Les actualités

Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

Quand les tableaux d’avancement font du “sur place”…

Le CHFO vous a informés avec le plus de clarté et de transparence possible sur le mauvais coup infligé aux DH avec l’instauration du taux de promotion à la hors classe qui freine la progression de carrière des jeunes collègues (voir plus loin).

Il faut compléter le tableau en ce qui concerne la deuxième partie de carrière, en faisant le point sur les promotions à la classe exceptionnelle.

Pour mémoire

La classe exceptionnelle est le troisième grade du corps. C’est un grade dit à accès fonctionnel (GRAF), accessible donc en raison des fonctions exercées. Il est contingenté à hauteur de 20% de l’effectif du corps. Il est alimenté par trois viviers : le vivier I correspond principalement aux emplois fonctionnels et à des emplois de même niveau dans le secteur public, le vivier II correspond à un deuxième niveau d’emplois à haute responsabilité et comprend 9 catégories d’emplois listés par arrêté, le vivier III permet de promouvoir des collègues qui ont un parcours exceptionnel en dehors des listes précitées, ce dernier étant lui-même contingenté à 20 % des promotions.

La situation en 2022

Depuis le premier tableau d’avancement en 2015, 415 collègues ont été promus jusqu’en 2021. Début 2021, ils sont 267 présents dans l’effectif des DH, sur un total de 2964 (soit 9%). Nous sommes donc très loin du quota de 20% après 7 tableaux d’avancement.

Pour cette année le nombre de promus stagne, avec 55 inscrits au tableau, contre 63 en 2021. Vous trouverez ci-après notre analyse précise de ce tableau d’avancement.

Les collègues remplissant les conditions statutaires de durée sur les emplois du Vivier I et du Vivier II étaient proposés par leurs évaluateurs, sauf un que le CNG a accepté de retenir tout de même au vu de ses états de service. Pour le vivier III, les propositions initiales du CNG étaient particulièrement restrictives, et de plus très peu équilibrées (4 femmes sur 16). Nous avons obtenu l’inscription de 5 collègues supplémentaires (4 femmes et 1 homme), en proposant des dossiers argumentés et en soutenant ceux proposés par le SYNCASS, le SMPS n’ayant pas fait de proposition supplémentaire. C’est pour nous un succès mitigé car d’autres collègues méritaient cette promotion.

Ainsi, et au vu des constats sur les années précédentes, il est probable que cette pratique ne permette pas de progresser fortement vers le quota de promotion.

Il faut changer de braquet

Dès 2019, le CHFO alertait sur une approche trop malthusienne, malgré les propos rassurants de certains de nos collègues annonçant que c’était une montée en charge progressive et « qu’on y arriverait ».

Les données de cette année montrent que le quota de 20% risque de rester très théorique si les règles et la pratique ne sont pas changées. Il est quand même incongru de voir le CNG et un syndicat se partager les rôles pour barrer des dossiers de collègues méritants. Le CHFO veut restaurer une vraie perspective tout au long de la carrière, une motivation à progresser et une reconnaissance de l’engagement.

La mise en œuvre réelle des possibilités de promotion au troisième grade nécessite donc plusieurs changements

En premier lieu il s’agit de réviser la définition des emplois fonctionnels, puisque depuis plusieurs années, nous voyons leur nombre diminuer en deçà du quota, du fait des directions communes. Nous demandons que la gestion des emplois soit mise en adéquation avec la politique voulue par les pouvoirs publics. Cela permettra à tout le moins d’alimenter le vivier I à due concurrence.

En second lieu, il faut revoir la définition des autres fonctions « GRAFables » dans le cadre du vivier II. Le nombre de collègues éligibles à ce titre reste faible chaque année, du fait d’un liste restrictive et qui n’est plus adaptée au contexte, en particulier avec les GHT et les directions communes.

Et en troisième lieu, il faudra poursuivre une prise en compte plus complète des critères de parcours pour ouvrir les possibilités d’accès par le vivier III, à due concurrence pour permettre d’appliquer le ratio de 20%.

Tout cela implique de rouvrir le dossier statutaire, et de réviser lors du prochain bilan la ligne directrice de gestion sur la promotion. Pour le CHFO, ce sujet est une priorité de travail.

C’est aussi le cas pour la promotion à la hors classe.

L’instauration du taux de promotion se traduit par une iniquité forte qui pénalise l’attractivité de notre corps. Après un tableau d’avancement décidé dans la précipitation en mars 2021, il a fallu se prononcer cette année sur la Ligne directrice de gestion définissant les critères de promotion. Le CHFO a contribué pour que ces critères soient plus objectifs. Mais nous avions fait de la connaissance du taux de promotion un préalable ; nous avons en conséquence émis un vote négatif, donc ce ne fut pas unanime !

Aussi nous vous invitons à la plus grande précaution lors de la lecture des communiqués aussi triomphants qu’approximatifs du SMPS : le taux de promotion ne résulte nullement de la loi de 2019 mais d’un décret de 2018 approuvé par l’UNSA SMPS en conseil supérieur de la FPH. Le taux de promotion n’est toujours pas publié, car la DGOS peine à obtenir le simple maintien du taux 2021. Voilà qui devrait doucher certains enthousiasmes et privilégier un syndicalisme sérieux et constant.

