Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

AAH : l’Etablissement Intercommunal Ouest Strasbourg recrute un(e) adjoint(e) de direction

L’Etablissement public intercommunal Ouest Strasbourg recherche son/sa futur(e) Adjoint(e) de Direction, chargé(e) de la cellule éco-finances à compter du 1er avril 2025.

Les candidatures sont à transmettre par mail avant le 14 mars 2025 à :

Madame CENEC, Directrice 

ccenec@epios67.fr

Pour prendre connaissance de cette offre et du profil de poste proposé, cliquer ici

DS : avis de vacance d’emplois du 14 janvier 2025

L’avis propose 28 emplois : consulter l’avis

Les 28 emplois se répartissent en 13 postes de Coordonnateur Général des Soins, 5 postes de Directeur des soins adjoint au CGS, 4 postes de Directeur des soins et 6 postes de Directeur d’institut de formation.

La répartition par région est la suivante :

4 en Auvergne-Rhône-Alpes, 4 en Centre-Val-de-Loire, 1 en DOM-COM, 2 en Grand-Est, 1 en Hauts-de-France, 2 en Ile-de-France, 2 en Nouvelle-Aquitaine, 9 en Occitanie, 2 En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, 1 en Pays-de-la-Loire.

Pour obtenir la fiche de poste, vous devez vous adresser directement à l’établissement.

Le délai de candidature court jusqu’au 04 février 2025.

L’envoi de la candidature se fait par messagerie à :

  • cng-mobilite-dirsoins@sante.gouv.fr, (CV + lettre de motivation) avec copie au supérieur hiérarchique
  • et au chef d’établissement recruteur (CV + lettre de motivation + 3 évaluations)

La prochaine publication d’emplois est programmée le 28 janvier 2025 pour les emplois fonctionnels et le 11 mars 2025 pour les emplois de DS.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

DH : résultats du mouvement 2024-6 emplois fonctionnels .

La publication comportait un emploi de groupe II et six emplois de groupe III.

L’instance collégiale s’est réunie le 21 novembre 2024 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Pour les 7 postes proposés, 2 femmes et 5 hommes ont été retenus.

Consulter les résultats

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Les vœux du secrétaire général

Chers collègues

 Il me revient, au nom du bureau national et de toute l’équipe du CHFO de vous adresser nos meilleurs vœux pour 2025, à vous-même ainsi qu’à vos proches.

Si pour certains, 2024 restera dans notre pays l’année témoin  des valeurs de l’olympisme d’amitié, de respect et d’excellence, elle aura également été pour d’autres synonyme de progression des discours de haine en augmentation partout dans le monde…

En réponse à ces tendances alarmantes de xénophobie, de racisme et d’intolérance, de violences faites aux femmes, d’antisémitisme et d’islamophobie, le CHFO considère aux côtés de sa  Fédération et Confédération que son action doit  s’inscrire plus que jamais, et fusse-t-elle au prix d’un rapport de force, dans une perspective condamnant toute forme de violence ,de régression sociale et de paupérisation.

Ces réalités au plan international affectent  y compris nos contextes d’exercice professionnel où se déclinent encore trop souvent  discours, postures et attaques qui fragilisent le pacte républicain, visent à détruire les fondements mêmes de nos services publics et à décrédibiliser celles et ceux qui les assurent au quotidien : le CHFO s’est employé tout au long de 2024 à dénoncer  avec force et conviction de tels agissements.

Résister, c’est ce qu’il aura fallu faire toute l’année 2024, pour défendre nos métiers et statuts et éviter l’effondrement du service public.

Malgré les vents contraires, chacun et chacune garde à l’esprit ce qu’il ou elle a pu réaliser au plan professionnel en 2024 pour un meilleur service au public.

Il en va de même pour le CHFO : son action intransigeante et précise pour défendre les situations individuelles et nos droits collectifs a apporté son lot de « petites » victoires qui sont le ferment de l’espoir pour faire lever des conquêtes plus décisives en 2025.

