à l’idée de l’administration qu’il fallait un échange avec les syndicats de directeurs, représentants des milliers d’ordonnateurs principaux et secondaires pour évaluer les impacts et éviter des erreurs graves. On aura beau jeu ensuite de plaider la délégation de gestion en dénonçant la bureaucratie hospitalière.

Décidemment, il faut s’accrocher pour piloter nos établissements par de tels vents contraires…Rappelons-nous la crise des vocations des Maires il y a quelques années.

Pour le CHFO, la confiance, la loyauté impliquent respect et considération à tous les niveaux. 

Les décisions de l’Instance collégiale

Elle a arrêté les listes courtes  pour les 6 emplois à l’ordre du jour. Les listes vont de 2 à 9 candidats pour les emplois fonctionnels, et sont de 4  pour les 2 emplois non fonctionnels.

Les choix définitifs après les entretiens sont annoncés pour le 19 avril 2022.

Le CHFO vous communique les tableaux actualisés des critères de sélection qui ont été soumis au CCN et qui seront prochainement mis en ligne par le CNG à la rubrique Lignes directrices de gestion :

Tableau des critères emplois fonctionnels de chefs d’établissement et d’adjoints : CRITERES EF DH

Tableau des critères emplois de chefs d’établissement : CRITERES CHEFS DH

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CCN du 10 mars 2022 – le CHFO vous informe

Le Comité Consultatif National s’est ouvert avec les salutations à notre collègue et camarade Patrick DELAMARE qui quitte son mandat après avoir siégé 12 ans d’abord au CCN directeurs des soins, puis au CCN commun.

Vous trouverez ci-après :

  • La déclaration liminaire du CHFO et les réponses de l’administration
  • Notre compte-rendu sur les points à l’ordre du jour.

La déclaration liminaire du CHFO

Tout d’abord, nous voulons exprimer la solidarité entière du CHFO avec les citoyens et salariés Ukrainiens frappés par la guerre, et en particulier avec les hospitaliers mobilisés pour la santé des malades et des blessés, dans des établissements frappés par la pénurie et martyrisés par les bombardements. Partout en France de nombreux hospitaliers se mobilisent pour apporter aide et soutien à leurs confrères.

Dès le déclenchement de l’agression par le régime Russe, les confédérations syndicales françaises et européennes ont exprimé leur soutien au peuple Ukrainien et demandé l’arrêt immédiat de cette agression et des combats. Pour nous tous, il n’y pas de paix sans le progrès social, et il n’y a pas de progrès social sans la paix.

Notre comité consultatif national se réunit une nouvelle fois sous le régime des gestes barrières et du semi distanciel.

L’Hôpital a besoin de soins intensifs

Nous ne serions pas dans notre rôle en faisant la moindre prédiction sur la suite de la pandémie, mais nous savons que la lente décrue de cette cinquième vague laisse nos établissements et leurs professionnels éreintés, avec une crise des ressources humaines sans précédent de mémoire de cadre hospitalier.

A tel point, que les mesures engagées pour les revalorisations post Ségur semblent sans effet, et que celles pour renforcer les formations ne donnent pas de perspective lisible.

La sortie de crise sera donc lente et difficile pour nos établissements.

Sur le plan financier, la mise sous respiration artificielle de l’hôpital, avec la garantie de financement n’a pas empêché la dégradation des résultats en 2021, et de plus on ne voit pas comment débrancher les respirateurs sans risque majeur.

Or, les directeurs et leurs équipes ont besoin de lisibilité, plutôt que d’injonctions à recruter sous telle ou telle forme.

Les Etablissements médicosociaux sont aussi dans le brouillard

Le brouillard est encore plus épais pour les EHPAD tandis que dans beaucoup de situations, les départements ne sont pas sortis de la politique du rabot sur les tarifs.

Puis vient le scandale qui frappe certains EHPAD privés et qui malheureusement éclabousse l’ensemble du secteur. Nous l’avons exprimé, pour le CHFO l’autre scandale aura été le feuilleton funeste de cette législature avec une loi autonomie sans cesse annoncée puis ajournée. Il faut donc comprendre que les « bonnes fées » qui se penchent de nouveau sur le sort des EHPAD (Cour des Comptes, mission flash) inspirent plutôt le scepticisme, quand les diagnostics cautionnent l’inaction (en santé, on parle des méfaits de la redondance des examens…)

Alors quand la seule réplique de l’ADF consiste à demander le rattachement des EHPAD publics et de tout le bloc médicosocial à la fonction publique territoriale et au pilotage départemental, on n’est pas loin de passer de la colère au dégoût.

En tous cas, cela illustre bien que le transfert des chefs d’établissement de la Protection de l’Enfance par détachement dans la FPT n’est pas simplement une erreur baroque mais bien l’annonce d’une stratégie plus globale que nous récusons, au nom de l’intérêt des établissements et des usagers.