En 2022 plus que jamais, le CHFO est à vos côtés pour une juste appréciation de la valeur professionnelle et des contraintes d’exercice.

Consulter le tableau d’avancement sur le site du CNG

Consulter notre analyse du tableau d’avancement 2022

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Hôpital : alerte sur une impossible relance

ALERTE SUR UNE IMPOSSIBLE RELANCE

Alors que la pandémie s’installe dans la durée, le contexte géopolitique fait que son impact passe au second plan.

Pourtant, des signaux inquiétants parviennent de multiples régions : des services d’urgence au bord de l’implosion, y compris dans de grands établissements, des lignes de SMUR intenables, un absentéisme déjà à un niveau élevé qui repart à la hausse avec les contaminations, et finit d’épuiser les professionnels en place.

Nul besoin cette fois-ci d’engager des plans en tous genres pour cautionner ou fermer volontairement des lits : ils sont ouverts et peuvent le rester mais nul patient ne pourra y être accueilli faute de professionnels hospitaliers pour les y soigner !

Les constats des multiples missions et rapports récents sur l’Hôpital et les EHPAD sont convergents. Il faut donc cesser les fermetures de lits, voire en rouvrir, mais pour cela il faut des embauches massives.

Dans ces conditions, les établissements et leurs équipes de direction sont pris en tenaille entre les enjeux sanitaires et les contraintes de gestion.

D’un côté, l’activité ne repart pas, et le discours euphorisant sur la reprise de 2021 ne passe pas la barrière de l’Hôpital. Difficile encore de mesurer l’impact sur l’état de santé de la population, mais il risque d’être durable.

D’un autre côté, la brume financière s’épaissit. Déjà pour 2021, les coûts du SEGUR sont très inégalement couverts, les surcoûts COVID compensés au compte-gouttes.

Actuellement, côté recettes, c’est la dépression, liée à l’activité, et accentuée par des réformes tarifaires mal préparées, qui augmentent- pour nombre d’établissements en ce débuts d’année- leurs difficultés de trésorerie. Les conditions de sortie de la garantie de financement sont inconnues, alors que l’inflation flambe. La LFSS 2022 est loin de prendre en compte tous ces paramètres et la projection pour les années suivantes encore moins.

Si la tournée d’annonces des projets d’investissements soutenus par le plan de relance fin 2021 a marqué une volonté d’avancer rapidement, l’inquiétude se fait à nouveau jour : qu’en sera-t-il quand va revenir l’heure de la « soutenabilité financière » des projets ? Combien de PGFP seront rejetés, par l’effet de l’inflation et des déficits ?

Les résultats sont en train de se dégrader rapidement, dans un système de financement qui n’a pas été remis en cause.

Comment les directeurs seront-ils jugés à l’aune de cette équation à triple inconnue ?

Il faut bien parler de jugement puisque dans cette tourmente, la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics a suivi son chemin technocratique et expéditif.

Quelles fautes de gestion seront pointées : avoir engagé des investissements nécessaires quand les déficits se creusent ? Avoir « laissé dériver » les dépenses pour assurer la continuité malgré les fermetures de lits et la pénurie de ressources humaines ?

Les directeurs sont malheureusement habitués aux donneurs de leçon après coup, qui comme le dit Chamfort, « ont un excellent scalpel, et un bistouri ébréché, opérant à merveille sur le mort et martyrisant le vif ».

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais comment accepter le risque que l’arbitrage permanent entre la santé et les comptes se transforme en faute de gestion ? C’est pourquoi, le CHFO refuse cette nouvelle épée de Damoclès, une clarification s’impose, la difficulté est bien assez grande comme cela, pour ne pas y ajouter la crainte paralysante.

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais ils demandent du soutien et de la reconnaissance.

En ont-ils vu le moindre signe depuis mars 2020 ?

Le temps est aux discours et ce printemps 2022 se veut « promesses » de jours meilleurs : notre alerte s’est voulue brève car pour le CH-FO, l’important n’est pas le discours mais les actes. Gageons que les réponses qui seront apportées le soient très rapidement. Il est urgent que notre système hospitalier et plus largement notre système de santé soit enfin considéré comme une priorité de tous les jours et pas seulement pour quelques jours !

Les questions posées par le CHFO

Le CHFO a également interrogé sur les dossiers statutaires en attente et en particulier :

  • L’engagement de proposer une autre modalité de prise en compte de la mobilité pour le calcul des promouvables à la hors classe, toujours non tenu
  • l’absence de publication du taux de promotion pour 2022 et les années suivantes,
  • l’absence de revalorisation de la valeur du point et du régime indemnitaire.

STATUT REVISE DES DIRECTEURS DE SOINS : des avancées insuffisantes et tardives !

STATUT REVISE DES DIRECTEURS DE SOINS : des avancées insuffisantes et tardives !