« A nouvel an, nouvel élan », et c’est avec toujours plus de motivation et de détermination qu’en 2025, le CHFO portera votre voix et s’engagera avec vous et pour vous dans toutes les actions indispensables à l’amélioration du fonctionnement de nos établissements au service des plus vulnérables.

Avec vous et pour vous, le CHFO continuera de se battre pour que les promesses engagent, au-delà de  ceux qui les ont faites, ceux qui leur ont succédé et se traduisent en 2025 par la mise en œuvre effective des réformes statutaires déjà trop attendues !

Avec vous et pour vous, le CHFO poursuivra son action pour restaurer des conditions de travail plus positives et de nature à favoriser la promotion et l’attractivité de nos métiers.

Avec vous et pour vous, le CHFO accueillera les plus jeunes dès leur entrée dans la carrière et mettra tout en œuvre pour les accompagner au mieux.

Avec vous et pour vous, le CHFO soutiendra les plus anciens à mieux appréhender leur fin de carrière.

Tels sont les 1ers  vœux que nous vous adressons pour cette nouvelle année : pour les réaliser, toutes et tous avons besoin d’une représentativité syndicale forte.

Meilleure année 2025 à toute et à tous, et vive le CHFO.

Philippe GUINARD,

Secrétaire général

 

« Le changement n’aura pas nécessairement lieu, mais il est assurément possible. »

Noam CHOMSKY « Le bien commun »

D3S : avis de vacance d’emplois de directeur adjoint ou directrice adjointe des 19 et 20 décembre et modification du 24 décembre 2024

16 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés aux D3S de classe normale ou hors classe par lors de la 1ere publication : Consulter l’avis

2 emplois supplémentaires sont proposés lors de la publication de l’avis complémentaire du 20 décembre: Consulter l’avis

1 emploi paru le 19 décembre est modifié par avis du 24 décembre : Consulter l’avis

Les fiches de poste vont être mises en ligne par le CNG , sinon vous pouvez les solliciter auprès de l’établissement.

Les candidatures peuvent être adressées jusqu’au 9 janvier 2025 pour les postes proposés par le 1er avis et 10 janvier 2025 pour ceux figurant au second avis, au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-d3s-da@sante.gouv.fr

Les candidatures, si elles sont multiples, seront regroupées sur une seule lettre et classées par ordre préférentiel.

Le dossier de candidature, composé du CV, d’une lettre de motivation et des 3 dernières évaluations, doit être adressé en parallèle directement aux chefs des établissements, où le candidat postule.

Les publications suivantes sont prévues le 4 février 2025  pour les emplois de chefs d’établissement, et le 5 février  pour les emplois d’adjoints. 

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DH :publication d’emplois fonctionnels, de chef d’établissement et de directeurs adjoints : avis du 20 décembre 2024

Le premier avis propose 5 emplois fonctionnels de groupe I,II et III : consulter l’avis

Le second avis propose un emploi de chef d’établissement : consulter l’avis

Le troisième avis propose 7 emplois de directeur adjoint : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 10 janvier 2025.

Pour les candidatures reçues aux emplois fonctionnels et de chef d’établissement, elles seront examinées lors de l’instance collégiale du 27 février 2025 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 4 avril 2025.

  •  Pour les candidatures aux emplois fonctionnels et de chef d’établissement, l’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE-DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF.
  • Pour les candidatures aux emplois de directeurs adjoints, l’envoi du dossier se fait auprès du chef de l’établissement concerné ainsi qu’au CNG par messagerie à:cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr 

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 31 janvier 2025 et le 30 janvier prochain pour les emplois d’adjoints.

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Le poisson pourrit par la tête

Il y a quelques jours, France Stratégie, organisme placé auprès du premier ministre, publiait un rapport intitulé « Travailler dans la fonction publique – Le défi de l’attractivité ».

Par un cruel télescopage temporel, ce rapport était publié au moment où un gouvernement déjà finissant avait ouvert les vannes de tous les discours empreints de la haine du fonctionnaire.