Maintenant que la loi 3DS est publiée, nous demandons au CNG d’informer précisément l’ensemble des directeurs concernés et leurs représentants des mesures prises pour sauvegarder leurs intérêts et les accompagner pour un libre choix éclairé. Notre demande est pressante et sera insistante car nous avons déploré dès le début l’attitude d’abandon du CNG sur ce dossier.

Les régressions avancent, le progrès peut attendre

Dans un autre registre, nous avons alerté depuis plusieurs mois sur la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics inscrite dans la loi de finances pour 2022. Le projet d’Ordonnance a été élaboré en chambre, sans le moindre dialogue organisé avec les ordonnateurs hospitaliers que nous représentons.

Comme on le voit avec ces « réformes », les sujets qui avancent ne sont pas les plus désirés.

A l’inverse, le nombre de dossiers gelés s’accumule, au point que le congélateur déborde.

Bien sûr, il y a la non-publication de textes annoncés mais attendus avec une certaine crainte.

  • Nous parlons par exemple de la révision du statut des directeurs des soins et de leur PFR. On nous laisse entendre qu’un désaccord interministériel aurait provoqué ce retard. Faut-il croire que le peu qui a été concédé était encore trop. Et maintenant il va donc s’ajouter un retard de date d’effet. Décidément, ce dossier qui était prometteur va finir dans l’amertume et le désarroi.
  • Toujours pour les directeurs des soins, nous attendons la suite des discussions sur les emplois fonctionnels, sur le recrutement et la formation.
  • Sur les listes d’emplois en général, nous attendons la date de révision annuelle des listes, mais aussi la relance de la concertation sur le classement des emplois.
  • Nous avons eu une séance unique sur le principe de la fusion DH D3S en janvier, sans annonce de date pour une suite, et sans accord sur la méthode de travail.

Nous vous épargnerons l’exhaustivité de la liste dont nous devrons à nouveau saisir le ministre et son administration, mais pour couronner le tout il faut bien mentionner un point à l’ordre du jour de cette séance : il nous est demandé de nous prononcer sur une ligne directrice de gestion destinée à mettre en œuvre un taux de promotion que nous ne connaissons pas.

Comme le dit l’expression bien connue : les héritiers de Kafka portent plainte pour plagiat.

Les réponses de l’administration

En réponse aux déclarations des représentants des directeurs, la directrice générale du CNG a tenu à souligner que le bilan du protocole de 2011 montrait que de nombreux sujets avaient évolués positivement, malgré les retards ou blocages sur certains sujets.

Elle a admis un manque de fluidité dans les relations avec le ministère de la fonction publique, certaines spécificités des conditions d’exercice ayant du mal à être prises en compte. Elle a formulé l’espoir que les ambitions de la réforme de la haute fonction publique permette de changer de méthode puisque les passerelles inter-versants sont mises en avant.

Sur la question du taux de promotion à la hors classe, le CNG a rappelé que la concertation pour l’élaboration de la LDG a été approfondie,  et que l’ensemble des syndicats avaient contribué.

Sur la non publication du taux de promotion lui-même, la DGOS a indiqué que le retard résulte d’un désaccord entre administrations sur le niveau de ce taux.

Sur les conséquences de la promulgation de la loi 3DS qui prévoit le détachement des directeurs de la Protection de l’Enfance dans la Fonction publique territoriale, le CNG s’est engagé à assurer l’accompagnement des collègues et a affirmé qu’il prenait déjà contact avec les intéressés.

Sur la mise à jour des listes d’emplois de D3S (la mise à jour pour les emplois fonctionnels de DH étant intervenue le 3 février), il a été indiqué que des vérifications étaient encore en cours, avec entre autres une question juridique sur les emplois de chefs d’établissements de la protection de l’enfance.

La ligne directrice de gestion sur la promotion à la hors classe des DH

La version qui a été présentée au CCN avait été travaillée dans un dernier groupe de travail le 3 mars 2022.

Ce projet rappelle les éléments réglementaires, reprend les règles antérieures de prise en compte de la mobilité mais surtout il crée la partie relative au respect du quota qui résulte du taux de promotion. Il s’agit de définir les critères pour “prioriser” les promouvables.

consulter le projet soumis au CCN

Dans la concertation, le CHFO a fait des propositions pour objectiver au mieux l’évaluation de la valeur professionnelle au delà de la seule rédaction d’une appréciation : examen pluriannuel, conditions d’exercice et niveau de responsabilités, etc.

Pour autant, le CHFO est convaincu que l’exercice va rester particulièrement difficile pour distinguer “au quart de cheveu” des collègues proposés par leur évaluateur. De plus le CHFO avait demandé que le taux de promotion soit connu sur 3 ans pour apprécier le réel impact, et avait annoncé qu’à défaut il voterait contre. C’est ce qu’il a fait puisqu’au 10 mars nous ne connaissons même pas le taux de promotion pour 2022, ni sa date de parution.

Le projet de LDG a été adopté sans nouveau changement en séance, avec le vote favorable du SYNCASS et du SMPS. Le CHFO sera présent lors des réunions préparatoires pour veiller autant que possible à l’équité des décisions.