Le journal officiel du 1er avril 2022 publie :

  • Le Décret n°2022-463 du 31 mars 2022 modifiant le déroulement de carrière du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière
  • Le Décret n° 2022-464 du 31 mars 2022 fixant l’échelonnement indiciaire applicable au corps des directeurs des soins de la fonction publique hospitalière
  • L’arrêté du 31 mars 2022 fixant les pourcentages mentionnés aux articles 19-2 et 20 du décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière
  • L’arrêté du 31 mars 2022 portant application de l’article 19-1 du décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière

Les décrets et arrêtés publiés ce jour entrent en vigueur immédiatement.

Aussi le CHFO donne la priorité à l’information pratique des collègues.

Vous trouverez ci-après :

  1. La présentation des nouvelles grilles de DS de classe normale et hors classe
  2. Les modalités de reclassement des directeurs des soins dans la nouvelle grille
  3. La présentation du nouveau grade de DS de classe exceptionnelle
  4. Ce qui n’est pas modifié avec la révision du statut.
  5. Et enfin l’analyse globale du CHFO.
  • Une Classe normale en 9 échelons de IM (indice majoré) 575 à IM 803
  • Une Hors Classe en 9 échelons de IM 668 à un équivalent IM 972*

Soit une revalorisation de 47 pts en pied de grille et de 142 pts en sommet avec un gain mensuel brut en fin de carrière de 665, 42€

La durée cumulée pour atteindre le dernier échelon de la classe normale reste à 15 ans malgré l’ajout d’un 9ème échelon, par réduction de durée des premiers échelons.

La durée cumulée pour atteindre le 9ème et dernier échelon en hors classe (HEA) passe de 16 à 15 ans.

* le dernier échelon créé pour la Hors classe, la Hors échelle A, est exprimé en euros et non en points (nous vous indiquons la correspondance en IM), et il comprend 3 chevrons, avec passage de chevron en 1 an :

1er chevron : 890 IM, 1 an

2ème chevron : 925 IM, 1 an

3ème chevron : 972 IM, indice sommital.

Par ailleurs l’arrêté du 14 mars 2022 a modifié les montants de référence de la PFR des Directeurs des soins, en revalorisant de 10% la part F et la part R.

(voir notre fiche PFR DS).

Notre position

L’accès à la HEA était déjà notre revendication lors des révisions antérieures du statut. Enfin !

Notre revendication dans le cadre du SEGUR est de porter la grille en Hors Echelle B (HEB), marque de la reconnaissance des DS comme directeurs à part entière.

La HEB portait l’indice sommital à 1067 en IM, soit un gain en fin de carrière de 1110,59€.

Ainsi, avec le plafonnement en HEA, la DGOS a refusé de reclasser immédiatement tous les DS à l’actuel 8ème échelon dans le nouveau 9ème ; ainsi les DS au 7ème échelon devront attendre 3 ans pour gagner 9 points.

La progression est donc réelle mais bien en deçà de notre attente.

Les obstacles invoqués par la DGOS : l’accès à la HEB est refusé par le ministère de la Fonction publique, car il est réservé aux corps A+ qui ont vocation à diriger les établissements, les directions de ministères, etc. D’autre part, la DGOS invoque son obligation de gérer des « équilibres » dans les revalorisations du SEGUR.

Ces arguments ne sont pas suffisants car d’autres corps que les A+ ont accès à la HEB, et parce que l’objectif était bien de créer un choc d’attractivité pour un corps qui a perdu 25% de son effectif en 10 ans.

C’est le CNG, autorité de nomination qui doit procéder à votre reclassement, dans les conditions prévues par le décret (article 7 du décret 2022-463 du 31 mars)

Explications et exemples


DS classe normale au 8ème échelon depuis 4 ans* : vous serez reclassé au nouveau 8ème échelon avec un gain de 18 pts ; avec votre ancienneté conservée de 2 ans, vous serez reclassé au 9ème échelon 1 an plus tard avec un nouveau gain de 21 pts.


DS classe normale au 3ème échelon depuis 6 mois* : vous serez reclassé au 2ème échelon avec un gain de 11 pts ; avec votre ancienneté conservée de 3 mois, vous serez promu au 3ème échelon 9 mois plus tard, avec un nouveau gain de 25 pts.

* à la date d’entrée en vigueur du décret


Qu’en est-il pour les élèves directeurs des soins ? Placés en position de détachement au premier échelon de la classe normale, ils conservent le bénéfice de leur indice de traitement antérieur s’il est plus favorable. Il n’y a donc aucun impact pour ceux qui étaient cadres supérieurs, puisque le premier échelon de la grille de CSSP reste supérieur. Pour ceux qui étaient cadres de santé, le premier échelon de DS peut-être plus favorable (jusqu’au 4ème échelon de cadre).

Téléchargez notre fiche sur le reclassement Classe normale : cliquer ici

Explications et exemples


DS hors classe au 8ème échelon depuis 4 ans* : vous serez reclassé au “nouveau” 8ème échelon équivalent ; avec votre ancienneté conservée de 3 ans, vous serez immédiatement promu au 9ème échelon 1er chevron, sans ancienneté. 1 an plus tard vous serez promu au 2ème chevron.