A ce propos, on lira avec intérêt l’ouvrage de trois universitaires, Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier, consacré à « La haine des fonctionnaires ». L’ouvrage explore en particulier une question : « Pourquoi certains (hauts) fonctionnaires comptent-ils parmi ceux qui la répètent le plus ? ». Elle est de première importance, car l’adage d’Erasme est bien connu : le poisson pourrit par la tête.

Dans notre environnement, ne voyons-nous pas d’anciens hauts responsables hospitaliers vilipender un statut qui les fit rois ?

Le CHFO pour sa part défend sans complexe le statut, il n’a jamais cédé aux illusions du modernisme managérial qui s’apparente parfois à une dérive sectaire qui maltraite les collègues.

Le CHFO défend le statut pour ses membres et pour tous les hospitaliers. Il dénonce le recours abusif aux contractuels, car, comme l’illustre le recensement récent effectué par le CNG, ce recours s’est répandu dans des établissements qui manifestement ne sont pas les premiers frappés par un déficit d’attractivité géographique.

Le CHFO n’adhère pas plus aux concepts bullshit du management générationnel, qui insinue que le statut ne fait plus rêver les jeunes. Il n’a jamais fait rêver personne, on ne brûle pas des cierges devant l’autel du statut. Il s’agit de respecter une construction patiente de notre République et de ses révolutions, qui a défini le service public, le service au public avec les contraintes qu’il nous impose et les protections qu’il nous doit en retour.

Le CHFO ne refuse pas les adaptations du statut, il en a porté et en porte encore. Mais toujours il interrogera sur les finalités de chaque règle et de chaque réforme, dans le sens du progrès et de l’attractivité.

Alors, quels messages porte le rapport de France Stratégie ?

Tout d’abord un message d’alerte car « nous faisons face à une crise structurelle et durable qui menace nos services publics ». Les constats portent sur les postes non pourvus, la baisse des candidatures aux concours et la difficulté à fidéliser les agents. Tout cela trouve un large écho dans nos établissements comme pour les corps de direction de la FPH.

Il n’y a donc pas lieu de dénoncer nos discours de Cassandre, c’est une institution de l’Etat qui le dit !

Ainsi il faut balayer d’un revers de main l’idée que nous, comme d’autres, serions en train de défendre des privilèges.

Dans la comparaison avec le privé, on nous a asséné l’impératif d’égalité sur les jours de carence ; faut-il faire la balance avec le niveau de protection sociale complémentaire entre les groupes privés et nos établissements ? Nous sommes battus à plate couture.

Dans cette comparaison, on peut encore prendre l’exemple affligeant du CTI. Sa généralisation au secteur privé n’a pas fait un pli l’été dernier. Les agents des établissements publics du handicap ou de l’insertion attendent encore.

Parlons retraite. Les difficultés que connait aujourd’hui la CNRACL seraient-elles dues à un régime trop favorable. Certainement pas, puisqu’à la question posée d’y affilier les contractuels pour faire entrer plus de cotisations, il a tout de suite été répondu non, car ces derniers seraient perdants…

Le rapport délivre aussi un message d’action car « il existe plusieurs leviers mobilisables pour reconstruire l’attractivité de la fonction publique ». Il propose 3 grands types de leviers :

  • un discours de revalorisation de la fonction publique, (reconnaissance de la diversité et de la spécificité de ses missions et métiers, reconnaissance de son sens propre, le service de l’intérêt général dans une société en mutation) ;
  • une action pour mieux faire connaître les atouts de la fonction publique, pour déconstruire les perceptions erronées, et améliorer la transparence sur ses conditions d’exercice et la visibilité de ses carrières ;
  • une consolidation des avantages à travailler dans la fonction publique pour en faire des arguments d’attractivité.