Les critères de sélection aux emplois supérieurs

Il s’agissait d’une mise à jour de la Ligne directrice de gestion pour l’accès aux emplois fonctionnels et aux emplois de chefs d’établissement, aussi bien pour les DH que les D3S.

Un bilan de cette LDG a été réalisé fin 2021 et début 2022. Lors de ces échanges le CHFO a refusé que soient remis en cause certains critères qui étaient “questionnés” par le CNG (comme par exemple celui sur l’exercice antérieur de la tutelle). Il a au contraire été demandé que les éventuelles dérogations décidées par l’instance collégiale redeviennent exceptionnelles et motivées par l’intérêt général.

La proposition était donc limitée à apporter des précisions de rédaction, par exemple sur la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées femme/homme, sur le droit au rapprochement familial. Certains ajustements ont été effectués, par exemple sur le critère de délai après exercice antérieur dans le même établissement, ramené à 3 ans dans tous les cas.

La discussion en séance ayant conduit encore à quelques retouches, les 4 tableaux de critères (DH EF, DH chefs, D3S EF, D3s chefs) seront diffusés ultérieurement.

La révision de la Ligne directrice de gestion a été approuvée à l’unanimité.

Le projet de révision du décret sur le Comité consultatif national

Il s’agissait d’une information sur un projet de décret qui se limite à transformer la Commission des conditions de travail en Formation spécialisée du CCN, comme cela est prévu pour les CHSCT en établissement, et à réviser sa composition, sans en modifier les compétences.

Le même projet de décret était examiné en commission des statuts de la FPH la veille 9 mars. Le CHFO a demandé à cette occasion que soient précisées et renforcées les compétences des 2 instances pour compenser au moins en partie le recul du dialogue social dans le cadre des CAPN.

Le CCN doit pouvoir adopter un programme de travail annuel, se prononcer sur la stratégie pluriannuelle des ressources humaines pour les corps de direction, sur l’égalité professionnelle et la lutte contre les discriminations. La formation spécialisée doit intégrer dans ses compétences les questions de télétravail, de droit à la déconnexion, de prévention du harcèlement du maintien ou retour au travail…Autant de sujets qui sont pris en compte pour les CSE !

Le CHFO a donc transmis ses amendements en ce sens.

Le bilan du protocole d’accord de 2011

Un tel sujet à l’ordre du jour pourra paraître étrange à beaucoup de collègues qui n’étaient pas entrés dans la carrière à cette époque !

Mais cela symbolise clairement l’assèchement du dialogue social qui s’est produit depuis cette date. Comme nous l’avons dit, il y a eu sur 10 ans beaucoup plus de lois hospitalières que d’accords sociaux.

Pour autant, dans l’espoir de relancer une négociation globale pour les corps de direction, les syndicats demandent depuis longtemps ce bilan, il a été promis en 2019. Il intervient maintenant,  alors que les effets positifs initiaux ont été laminés par le temps : PFR, emplois fonctionnels. Cela laisse donc un goût amer sur les dossiers qui sont restés bloqués, comme le statut des D3S, les intérims, la formation, la GPMC. 

Nous sommes aujourd’hui confrontés à une baisse des effectifs et une dégradation des conditions de travail qui obligent à une nouvelle négociation globale.

PROMOTION A LA HORS CLASSE DES DH

LE CHFO VOUS INFORME

En résumé

Le taux de promotion instauré en 2021 a réduit drastiquement les possibilités de promotion (de 70 en 2020 à 35 en 2021).

Le CNG a engagé une concertation avant d’arrêter les critères de priorisation des promouvables dans une ligne directrice de gestion.

Ce projet sera soumis à l’avis du Comité consultatif national ce 10 mars 2022.

Ensuite seulement, le CNG pourra utiliser ces critères pour élaborer un projet de tableau d’avancement et organiser une nouvelle concertation avec les organisations syndicales.

A ce jour, le taux de promotion conduisant à plafonner le nombre d’inscrits au tableau d’avancement n’est connu ni pour 2022, ni pour les années suivantes.

De plus la DGOS, qui s’était engagée en 2021 à une nouvelle proposition sur la condition de mobilité, ne répond plus.

Pour le CHFO, il n’est pas question d’acquiescer à une ligne directrice de gestion élaborée ainsi en double aveugle.

En savoir plus

En 2021

Le taux de promotion a été fixé à 40% par un arrêté du 7 janvier 2021. Appliqué au nombre de 87 collègues remplissant les conditions statutaires (échelon + ancienneté + mobilités), il autorisait 35 inscrits au TA, alors que 78 étaient proposés par leur évaluateur, générant ainsi une première file d’attente de 43 collègues.

Seul syndicat à avoir voté contre la révision de notre statut qui comportait cette mesure, le CHFO s’y est opposé avec constance, en argumentant pour son retrait (les conditions de promotion des DH sont déjà plus restrictives que pour les administrateurs) puis en demandant a minima la révision de ses conditions d’application.