DS hors classe au 5ème échelon depuis 6 mois* : vous serez reclassé au 4ème échelon avec un gain de 14 pts ; avec votre ancienneté conservée de 6 mois, vous serez promu au 5ème échelon 18mois plus tard.


DS hors classe au 1er échelon depuis 1 an* : vous serez reclassé dans l’échelon provisoire avec un gain de 47 pts ; cet échelon provisoire dure un an et vous serez alors promu au 1er échelon avec un nouveau gain de 23 pts. L’échelon provisoire n’est utilisé qu’au moment du reclassement, et non pour les promotions ultérieures à la hors classe.

* à la date d’entrée en vigueur du décret

Téléchargez notre fiche sur le reclassement Hors classe : cliquer ici

Le nouveau grade de classe exceptionnelle est ce qu’on appelle un « grade à accès fonctionnel » (GRAF)

Si le principe reste que l’avancement de grade a lieu de façon continue d’un grade à un grade immédiatement supérieur, ce type de grade y déroge pour les fonctionnaires de catégorie A en introduisant un avancement subordonné à l’occupation préalable de certains emplois correspondant à un niveau particulièrement élevé de responsabilité et ce, pendant une certaine durée.

Le GRAF renverse le principe selon lequel le grade donne vocation à occuper un ou plusieurs emplois puisque c’est l’expérience qui conditionne l’accès au GRAF.

Le GRAF étant soumis à quota (en l’occurrence 20% de l’effectif du corps) le nombre de promotions pourra être inférieur au nombre de collègues remplissant les conditions.

La grille de ce nouveau grade est la suivante :

Si vous occupez ou avez occupé un emploi fonctionnel, si vous atteignez le 9ème échelon de la nouvelle grille Hors classe lors de votre reclassement, nous vous invitons à consulter notre fiche dédiée “CHFO DS Classe exceptionnelle” afin de connaître les conditions et les modalités de promotion.

Notre position

Cette création était une demande portée par le CHFO dès le début des échanges du groupe de travail, la proposition a été enfin ouverte le 13 octobre. Elle permet d’une part de sécuriser le parcours des collègues qui quittent un emploi fonctionnel, et elle maintient la dynamique de promotion jusqu’au bout de la carrière. C’est aussi un élément supplémentaire de convergence avec les grilles DH.

Cependant plusieurs éléments viennent atténuer le gain et nous les avons soulignés dans les discussions, la DGOS faisant état de quelques ouvertures non concrétisées à ce jour :

Compte tenu des effectifs et des niveaux de responsabilité des DS, le % de la classe exceptionnelle aurait dû être plus élevé.

De plus la liste des emplois éligibles est trop restrictive : exclusion des CTR en ARS, aucun institut au-delà des 10 emplois fonctionnels, manque de la plupart des emplois de CGS sur des établissements importants non-support de GHT…

Enfin, la grille de la classe exceptionnelle est restée bloquée en HEA sauf pour l’échelon spécial qui est contingenté à seulement 15%.

En résumé, c’est vraiment un GRAF à la diète. Et il faudra améliorer le dispositif, mais le préalable sera déjà de réviser la répartition et la grille des emplois fonctionnels de DS !

Tout d’abord, les conditions de promotion de la Classe normale à la Hors classe restent identiques.

Sont promouvables les directeurs des soins ayant atteint le 4e échelon de la classe normale et comptant au moins quatre ans de services effectifs en classe normale ; la condition de mobilité est inchangée. 

L’attribution de la NBI avec ses deux taux est également maintenue, Le CHFO avait demandé une revalorisation pour les emplois fonctionnels, qui a été refusée.

De manière générale, et à l’exception d’une majoration de 15% de la PFR, le dossier des emplois fonctionnels des DS a été écarté et renvoyé à plus tard, ce qui crée beaucoup d’incohérence dans le dispositif.

Δ Futurs retraités attention !

Dans le cadre du SEGUR de la santé, la CNRACL a rappelé la règle générale pour la prise en compte de reclassement dans les nouvelles grilles : L’indice afférent au nouveau grade est pris en compte pour le calcul de la pension sous réserve que celui-ci ait été détenu pendant 6 mois avant la date de radiation des cadres, et que la décision individuelle de reclassement ait été prise avant la radiation des cadres.

Ségur de la santé | CNRACL Documentation juridique (retraites.fr)

La publication des décrets et arrêtés modifiant le statut est une arrivée tardive pour ce qui sera décidemment la voiture balai du protocole SEGUR.

 Au point de départ, il paraissait logique que la discussion sur le statut des Directeurs des soins intervienne après celle sur les cadres et cadres supérieurs de santé pour assurer la cohérence.

Alors pourquoi une telle déception sachant que toute négociation aboutit à un compromis ? Ce fut le cas pour beaucoup de revalorisations du SEGUR et pourtant le décret sur les directeurs des soins fut le seul sur lequel les 2 principaux signataires du Ségur, Force ouvrière et la Cfdt, ont émis un vote négatif au Conseil supérieur de la FPH.

Le fond de la discorde résulte d’un changement de posture du ministère en 2021.