Sur ce troisième volet, le rapport précise les pistes :

  • combiner la garantie de l’emploi avec des perspectives d’évolution et de progression,
  • valoriser les possibilités de maîtrise du temps de travail et de son organisation pour répondre à la demande de conciliation des temps professionnels et personnels,
  • renforcer la reconnaissance, y compris salariale, pour (re)donner les moyens aux agents de faire leur travail et de satisfaire leur volonté d’être utiles.

Reconnaissons qu’il est assez incroyable de lire cela, émanant d’une institution étatique début décembre 2024. Même s’il est un peu tôt, faisons le vœu que cela soit le signal d’un nouveau cap ce l’action publique.

Sur les déroulements de carrière, sur la conciliation vie personnelle/professionnelle, le CHFO a diffusé récemment les résultats de son enquête sur la mobilité. Il s’en dégage une réalité complexe, qui mêle l’intérêt et la diversité du métier, mais aussi le poids de la mobilité sur nos vies personnelles et familiales. Il faut admettre que cela peut faire fuir, que c’est un équilibre fragile qu’il faut sans cesse adapter : donner plus de visibilité, sécuriser les retours, etc. Mais quand on nous bassine sur cet incroyable privilège du logement par nécessité absolue de service, c’est le dégoût qui l’emporte.

Nous avons bien relevé que cette question de la mobilité est inscrite dans les priorités de la feuille de route du CNG, nous sommes prêts avec des propositions, et en articulation étroite avec l’amélioration et l’enrichissement des Lignes directrices de gestion.

S’il faut parler du levier salarial, nous avons plutôt des exemples d’inaction.

Pour les directeurs des soins, rien n’est plus irritant que d’entendre une nouvelle fois le discours « main sur le cœur » du caractère indispensable de ce métier, car aussitôt on distille l’idée que ce n’est pas qu’une question de salaire, ou pire on assène qu’il ne faut pas aligner sur les DH car c’est spécifique. Argument qu’il faut bien qualifier de « crasse » si l’on connait la grille des ingénieurs en chef. Avec de tels amis, les DS n’ont pas besoin d’ennemis.

Pour les D3S, on atteint le sommet des contradictions avec les beaux objectifs de lisibilité et de simplification. Nous constatons un degré inégalé de confusion entre statuts, métiers, structures. On occupe indifféremment des missions sanitaires ou médicosociales du CHU à l’EHPAD mais on doit conserver deux statuts, en attendant l’implosion inéluctable.

Pour nos trois corps globalement, l’absence de transposition de la réforme de la haute fonction publique est en train de creuser le fossé. Les semestres s’enchaînent avec la perte afférente en échelons.

Pendant ce temps, la DIESE réfléchit doctement à la prochaine étape de la réforme de la haute fonction publique, car « il y a un narratif à reconstruire », mais pour nous le narratif c’est celui « d’un jour sans fin ».

Tout cela serait-il anodin ? Pourtant, on nous signale que les concours 2024 de l’INSP ont battu un record historique d’inscriptions depuis la création de l’ENA. C’est donc étonnant, les postulants savent lire une grille indiciaire et indemnitaire…

La question des concours est d’ailleurs à l’ordre du jour du Comité consultatif national de ce 17 décembre 2024. Elle comprend une première dimension : combien faut-il recruter de directeurs pour répondre aux besoins de renouvellement des effectifs. Mais tout de suite surgit la seconde dimension : combien peut-on en recruter ? Pour pouvoir, nous y reviendrons dans cette séance, il faut s’en donner les moyens : calendrier des concours et de la formation, conditions à l’Ecole et dans les stages, postes proposés à la sortie de l’Ecole.

Le CHFO a élaboré ses propositions avec les élèves sortants, il souhaite la bienvenue aux entrants et les appelle à porter avec vigueur les revendications qui répondent aussi à l’intérêt général.

Publication d’emplois de DH adjoints : avis du 12 décembre 2024

 55 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés :

4 en Auvergne-Rhône-Alpes, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Bretagne, 4 en Centre-Val-de-Loire,  4 en PACA et Corse, 4 dans les DOM, 6 en Grand-Est, 4 en Hauts-de-France, 3 en Ile-de-France, 9 en Nouvelle-Aquitaine, 5 en Normandie,  6 en Occitanie, 4 en Pays de la Loire.