En mars 2021, le SYNCASS et le SMPS ont acquiescé à la publication expéditive d’un tableau d’avancement sans ligne directrice de gestion alors que le CHFO demandait de surseoir avec l’accord de nombreux collègues intéressés, pour obtenir des éclaircissements et aménagements auprès du ministère. Le SMPS s’est ensuite ravisé en déposant un recours contre les critères utilisés en 2021…

La DGOS nous a répondu en juin 2021 que le principe du taux de promotion ne serait pas remis en cause à ce stade mais a annoncé vouloir faire une nouvelle proposition sur la clause de mobilité.

Depuis, plus aucune réponse de fond à nos relances. Il semble une fois de plus que notre ministère ne puisse tenir ses engagements et soit contredit au « guichet » de la fonction publique.

Et pour 2022 ?

Le taux de promotion avait été fixé en janvier 2021 pour une seule année. Pour 2022, nous sommes en mars et il n’est toujours pas connu, malgré nos relances. Cela n’augure rien de bon sur les « négos » entre bureaux ministériels.

Si le taux de promotion était maintenu à 40%, cela permettrait 51 avancements du fait de la file d’attente créée. Pour autant cette file d’attente s’accroitrait encore pour 2023 en laissant plus de 60 collègues proposés sur le carreau.

Le maintien ou la réduction du taux de promotion traduirait donc une volonté de générer une attente d’un an, puis deux, etc.

Il s’agit donc maintenant pour le CNG de gérer cette file d’attente qui va s’allonger chaque année, en définissant des critères de priorisation des promouvables.

Le CHFO ne se résout pas à la pérennité de ce dispositif et agira à nouveau pour la réécriture de l’article 21 de notre statut, justifiée par ailleurs par la réécriture du statut des administrateurs de l’Etat. De plus, définir des critères pluriannuels sans aucune visibilité sur le taux de promotion est un exercice quasi impossible.

Pour autant, le CHFO a répondu présent pour cette discussion et s’est concentré sur des propositions consistant à défendre l’intérêt des collègues et non à faciliter la mise en œuvre de ce dispositif inique.

Dans sa proposition initiale, le CNG comptait s’appuyer essentiellement, voire exclusivement, sur la « densité » de la proposition de l’évaluateur. Le CHFO a objecté que cela ne répondait pas à la définition réglementaire de « critères d’appréciation » de la valeur professionnelle, et qu’il n’était pas question de s’en remettre à une simple qualité rédactionnelle à base de dictionnaire des superlatifs.

Depuis, il a été admis plusieurs évolutions :

  • Prise en compte de la pluriannualité (3 dernières évaluations)
  • Prise en compte de la répétition éventuelle de la proposition de promotion
  • Prise en compte du contexte d’exercice et du niveau de responsabilité

On introduit ainsi un peu plus « d’objectivité » dans le classement des promouvables. La LDG reprend aussi l’exigence réglementaire de promotions équilibrées femmes hommes compte tenu de la démographie du grade.

Mais tout cela n’est pas de nature à se réjouir car le taux de promotion reste une injustice.

Le CHFO ne peut cautionner

Le projet de LDG aboutit à une procédure lourde pour distinguer au millimètre les mérites respectifs de plus de 100 collègues proposés par à peu près autant d’évaluateurs différents !

En pratique, le taux de promotion consiste surtout à rendre fictif le déroulement de carrière promis par le statut.

Pour la plupart des collègues, la conséquence sur le traitement indiciaire est faible puisqu’ils continuent à progresser d’échelon en classe normale. En revanche la conséquence indemnitaire est immédiate : les montants de référence de la PFR sont supérieurs de 11% en hors classe. Pour la seule part fonction, cela représente une perte supérieure à 2000€ bruts.

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Directeurs des Soins, une fois encore méprisés

La dernière version des projets est celle amendée par le gouvernement lui-même lors du Conseil supérieur de la fonction publique du 16 décembre 2021.

Déjà à cette période, la mise en œuvre en janvier de la nouvelle grille était techniquement impossible mais on nous promettait le 1er février 2022. Maintenant, on nous invoque un désaccord interministériel qui aurait retardé la présentation au Conseil d’Etat au 8 mars. Donc nouveau report et évidemment possibilité de modifications au texte, le passage au CE n’étant pas une « formalité ».

 Dernière péripétie d’un dossier qu’il faudra encore reprendre ?

Sujet « statutaire » important du SEGUR de la Santé, le CHFO comme bon nombre de collègues Directeurs des soins avaient nourri un espoir évident lorsque le gouvernement accepta d’intégrer le corps des DS dans le périmètre des accords du SEGUR.

Lors d’un premier échange exploratoire sur le sujet en décembre 2020, les représentants du ministère évoquaient eux-mêmes une occasion historique.

Mais ça c’était avant les discussions.