Au point de départ, si nous sommes parvenus à inscrire les directeurs des soins au programme du Ségur, ce fut au nom de la grave crise de recrutement, des nombreux postes vacants et donc au nom de l’intérêt des établissements autant que de la légitime reconnaissance du corps. En décembre 2020, lors du premier échange multilatéral avec le ministère, nos interlocuteurs utilisaient eux-mêmes le terme d’ « occasion historique ».

Puis, lors des discussions du groupe de travail en 2021, nous avons rapidement vu les ambitions se rétracter : par exemple, la revalorisation des emplois fonctionnels évoquée au début a été effacée, l’inscription claire des directeurs des soins en catégorie A+ a été rejetée, laissant le statut « coincé » entre celui des cadres supérieurs et celui des DH. Puis à la fin la DGOS a invoqué une « logique » du SEGUR, qui aurait consisté en des revalorisations équilibrées pour les différentes catégories, et non en une refonte de l’architecture des corps de direction.

Nous sommes donc loin de l’occasion historique qui était annoncée, sans doute pour partie par manque de conviction de nos interlocuteurs, et aussi par des obstacles dans les arbitrages interministériels. En effet, comme à chaque fois, la négociation avec les organisations syndicales cache une autre négociation entre les administrations ! La faiblesse de notre ministère pour faire prendre en compte les nécessités de l’hôpital s’est une nouvelle fois illustrée.

Et maintenant ?

Tout d’abord, et puisque le ministère a considéré que la mise en œuvre du Ségur était limitée à un ajustement pour les Directeurs des soins, le CHFO repart en campagne pour un vrai choc d’attractivité pour les DS et pour une véritable refonte de l’architecture des corps de direction, DH, D3S et DS ! Il faut un nouveau protocole d’accord global, il n’est pas question d’en rester à l’autopsie du protocole de 2011 !

Pour l’immédiat, deux rendez-vous annoncés par le ministère doivent être honorés.

Le premier concerne la révision du classement des emplois fonctionnels de directeurs des soins, la mise de côté de ce dossier en 2021 ne peut plus durer.

Le second concerne les modalités d’entrée dans le corps. Le ministère a proposé d’examiner une révision de ces modalités d’entrée, en élargissant les conditions d’accès à la formation de Directeur des soins.

Les pistes évoquées sont :

  • La réduction de la durée d’expérience exigée des cadres pour concourir,
  • La possibilité de concourir pour des non-cadres, justifiant de diplômes et de 10 ans d’expérience professionnelle dans une profession paramédicale, avec une formation renforcée
  • La création d’un tour extérieur pour des cadres expérimentés avec une formation d’adaptation à l’emploi.

Le CHFO est convaincu de la nécessité d’amplifier le recrutement de DS et de permettre une entrée plus précoce dans la carrière. Si beaucoup d’éléments se jouent avant l’entrée à l’EHESP, le CHFO est disponible pour étudier toutes les pistes d’amélioration, à condition de maintenir le niveau d’exigence et de formation.

Le CHFO demande que ce nouveau cycle de discussion soit ouvert rapidement et que soit aussi revu le statut des élèves Directeurs des soins pour limiter les freins à l’entrée en formation.

Vous pouvez télécharger notre dossier au format PDF (429 ko)

DOSSIER SPECIAL REFORME STATUT DIRECTEURS DES SOINS 2022 

DH : avis complémentaire de vacance d’emplois de directeurs adjoints du 30 mars 2022

Alors que le délai de candidature pour l’avis de vacance du 2 février était clos, le correctif vient modifier l’intitulé de 4 emplois et en ajoute 6 nouveaux :  consulter l’avis

Les candidatures doivent être adressées au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite.dh-da@sante.gouv.fr.

Les fiches de poste sont à solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit leur être adressé directement.

Le délai de candidature pour les 10 emplois concernés court donc jusqu’au 20 avril. La publication suivante est intervenue le 23 mars 2022 et les candidatures restent ouvertes.

Consultez le calendrier des publications 2022 pour les adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Revalorisation de la PFR des directeurs des soins

Le CHFO vous a informé des projets de révision du statut des Directeurs des soins et des retard pris (cf communiqués du 5 novembre et du 28 février). Aujourd’hui, intervient seulement la publication des nouveaux montants de PFR. Il s’agit d’un simple arrêté qui aurait pu être publié depuis longtemps puisque ne nécessitant pas le passage en Conseil d’Etat. Cependant, les montants de référence de la PFR étant des montants annuels, leur révision s’applique pour l’ensemble de l’année

Le décret révisant le statut a été présenté au Conseil d’Etat le 8 mars seulement, et sa parution serait une affaire de jours. Décidemment, s’il y a un horloger de cette réforme, il n’a pas la précision suisse…

LA PRIME DE FONCTION ET DE RESULTATS (PFR) DES DIRECTEURS DES SOINS

 CE QUI CHANGE EN 2022

 Seul l’Arrêté du 9 mai 2012 a été modifié par l’arrêté daté du 14 mars 2022

Il fixe les montants de référence de la prime de fonctions et de résultats applicables aux directeurs des soins de la fonction publique hospitalière.

 L’ensemble des autres textes relatifs à la PFR restent inchangés.