Consulter l’avis

Toute demande de communication de fiche de poste devra être effectuée par l’intéressé auprès de l’établissement de santé concerné.

Les candidatures sont à adresser jusqu’au 02 janvier 2025 :

  • au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr (CV, lettre de motivation),
  • au chef de l’établissement recruteur (CV, lettre de motivation, trois dernières fiches d’évaluation).

La prochaine publication est programmée le 20 décembre 2024 pour les emplois de chefs d’établissements et le 09 janvier 2025 pour les postes d’adjoints.

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CNRACL : la situation de notre régime de retraite

Dans le cadre du programme de travail du CHFO, et avant même qu’éclate ce que certains qualifient de « crise inédite » de notre Caisse de retraite, le Bureau National faisait appel à vous (cf. bulletin des adhérents de septembre 2024) pour contribuer aux réflexions  d’un groupe de travail consacré à la fin de carrière.

En introduction à ce travail, notre collègue  Jean-Pierre Cazenave, élu à la Présidence  de la CNRACL le 20 juin dernier a accepté de répondre à nos questions et de nous livrer son diagnostic au beau milieu de la tourmente.

Au-delà du brulot actuel de l’impact sur le budget de nos établissements de l’augmentation des cotisations patronales dès 2025, Jean-Pierre Cazenave nous a resitué la problématique et ses causes.

Son diagnostic est sans appel : « Sans solutions structurelles pérennes, un mur se rapproche de nous très rapidement ».

Des conclusions sur le constat et les causes de même nature que celles avancées par la mission commune  IGAS/IGF/IGA de mai 2024,  qui cite d’ailleurs à plusieurs reprises un rapport de la Cour des Comptes de 2016 , préfigurateur de ce que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de « Chronique d’une crise annoncée «  plutôt que de situation de crise inédite…

1/Les données de base  pour comprendre 

La CNRACL, c’est la caisse de retraite des fonctionnaires hospitaliers(1/3) mais aussi des agents des collectivités territoriales (2/3). Elle ne dispose pas de personnels en propre, l’organisme gestionnaire étant la CDC. Son Conseil d’Administration est plutôt un Conseil de surveillance, les paramètres régissant les grands équilibres du régime dépendants exclusivement de mesures réglementaires. C’est donc bien l’Etat qui est à la manœuvre…

La CNRACL ne dispose que des ressources provenant de ses cotisations contrairement aux autres régimes où les cotisations représentent en moyenne 66% de leurs ressources

Fin 2023 :

  • des prestations versées à 1,3 millions de pensionnés pour 26 milliards d’euros(dont 2 ,7 milliards pour invalidité )
  • des cotisations prélevées à 2,2 millions de cotisants pour un montant de 24,4 milliards

Si seules les prestations vieillesse avaient été financées par les cotisations (soit 23,3 milliards d’euros), à l’équilibre, nous direz-vous  ?

C’est sans compter  sur ce que la CNRACL a  dû encore « mettre au pot » du dispositif de la compensation démographique inter-régimes.

Au motif réel d’un ratio démographique (rapport nombre de cotisants/nombre de pensionnés) beaucoup plus favorable pour notre régime que pour d’autres( 4 actifs pour 1 pensionné dans les années 80 ; moins d’1,5 actifs pour 1 pensionné aujourd’hui), ce sont au total près de 80 milliards d’euros qui ont été versés à ce titre depuis la mise en œuvre du dispositif en 1974 !

2/ Quelles solutions pour ne pas « aller dans la mur » ?

Jean-Pierre Cazenave a été très clair sur le fait que les mesures proposées par la mission commune sus-évoquée ne permettraient pas de rétablir l’équilibre…

Pour autant et  à ce stade, aucune des 6 mesures chiffrées n’a fait l’objet d’un arbitrage par l’Etat alors même qu’elles seraient susceptibles d’atténuer le déficit de 1,8 milliards en 2025 à 3,3 milliards en 2030.