Les travaux sur la revalorisation et l‘attractivité du corps des Directeurs de soins se sont échelonnés de juin 2021 à novembre 2021.

Disons-le tout net, le CHFO n’a rien lâché des ambitions pour le corps des DS durant toute la durée des concertations et a tout tenté jusqu’au bout pour faire aboutir la reconnaissance attendue.  Notre communication intitulée « Directeurs des Soins : Objectif 1000 » illustrait fortement le sens de l’action et les besoins au sein des établissements.

Notre délégation DS a nourri les débats de ses propositions indiciaires et indemnitaires comme démographiques avec deux objectifs majeurs.

  • D’une part assurer l’attractivité du corps et la reconnaissance des collègues en les positionnant comme des « Directeurs à part entière»,
  • D’autre part « sauver » les Directeurs des soins en stoppant l’hémorragie d’un corps professionnel qui est le seul à permettre l’intégration de la culture soignante au sein de la direction de l’établissement et dont les compétences sont unanimement reconnues et indispensables à la qualité des soins dans les établissements et à la performance du système de formation paramédicale.

Des actions pesées et pensées pour considérer les Directeurs des soins.

Une fois publié et officialisé le statut rénové des cadres de santé paramédicaux, il convenait de bien situer le corps des DS.  Soit il entrait dans une considération de prolongement des cadres… ce qui est resté la vision du ministère et de ses soutiens ! Ou alors le corps des DS était considéré comme un corps de catégorie A+ et de Direction.

Les propositions du ministère pour le corps des DS ne sont pas allées au-delà du Hors échelle A. Le courage ministériel aurait voulu ici que la structuration du corps des DS se cale sur celui des DH adjoints en terme indiciaire évidement.  Cela impliquait aussi de faire évoluer les grilles des emplois fonctionnels et d’adapter significativement le régime indemnitaire de la PFR… comme de vrais « Directeurs et Directrices »

 Une détermination sans faille du CHFO

Le CHFO a mené toutes les actions et argumentations en cohérence avec ses revendications (la plateforme en faveur des DS est connue depuis au moins 2014 après le RDV manqué de textes du 7 janvier 2014 qui ont eux aussi été insuffisants pour reconnaitre légitimement les DS.) 

Si les mesures arrêtées par la DGOS contiennent incontestablement des avancées [Cf les mesures], le compte n’y est pas au regard de nos ambitions pour le corps.

Ainsi dans un deuxième temps, le CHFO et le SYNCASS ont décidé de porter une action commune pour plaider la revalorisation du statut des DS auprès du cabinet du ministre des solidarités et de la santé et également auprès du premier ministre. Les réponses n’ont pas été à la hauteur ! Il faut souligner que notre fédération Force ouvrière (FO SANTE), signataire du SEGUR, a soutenu toute notre action syndicale et a aussi mobilisé de l’énergie auprès de ministères concernés par la négociation. Elle est aussi intervenue auprès de Matignon pour ne négliger aucune piste.  Sans relâche, nous avons porté les ambitions pour aboutir.

Une naïveté qui n’a en rien aidé le sort des DS !

Il convient de reconnaitre que les actions de fin 2021 dont chacun porte la responsabilité et la liberté n’ont pas forcément aidé à la cohérence des demandes. Les directeurs des soins ont assez d’expérience pour savoir qu’après plusieurs mois de discussions conduites entre le ministère et les organisations signataires du Ségur, qui elles-mêmes avaient exposé à tous leurs revendications, il s‘agissait de rester solidaires pour peser sur l’arbitrage.

 Certains se sont donc trompés de cibles, de moment et de rôles !

Du côté syndical, laisser présenter les propositions du gouvernement comme une véritable avancée et une étape indispensable à « autre chose », qui serait déjà pré- actée… est aussi consternant !  A un moment, une communication intensive mais inexacte fait passer de la posture à l’imposture.

Une stratégie commune et des choix concertés lors du CSFPH du 16 décembre 2021.

Forts des arguments développés et convergents, le CHFO a tenu avec le Syncass CFDT à agir en totale transparence et communauté d’intérêts. Cet espace collectif était évidemment ouvert et aurait pu rassembler davantage.  Chacun a fait son choix.

Ainsi, dans la préparation du CSFPH du 16 décembre, les représentants des deux syndicats ont rédigé et proposé des amendements aux projets de textes avec comme objectif concerté de porter positivement toutes les propositions qui amélioraient le projet de texte et viendrait favoriser le sort des DS.

Le CHFO a porté 6 amendements et soutenu tous ceux déposés par le Syncass CFDT et inversement. Seule stratégie qui autorisait d’aboutir à du mieux !

Lors de ce CSFPH, le gouvernement a rejeté l’ensemble des propositions d’amendements. Ce qui illustrait fort bien sa « position de principe sur les Directeurs des Soins » dont on ne peut comprendre objectivement les fondements.

Le CHFO et le Syncass CFDT ont tenu à faire une déclaration commune auprès du CSFPH : Déclaration FO et CFDT 16 12 21

Un projet de décret rejeté en masse !