En quoi consiste la modification de l’arrêté de 2022 :

  • Une revalorisation de 10% de tous les montants de référence pour les DS de classe normale et hors classe.
  • Une revalorisation de 15% des montants de référence pour les DS sur emplois fonctionnels.
  • Et la création de nouveaux montants pour les futurs promus à la classe exceptionnelle de DS.
Nous vous invitons à consulter notre fiche pratique qui indique le détail de l’évolution du barème et vous précise les modalités d’application pour la part F et la part R avec des exemples chiffrés : 

CHFO PFR DS CE QUI CHANGE EN 2022

Instance collégiale DH du 16 mars 2022

La première publication de vacances d’emplois de l’année comprenait 4 emplois fonctionnels et 2 emplois non fonctionnels :

  • DGA du CHU de la Réunion (Groupe II)
  • Directeur du CH de Salon de Provence (Groupe III)
  • DGA du CHU d’Angers (Groupe III)
  • Secrétaire général du GHU Sorbonne Université APHP (Groupe III)
  • Directeur du CH de Royan
  • Directeur de l’EPSM François Tosquelles

 Consultez :

 

  • Notre déclaration liminaire
  • Le résumé des décisions de l’instance collégiale

 

Déclaration liminaire des représentants CHFO.

L’instance collégiale pour l’accès aux emplois supérieurs des DH se réunit aujourd’hui pour examiner les candidatures à la première publication de vacances d’emplois de l’année 2022.

La mise en place de cette instance a été pour le moins chahutée, ce qui a plutôt confirmé les préventions sur le vrai sens de cette réforme.

A l’occasion du premier bilan effectué fin 2021, nous avons rappelé notre attachement à des règles qui combinent la double préoccupation de l’égalité d’accès aux emplois et de l’intérêt des établissements.

Le CHFO se garde bien d’entretenir auprès des collègues trop d’illusions sur les garanties apportées par ce qu’on appelle maintenant le droit souple. Si les Lignes directrices de gestion sont appelées à supporter des exceptions, la motivation de l’intérêt général est indispensable. Chacun ici doit être conscient que les entorses laissent souvent des séquelles douloureuses et ne constituent pas des formes de clarification pour la profession .

Le Comité consultatif national du 10 mars a donc confirmé les critères éprouvés par l’expérience ; il a harmonisé les délais après exercice antérieur dans l’établissement ou à la tutelle (3 ans). Il a utilement rappelé la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées femmes/hommes.

A noter que pour cette instance, 35 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 6 emplois, dont 11 femmes et 24 hommes.

Le CHFO prend acte par ailleurs de l’engagement pris par le CNG de faire un retour circonstancié aux candidats non shortlistés, et de son intention de demander aux ARS d’en faire de même à l’issue des choix définitifs.

Cette séance est aussi l’occasion d’évoquer la mise à jour des emplois fonctionnels datée du 3 février 2022 et mise en ligne par le CNG. D’une part nous nous interrogeons sur son caractère opposable alors qu’elle nécessite un rectificatif pour corriger des erreurs. D’autre part, cette mise à jour illustre une fois de plus l’absurdité d’un système de quotas qui fait que des établissements doivent chaque année disputer les barrages pour savoir dans quelle division ils joueront alors qu’ils dépassent largement les seuils budgétaires.

C’est vraiment mal reconnaître la responsabilité des chefs d’établissements et son poids grandissant.

Pour preuve évidemment l’absence de toute revalorisation des rémunérations depuis des années. Pour preuve aussi, les situations où nous constatons que la protection fonctionnelle est chichement accordée.

Pour preuve encore, le projet d’ordonnance réformant la responsabilité des gestionnaires publics. La notion de faute de gestion comporte tous les risques sans reconnaitre les contraintes ni la responsabilité encore mis en lumière durant ces deux années de crise. Depuis le mois de novembre nous alertons devant cette instance et en CAPN sur les risques de déséquilibre et de rigidification contenus dans ce projet. Faut-il rappeler les modes de fonctionnement des établissements pour assurer a continuité ou gérer les crises à répétition ? Faudra-t-il demander une lettre de couverture pour chaque injonction reçue d’un préfet ou d’une Agence ? Et à aucun moment il n’est venu à l’idée de l’administration qu’il fallait un échange avec les syndicats de directeurs, représentants des milliers d’ordonnateurs principaux et secondaires pour évaluer les impacts et éviter des erreurs graves. On aura beau jeu ensuite de plaider la délégation de gestion en dénonçant la bureaucratie hospitalière.

Décidemment, il faut s’accrocher pour piloter nos établissements par de tels vents contraires…Rappelons-nous la crise des vocations des Maires il y a quelques années.

Pour le CHFO, la confiance, la loyauté impliquent respect et considération à tous les niveaux. 

Les décisions de l’Instance collégiale

Elle a arrêté les listes courtes  pour les 6 emplois à l’ordre du jour. Les listes vont de 2 à 9 candidats pour les emplois fonctionnels, et sont de 4  pour les 2 emplois non fonctionnels.

Les choix définitifs après les entretiens sont annoncés pour le 19 avril 2022.