Pour le CHFO ,Philippe Guinard a réaffirmé en conclusion de ce webinaire que face à cette situation, « on ne peut pas se contenter de dire en tant qu’employeurs qu’on ne veut pas payer cette augmentation de cotisations car il en va de la retraite de nos équipes et de nous-mêmes ! ».

Actif ou retraité, nous sommes tous concernés !

Pour participer au groupe de travail CHFO sur la fin de carrière : helene.thalmann@chfo.org

CAPN DH du 5 décembre 2024 : dialogue avec « l’inconnu à cette adresse »

Consultez la déclaration du CHFO :

DECLARATION LIMINAIRE DES REPRESENTANTS CHFO

Madame la Présidente, 
Mesdames, Messieurs,
Chers collègues,

Il est de tradition d’évoquer lors de la dernière CAP de l’année les faits marquants qui l’ont jalonnée tant pour les établissements que pour celles et ceux qui les dirigent avant que d’esquisser les perspectives pour l’année suivante.

Du mode « en attente d’arbitrage » à celui d’ « inconnu à cette adresse »!

Côté bilan, l’escarcelle est bien lourde pour nos collègues directeurs et plus d’un serait légitime à « vider son sac » ; côté perspectives, ce 5 décembre, les réponses à nos interrogations et revendications sont passées du mode« en attente d’arbitrage » au mode « inconnu à cette adresse » !

En revanche , ce qui est aujourd’hui bien connu est la situation exsangue des établissements dont nous avons la responsabilité qu’ils soient sanitaires ou médico-sociaux.

Un exercice 2024 de haute voltige pour les directeurs…

A telle enseigne qu’une lettre ouverte récente co-signée par l’ensemble des fédérations du public comme du privé, alerte sur la nécessaire révision de l’ONDAM 2024 .Les cosignataires y sollicitent une augmentation de l’ONDAM initial de 500 millions d’euros « afin de garantir aux établissements de santé un juste financement de l’augmentation de leurs coûts, augmentation liée à des facteurs exogènes sur lesquels ils n’ont aucun levier d’action ».

Avant même parution de ce courrier, les représentants du CHFO avaient déjà fait part de leur extrême inquiétude sur les conditions de clôture de l’exercice 2024, au moment où le 3ème avis du Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie invitait à maintenir le gel prudentiel et à stopper les dotations complémentaires tardives aux établissements.

Ou comment monter une échelle les mains dans le dos alors qu’il manque des barreaux !

Pour positiver le bilan 2024, les équipes de direction, et les équipes hospitalières dans leur ensemble, peuvent être créditées d’avoir relevé le défi d’assurer tout au long de l’année la continuité des prises en charge : si peu d’éléments sont aujourd’hui rendus publics quant à la pression réelle qui continue à peser sur les capacités d’accueil de nos établissements, en raison notamment de la persistance de difficultés de recrutement, on sait d’ores et déjà que leur activité globale aura augmenté en 2024 !

Les hospitaliers ont ainsi illustré malgré eux l’adage du faire plus avec moins, et démontrer leur capacité à gravir une échelle avec les mains dans le dos , alors qu’il manquait clairement des barreaux…

En pareilles circonstances, les mesures minimales de sécurité doivent être de prises, à commencer par l’octroi de la protection fonctionnelle face aux risques encourus . Si grâce à la décision du Conseil Constitutionnel du 4 juillet 2024, la protection fonctionnelle devra être étendue aux collègues mis en cause, y compris dans le cadre d’une audition libre, il est indispensable de « remettre l’ouvrage sur le métier » pour que la responsabilité soit dans l’avenir appréciée au regard de la prise d’initiatives qu’elle suppose pour répondre aux objectifs définis dont chacun sait ici qu’ils peuvent être contradictoires !