Toutes les composantes des organisations syndicales ont rejeté le texte sauf l’UNSA –SMPS.

Sa présentation au conseil d’ETAT est programmée le 08 mars prochain. Gageons que ce retard assez incompréhensible ne vienne pas lui aussi pénaliser les collègues. Une fois de plus !

Une suite indispensable

Le CHFO poursuit le combat et est mobilisé pour faire reconnaitre les Directeurs des soins comme de vrais Directeurs. Des discussions vont devoir reprendre sur les emplois fonctionnels, sur les modalités de recrutement et de formation.

Mais il faudra bien élargir le débat sur le coût d’une mesure d’intégration véritable en qualité de personnels de Direction , qui ne bousculera jamais l’ONDAM …Il suffit d’une volonté politique aussi simple qu’évidente  mais  qu’il convient apparemment d’exiger par un rapport de force  nouveau et la revivification  des arguments de fond.

C’est un enjeu pour 2022 pour le CHFO, qui est depuis l’avènement de la gestion nationale des DS en 2010, toujours resté fortement mobilisé aux côtés des collègues DS.

Le CH-FO défend les Directeurs tant pour ce qu’ils font que pour ce qu’ils sont !

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Ukraine : contre la guerre, pour la paix immédiate

Les confédérations syndicales CGT, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC dénoncent l’agression contre l’Ukraine décidée et mise en œuvre par le gouvernement de la Russie.

Il s’agit d’une guerre, en violation de la souveraineté d’un pays, en violation du droit international et des principes fondateurs de la Charte des nations unies.

Alors que plusieurs centaines de victimes civiles sont d’ores et déjà à déplorer, nos confédérations expriment leur soutien aux populations, travailleurs et à leurs syndicats qui sont d’ores et déjà victimes, comme elles le sont toujours lors des conflits.

Nous appelons à l’arrêt immédiat de cette agression et au retrait des troupes russes du territoire ukrainien.

Les confédérations CGT, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC appellent à la solidarité syndicale mondiale pour la paix immédiate.

Elles réaffirment avec force le préambule de la constitution de l’OIT (Organisation internationale du travail) affirmant qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale.

 

Philippe MARTINEZ, Secrétaire général de la CGT

Yves VEYRIER, Secrétaire général FO

Laurent BERGER, Secrétaire général de la CFDT

Cyril CHABANIER, Président de la CFTC

François HOMMERIL, Président de la CFE-CGC

 

Contact :

Yves VEYRIER

Secrétaire général

Secrétariat général

: yveyrier@force-ouvriere.fr

‘ 01.40.52.86.01

DH : résultats du mouvement 2021-8 pour les emplois fonctionnels et de chefs d’établissement

La publication comportait 10 emplois fonctionnels dont 1 de groupe I, 2 de groupe II, 7 de groupe III et 2 emplois non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 20 janvier 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 12 candidats retenus :

Résultats Mouvement 2021-8 Chefs d’établissements et Emplois fonctionnels DH

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 13 janvier seront examinées lors de l’instance collégiale du mercredi 16 mars 2022.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité. N’hésitez pas à nous en faire part et à nous saisir de toute question :
permanence@chfo.org // 01.47.07.22.34

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Une nouvelle réforme dans le dos des ordonnateurs hospitaliers ?

 Au nom de la modernisation de l’action publique, il est envisagé de supprimer la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables et de renforcer le régime de responsabilité des ordonnateurs jugé « trop restreint et souffrant de délais excessifs ».

La rupture de l’équilibre antérieur Ordonnateur / Comptable est bien réelle. Même s’il est affiché le principe de ne mettre en cause que pour des préjudices graves, il demeure que l’intention est bien de mettre en cause plus souvent et plus rapidement. Ainsi la combinaison de cette réforme avec par exemple la loi Rist sur l’intérim médical peut avoir l’effet d’une bombe paralysante !

On parle donc pour l’avenir d’amendes pécuniaires calculées en fonction de la rémunération de l’agent, et de « sanctions managériales » sous la forme d’interdiction de la fonction d’ordonnateur. Et bien sûr, il est prévu d’interdire le système de cautionnement qui assurait jusqu’à présent les comptables. La réforme mécontente aussi les comptables publics, qui ont bien vu le risque de cumul entre sanctions juridictionnelles et sanctions managériales, reprenant ainsi une préconisation du rapport Bassères : “une plus grande responsabilisation des gestionnaires publics suppose que soient plus largement mobilisés les leviers d’incitation et de sanction managériales soient plus largement mobilisés”.

Le nouveau régime de responsabilité s’appliquerait à tous les agents exerçant des fonctions d’ordonnateur ou de comptable, qu’ils soient fonctionnaires, contractuels de droit public. En revanche, il ne concerne pas les ministres ni les élus locaux, à la différence des membres de leurs cabinets et des directeurs d’administration.