Le CHFO vous communique les tableaux actualisés des critères de sélection qui ont été soumis au CCN et qui seront prochainement mis en ligne par le CNG à la rubrique Lignes directrices de gestion :

Tableau des critères emplois fonctionnels de chefs d’établissement et d’adjoints : CRITERES EF DH

Tableau des critères emplois de chefs d’établissement : CRITERES CHEFS DH

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CCN du 10 mars 2022 – le CHFO vous informe

Le Comité Consultatif National s’est ouvert avec les salutations à notre collègue et camarade Patrick DELAMARE qui quitte son mandat après avoir siégé 12 ans d’abord au CCN directeurs des soins, puis au CCN commun.

Vous trouverez ci-après :

  • La déclaration liminaire du CHFO et les réponses de l’administration
  • Notre compte-rendu sur les points à l’ordre du jour.

La déclaration liminaire du CHFO

Tout d’abord, nous voulons exprimer la solidarité entière du CHFO avec les citoyens et salariés Ukrainiens frappés par la guerre, et en particulier avec les hospitaliers mobilisés pour la santé des malades et des blessés, dans des établissements frappés par la pénurie et martyrisés par les bombardements. Partout en France de nombreux hospitaliers se mobilisent pour apporter aide et soutien à leurs confrères.

Dès le déclenchement de l’agression par le régime Russe, les confédérations syndicales françaises et européennes ont exprimé leur soutien au peuple Ukrainien et demandé l’arrêt immédiat de cette agression et des combats. Pour nous tous, il n’y pas de paix sans le progrès social, et il n’y a pas de progrès social sans la paix.

Notre comité consultatif national se réunit une nouvelle fois sous le régime des gestes barrières et du semi distanciel.

L’Hôpital a besoin de soins intensifs

Nous ne serions pas dans notre rôle en faisant la moindre prédiction sur la suite de la pandémie, mais nous savons que la lente décrue de cette cinquième vague laisse nos établissements et leurs professionnels éreintés, avec une crise des ressources humaines sans précédent de mémoire de cadre hospitalier.

A tel point, que les mesures engagées pour les revalorisations post Ségur semblent sans effet, et que celles pour renforcer les formations ne donnent pas de perspective lisible.

La sortie de crise sera donc lente et difficile pour nos établissements.

Sur le plan financier, la mise sous respiration artificielle de l’hôpital, avec la garantie de financement n’a pas empêché la dégradation des résultats en 2021, et de plus on ne voit pas comment débrancher les respirateurs sans risque majeur.

Or, les directeurs et leurs équipes ont besoin de lisibilité, plutôt que d’injonctions à recruter sous telle ou telle forme.

Les Etablissements médicosociaux sont aussi dans le brouillard

Le brouillard est encore plus épais pour les EHPAD tandis que dans beaucoup de situations, les départements ne sont pas sortis de la politique du rabot sur les tarifs.

Puis vient le scandale qui frappe certains EHPAD privés et qui malheureusement éclabousse l’ensemble du secteur. Nous l’avons exprimé, pour le CHFO l’autre scandale aura été le feuilleton funeste de cette législature avec une loi autonomie sans cesse annoncée puis ajournée. Il faut donc comprendre que les « bonnes fées » qui se penchent de nouveau sur le sort des EHPAD (Cour des Comptes, mission flash) inspirent plutôt le scepticisme, quand les diagnostics cautionnent l’inaction (en santé, on parle des méfaits de la redondance des examens…)

Alors quand la seule réplique de l’ADF consiste à demander le rattachement des EHPAD publics et de tout le bloc médicosocial à la fonction publique territoriale et au pilotage départemental, on n’est pas loin de passer de la colère au dégoût.

En tous cas, cela illustre bien que le transfert des chefs d’établissement de la Protection de l’Enfance par détachement dans la FPT n’est pas simplement une erreur baroque mais bien l’annonce d’une stratégie plus globale que nous récusons, au nom de l’intérêt des établissements et des usagers.

Maintenant que la loi 3DS est publiée, nous demandons au CNG d’informer précisément l’ensemble des directeurs concernés et leurs représentants des mesures prises pour sauvegarder leurs intérêts et les accompagner pour un libre choix éclairé. Notre demande est pressante et sera insistante car nous avons déploré dès le début l’attitude d’abandon du CNG sur ce dossier.

Les régressions avancent, le progrès peut attendre

Dans un autre registre, nous avons alerté depuis plusieurs mois sur la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics inscrite dans la loi de finances pour 2022. Le projet d’Ordonnance a été élaboré en chambre, sans le moindre dialogue organisé avec les ordonnateurs hospitaliers que nous représentons.

Comme on le voit avec ces « réformes », les sujets qui avancent ne sont pas les plus désirés.

A l’inverse, le nombre de dossiers gelés s’accumule, au point que le congélateur déborde.

Bien sûr, il y a la non-publication de textes annoncés mais attendus avec une certaine crainte.