Sur ce champ de la responsabilité, la récente contribution du Cercle de la Réforme de l’Etat doit être entendue et ses 16 recommandations mises en « haut de la pile » pour les travaux que devra nécessairement conduire la DGAFP pour modifier non seulement l’article L 134-4 du Code général de la Fonction Publique , déclaré inconstitutionnel, mais aussi pour qu’il soit complété.

La multiplication des rendez-vous non honorés

Pour ce qui est des évolutions statutaires attendues par les directeurs de la Fonction Publique Hospitalière, l’année 2024 pourrait être également placée sous le signe du lapin : mais nulle taxe à l’horizon proposée à ce stade, pour les indemniser des rendez-vous non honorés ou maintes fois retardés !

Ce n’est pas faute d’avoir proposé à nos interlocuteurs de la DGOS de leur tenir l’échelle pour aller chercher « en haut de la pile » ce dossier déclaré par eux- même comme prioritaire…

Pis encore!

Même ce qui ne nécessite aucun arbitrage financier est laissé en suspens : ainsi en est-il de la réactualisation de la liste des emplois fonctionnels non revue depuis septembre 2023 pour les DH et les D3S et depuis bien plus longtemps encore pour les DS.

Il en est de même pour clarifier enfin l’interprétation de l’article 6 du décret sur les emplois supérieurs relatif à la recevabilité des candidatures de certains fonctionnaires de catégorie A, là où d’autres ne sont pas empêchés de candidater au titre de l’ouverture desdits emplois aux contractuels, y compris lorsque leur profession précédente consistait à exercer le métier- certes honorable- de gérant de pizzéria.

Alors, me direz-vous, cessez de vous lamenter, il en va de l’attractivité !

Pour 2025, commençons donc par souhaiter la bienvenue à nos 103 futurs collègues reçus au concours de directeur d’hôpital et avec eux, nous dirons rabbit, rabbit, rabbit, à l’aube de 2025, locution anglo-saxonne -à nouveau lapinesque, censée porter chance dans de nombreuses cultures et traditions.

Il faudra bien ça pour aborder cette nouvelle année.

Au plan budgétaire, avec ou sans LFSS 2025 avant le 1er janvier, l’exercice sera sans nul doute périlleux : la hausse inévitable des cotisations patronales de la CNRACL demeure une préoccupation majeure pour les budgets de nos établissements ; mais ce qui le sera encore davantage seront peut-être les arbitrages qu’auront à assumer les directeurs pour en diminuer l’impact sur chacun de leurs établissements ou les conséquences sur les projets en cours.

En témoigne déjà la récente déclaration de la Conférence Nationale des DG de CHU qui fait état de « la perspective d’une crise inédite », impactant fortement les délais de paiement aux fournisseurs et le tissu économique des territoires, possiblement couplés à « des ruptures de trésorerie dès 2025 dans plusieurs établissements ». Par ailleurs, de nombreuses opérations immobilières retenues au titre du Ségur investissement devront être « dans le meilleur des cas différées voire dans certains cas abandonnées « . Or, « dans un contexte de tension extrême sur les finances, les gains de productivité risquent fort de devenir la seule variable d’ajustement possible pour les directeurs d’établissement qui feront au mieux pour préserver les projets d’investissement, appuie la conférence, non sans rappeler combien « cette course à la performance a pourtant montré toutes ses limites par le passé ».

Une crise de la CNRACL trop longtemps ignorée

Pour le CHFO, cette crise prévisible, d’ailleurs déjà évoquée par un Rapport de la Cour des Comptes en 2016, place une fois de plus les directeurs hospitaliers dans une situation intenable, au paroxysme de ce que peuvent être des objectifs des plus contradictoires.

Bref, un dilemme de plus à assumer par les directeurs alors même que la CNRACL, à ce stade, n’est pas assurée par l’Etat de la mise en œuvre des autres pistes préconisées dans le Rapport conjoint de l’IGAS, l’IGF et l’IGA au titre desquelles figure notamment la reprise de la dette de la CNRACL par l’Etat.