Sera ainsi passible d’une sanction l’agent qui, “par une faute grave ayant causé un préjudice financier significatif”, aura “enfreint les règles relatives à l’exécution des recettes et des dépenses ou à la gestion des biens” des administrations, ou encore celui qui aura “approuvé” ces décisions “comme tutelle” desdites administrations. Certaines fautes spécifiques sont également visées dans le nouveau régime de responsabilité, comme la gestion de fait ou le défaut de visa du contrôleur budgétaire. 

Quant au caractère “significatif” du préjudice financier, le projet d’ordonnance précise que celui-ci sera “apprécié en tenant compte de son montant au regard du budget de l’entité ou du service relevant de la responsabilité du justiciable”. Pas plus de précisions, d’où l’importance de la jurisprudence future sur cette responsabilité des gestionnaires qui viendra affiner la notion de préjudice “significatif” comme celle de faute “grave”. 

S’agissant des sanctions prévues par le nouveau régime de responsabilité, le projet d’ordonnance acte la mise en place d’un dispositif de sanctions graduées selon les infractions commises. Le juge financier pourra ainsi prononcer des amendes plafonnées à six mois de rémunération ou à un mois en cas d’infraction “formelle” 

Outre ces amendes, le gouvernement met également l’accent sur les sanctions managériales qui pourraient être prononcées, comme un non-renouvellement de contrat ou encore la suppression de la part variable de rémunération

Après l’instauration de la certification des comptes qui ponctionne chaque année des montants importants versés à des cabinets privés, c’est une étape de plus du démantèlement du dispositif comptable public de nos établissements. A quand la prochaine phase de transfert de charges ?

Le contrôle du bon usage des deniers publics est une obligation constitutionnelle incontestable. Une réforme du dispositif ne doit pas se faire au détriment des établissements et de leurs directeurs.

Le projet d’ordonnance doit être présenté le 17 février au Conseil commun de la fonction publique. Aucune concertation avec les syndicats représentatifs des directeurs n’a été organisée !

Le CHFO demande à notre ministère d’assurer leur protection et de ne pas charger encore plus la barque !

D3S : Avis de vacance d’emplois d’adjoints du 5 février 2022

21 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés, aux D3S de classe normale ou hors classe  : consulter l’avis

Les candidatures doivent être adressées sous 3 semaines au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite.d3s@sante.gouv.fr

Les fiches de poste vont être mises en ligne par le CNG, sinon vous pouvez les solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit leur être adressé directement.

La publication suivante est programmée  le 12 avril pour les emplois de chefs d’établissements, et le 22 avril 2022 pour les emplois d’adjoints : Consultez le calendrier des publications 2022 pour les adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Statut des ingénieurs hospitaliers : ouverture des discussions

Le CH-FO a participé avec la fédération FO à un premier groupe de travail avec la DGOS jeudi 20 janvier sur la refonte statutaire des ingénieurs de la FPH.

La DGOS annonce comme cadre une convergence avec les ingénieurs territoriaux, ce qui impliquerait de créer deux corps distincts (ingénieurs hospitaliers et ingénieurs hospitaliers en chef) et un déroulé de carrière similaire à celui de la FPT.

Les discussions portent sur les conditions l’accès à ces deux corps, les conditions de passage de grades et de promotion pour les TSH, les conditions de création de postes d’ingénieurs en chef (dans la territoriale, cela dépend de la taille des collectivités), la mise en place d’un GRAF(*) dans chaque corps et le maintien ou non d’emplois fonctionnels(**).

Nous voyons dans ces propositions des avantages certains pour les ingénieurs hospitaliers, notamment parce que dans la territoriale, les durées d’échelon sont en moyenne 6 mois plus courtes pour les ingénieurs en chef et qu’il existe un troisième grade dans chaque corps.

Néanmoins, nous sommes opposés aux conditions de création de postes d’ingénieurs en chef proposées par le ministère qui sont trop restrictives pour les « petits » établissements, et nous demandons un alignement complet des grilles indiciaires afin de réduire le handicap d’attractivité du secteur hospitalier.

Il y aura au moins une autre réunion d’ici quelques semaines ; la fin du printemps, les choses devraient avancer rapidement. Nous vous tiendrons bien évidemment informés.

Force Ouvrière a posé la question du régime indemnitaire, mais compte tenu du calendrier celui-ci devrait être abordé dans un second temps, en lien avec la discussion globale sur les régimes indemnitaires dans la FPH.

A titre d’exemple de l’écart des grilles actuelles avec celles de la fonction publique territoriale, voici les liens (avec les liens vers les grades associés) : 

https://www.emploi-collectivites.fr/grille-indiciaire-territoriale-ingenieur-chef-territorial/4/6522.htm  à comparer avec la nôtre : https://www.emploi-collectivites.fr/grille-indiciaire-hospitaliere-ingenieur-hospitalier-chef-classe-normale/4/101/250.htm

  (*) un GRAF est grade à accès fonctionnel qui s’obtient en fonction des postes et responsabilités occupés au cours d’une carrière et présente l’avantage d’être pérenne. Autrement dit, si après avoir occupé un poste à responsabilités, vous occupez un poste avec moins de responsabilités, vous conservez ce grade.

 (**) aujourd’hui, création d’emplois fonctionnels d’ingénieur général limitée aux CHU.

Consultez notre dossier sur le statut actuel des ingénieurs hospitaliers :

Ingénieur hospitalier, mon statut, mes droits (chfo.org)

Instance collégiale DH du 20 janvier 2022

L’instance collégiale DH s’est réunie le 20 janvier 2022 pour examiner les candidatures à 10 emplois fonctionnels dont 1 emploi de groupe I, 2 emplois de groupe II, 7 emplois de groupe III, et 2 emplois de chefs d’établissements.

Les emplois publiés avaient recueilli un nombre très variable de candidatures entre 1 et 11. L’instance a retenu des candidats pour tous les emplois : 

3 emplois ont 1 seul candidat, 

1 emploi a 2 candidats

2 emplois ont 3 candidats

1 emploi a 5 candidats

2 emplois ont 6 candidats

2 emplois ont 7 candidats.

1 emploi a 8 candidats

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 25 février 2022.

L’instance collégiale a ensuite examiné le bilan de fonctionnement 2021 présenté par le CNG. 

La comparaison avec le fonctionnement antérieur du comité de sélection indique :  une tendance à la diminution du nombre moyen de candidats, de 7,6 à 6,1 par poste, une part de candidats contractuels qui diminue (environ 6%).

A l’issue des tours de recrutement 2021, 10 postes sur 216 publiés sont restés non pourvus, dont 9 ont été republiés.

Le CNG fait valoir que le rythme accéléré des publications a permis une réduction du délai de prise de poste après le départ du prédécesseur (environ 20 jours). Les inconvénients sont la moindre visibilité des postes vacants pour les collègues.

L’instance collégiale a demandé que le bila soit complété sur la question des nominations équilibrées femmes hommes, et en fonction des types de poste (chefs, adjoints par exemple).

Il a été aussi fait un bilan de l’application des critères de sélection aux emplois inscrits dans les Lignes directrices de gestion qui avaient été soumises au Comité consultatif national.

En un an 4 critères ont fait l’objet de dérogations, uniquement pour les emplois fonctionnels : exclusion de la candidature sur place (1 fois), candidature du directeur intérimaire (2 fois), candidature quand on a exercé la tutelle sur le territoire (1 fois), et enfin candidature quand on exerce depuis moins de 3 ans sur l’emploi fonctionnel précédent sauf circonstances exceptionnelles (10 fois).

L’analyse du CHFO

Le bilan portait en fait sur 2 sujets : le fonctionnement de la nouvelle Instance collégiale d’une part, et l’impact du choix de publication plus rapprochée des postes.

Le CHFO a dénoncé la suppression du comité de sélection, car il s’agissait clairement d’une volonté de marginaliser le rôle des représentants des directeurs, avec en particulier la suppression de l’avis de la CAPN sur les choix. Notre place avec voix consultative nous permet encore de plaider pour faciliter les parcours des collègues, et veiller à l’égalité d’accès, en particulier par le respect des critères de sélection. Nous avions obtenu que les critères appliqués antérieurement par le comité de sélection soient repris dans un premier temps, afin de ne pas brouiller encore plus les cartes.

La mise en place de l’Instance collégiale a été pour le moins chahutée, avec la démission rapide des personnalités qualifiées, face à une dérogation qu’elles ont jugée non fondée. Le CHFO maintient que le respect de critères de sélection répond à l’exigence légale de respect du principe d’égalité d’accès aux emplois, et qu’il contribue en outre à une bonne gestion prévisionnelle des parcours des directeurs. Les dérogations ne sont pas interdites si motivées par l’intérêt général, et d’ailleurs font dans ce cas consensus.

L’instance n’est pas compétente pour réviser les lignes directrices de gestion qui relèvent du Comité consultatif national. Certains ajustement pourront être examinés dans la séance du mois de mars : la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées , la prise en compte du rapprochement familial, la question de la durée pour pouvoir recandidater sur son ancien établissement (actuellement 5 ans alors que les autre délais sont de 3 ans). Il n’est donc pas question à ce stade de remettre en cause les critères adoptés fin 2020.

Sur la question du rythme des publications, le CHFO avait déjà fait valoir la difficulté pour l’instance d’élaborer des shortlistes alors que les choix n’étaient pas connus sur le tour précédent. Un ajustement du rythme permettrait de l’éviter. La balance avantages inconvénients devra être évaluée à nouveau.

Le CHFO veille et veillera à chaque étape à ce que les parcours des collègues soient facilités, sinon l’attractivité des emplois à haute responsabilité continuera à se dégrader.

Prenez connaissance de la Déclaration liminaire du CHFO à l’instance collégiale du 20 janvier 2022

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