Presqu’inique lorsqu’on sait que notre Caisse de retraite – au titre du ratio démographique- a compensé depuis 1974 d’autres régimes pour 80 milliards d’euros cumulés et continuera à le faire jusqu’en 2027 alors même qu’à la fin2023, son déficit était de 2,5 milliards.

Coïncidence des chiffres ou pas, le CHFO ne se privera pas de rappeler en la circonstance la question longtemps restée tabou des 80 milliards d’exonérations annuelles de cotisations sociales consenties sans contreparties mesurables à nombre d’employeurs…

Nous ne pourrions conclure notre propos en cette instance sans faire brièvement état de la récente publication du Rapport de la Cour des Comptes sur l’évaluation de la loi de 2019 de transformation de la fonction publique : en substance, une réforme qualifiée d’ « inaboutie » ayant certes réduit le nombre et le périmètre des instances et notamment des CAP mais sans avoir réellement permis la rénovation du dialogue social qui en était attendue.

Et peut-être que si de nombreux employeurs publics ont estimé judicieux de conserver des pratiques, antérieures informelles ou parfois même en maintenant des instances hors du cadre légal, il serait pertinent de s’interroger, même a posteriori sur les apports réels d’une réforme dont la finalité était avant tout guidée par le dogme de mettre à mal le paritarisme.

Réforme ou affaires courantes : il faut agir

Quant à la réforme qui devrait nous concerner plus spécifiquement, nous avons lu les propos récents tenus par la déléguée interministérielle à l’encadrement supérieur de l’Etat  qui déclare :  « il y a tout un narratif à reconstruire sur le sens de la réforme de la haute fonction publique » …

Chiche en effet et dès 2025 pour que les directeurs de la Fonction publique hospitalière puissent enfin et près de 5 ans après entrevoir quelques perspectives motivantes à s’inscrire dans cette réforme.

Mais pour l’heure, le compte n’y est toujours pas : un postulat statutaire de départ à contre-courant du regroupement des corps, l’absence d’harmonisation des grilles, un accès encore très hétérogène pour ne pas dire inégal des directeurs à la formation continue, un dispositif « parcours et carrière » balbutiant et pour lequel aucun accompagnement financier de notre Centre National de Gestion n’a été réellement consenti si l’on en juge par son impossibilité à mettre en œuvre en 2025 le recrutement des 1ers conseillers carrière. Quant aux 3ème et 4ème  partie de carrière, le chemin reste encore bien escarpé pour permettre davantage de fluidité dans les perspectives de celles et ceux qui devraient pouvoir légitimement en bénéficier.

Quels que soient les prochains locataires de l’avenue Duquesne et de la rue de Grenelle , soyez assurés de la détermination du CHFO pour faire « bouger les lignes » !

Je vous remercie de votre attention

Vos représentantes CHFO à la commission paritaire nationale des directeurs d’hôpital

Florence BILLAULT, titulaire

Florence est DRH au Centre hospitalier d’Argenteuil (95)

Hélène THALMANN, suppléante

Hélène est Secrétaire générale du CH du Pays d’Aix ; à compter du 15 mai elle rejoint la permanence du CHFO à plein temps.

Quelques précisions sur notre rôle dans l’examen des recours sur évaluation en CAPN.

La CAPN joue un rôle de recours de deuxième niveau sur les évaluations. Le premier recours se fait auprès du CNG. (cf. la note de procédure)

La CAPN intervient donc à votre demande si la réponse du CNG est négative ou insuffisante selon vous. Le délai de deux mois dont dispose le CNG n’est pas toujours respecté et l’absence de réponse à temps n’équivaut pas toujours à un rejet.

De manière générale, syndiqué ou non, nous vous invitons à nous saisir dès le recours de premier niveau, même si le délai est très court ; cela peut permettre de mieux cibler ou formuler la demande et faciliter le suivi ensuite (cf. supra).