  • Nous parlons par exemple de la révision du statut des directeurs des soins et de leur PFR. On nous laisse entendre qu’un désaccord interministériel aurait provoqué ce retard. Faut-il croire que le peu qui a été concédé était encore trop. Et maintenant il va donc s’ajouter un retard de date d’effet. Décidément, ce dossier qui était prometteur va finir dans l’amertume et le désarroi.
  • Toujours pour les directeurs des soins, nous attendons la suite des discussions sur les emplois fonctionnels, sur le recrutement et la formation.
  • Sur les listes d’emplois en général, nous attendons la date de révision annuelle des listes, mais aussi la relance de la concertation sur le classement des emplois.
  • Nous avons eu une séance unique sur le principe de la fusion DH D3S en janvier, sans annonce de date pour une suite, et sans accord sur la méthode de travail.

Nous vous épargnerons l’exhaustivité de la liste dont nous devrons à nouveau saisir le ministre et son administration, mais pour couronner le tout il faut bien mentionner un point à l’ordre du jour de cette séance : il nous est demandé de nous prononcer sur une ligne directrice de gestion destinée à mettre en œuvre un taux de promotion que nous ne connaissons pas.

Comme le dit l’expression bien connue : les héritiers de Kafka portent plainte pour plagiat.

Les réponses de l’administration

En réponse aux déclarations des représentants des directeurs, la directrice générale du CNG a tenu à souligner que le bilan du protocole de 2011 montrait que de nombreux sujets avaient évolués positivement, malgré les retards ou blocages sur certains sujets.

Elle a admis un manque de fluidité dans les relations avec le ministère de la fonction publique, certaines spécificités des conditions d’exercice ayant du mal à être prises en compte. Elle a formulé l’espoir que les ambitions de la réforme de la haute fonction publique permette de changer de méthode puisque les passerelles inter-versants sont mises en avant.

Sur la question du taux de promotion à la hors classe, le CNG a rappelé que la concertation pour l’élaboration de la LDG a été approfondie,  et que l’ensemble des syndicats avaient contribué.

Sur la non publication du taux de promotion lui-même, la DGOS a indiqué que le retard résulte d’un désaccord entre administrations sur le niveau de ce taux.

Sur les conséquences de la promulgation de la loi 3DS qui prévoit le détachement des directeurs de la Protection de l’Enfance dans la Fonction publique territoriale, le CNG s’est engagé à assurer l’accompagnement des collègues et a affirmé qu’il prenait déjà contact avec les intéressés.

Sur la mise à jour des listes d’emplois de D3S (la mise à jour pour les emplois fonctionnels de DH étant intervenue le 3 février), il a été indiqué que des vérifications étaient encore en cours, avec entre autres une question juridique sur les emplois de chefs d’établissements de la protection de l’enfance.

La ligne directrice de gestion sur la promotion à la hors classe des DH

La version qui a été présentée au CCN avait été travaillée dans un dernier groupe de travail le 3 mars 2022.

Ce projet rappelle les éléments réglementaires, reprend les règles antérieures de prise en compte de la mobilité mais surtout il crée la partie relative au respect du quota qui résulte du taux de promotion. Il s’agit de définir les critères pour “prioriser” les promouvables.

consulter le projet soumis au CCN

Dans la concertation, le CHFO a fait des propositions pour objectiver au mieux l’évaluation de la valeur professionnelle au delà de la seule rédaction d’une appréciation : examen pluriannuel, conditions d’exercice et niveau de responsabilités, etc.

Pour autant, le CHFO est convaincu que l’exercice va rester particulièrement difficile pour distinguer “au quart de cheveu” des collègues proposés par leur évaluateur. De plus le CHFO avait demandé que le taux de promotion soit connu sur 3 ans pour apprécier le réel impact, et avait annoncé qu’à défaut il voterait contre. C’est ce qu’il a fait puisqu’au 10 mars nous ne connaissons même pas le taux de promotion pour 2022, ni sa date de parution.

Le projet de LDG a été adopté sans nouveau changement en séance, avec le vote favorable du SYNCASS et du SMPS. Le CHFO sera présent lors des réunions préparatoires pour veiller autant que possible à l’équité des décisions.

Les critères de sélection aux emplois supérieurs

Il s’agissait d’une mise à jour de la Ligne directrice de gestion pour l’accès aux emplois fonctionnels et aux emplois de chefs d’établissement, aussi bien pour les DH que les D3S.

Un bilan de cette LDG a été réalisé fin 2021 et début 2022. Lors de ces échanges le CHFO a refusé que soient remis en cause certains critères qui étaient “questionnés” par le CNG (comme par exemple celui sur l’exercice antérieur de la tutelle). Il a au contraire été demandé que les éventuelles dérogations décidées par l’instance collégiale redeviennent exceptionnelles et motivées par l’intérêt général.

La proposition était donc limitée à apporter des précisions de rédaction, par exemple sur la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées femme/homme, sur le droit au rapprochement familial. Certains ajustements ont été effectués, par exemple sur le critère de délai après exercice antérieur dans le même établissement, ramené à 3 ans dans tous les cas.

La discussion en séance ayant conduit encore à quelques retouches, les 4 tableaux de critères (DH EF, DH chefs, D3S EF, D3s chefs) seront diffusés ultérieurement.

La révision de la Ligne directrice de gestion a été approuvée à l’unanimité.

Le projet de révision du décret sur le Comité consultatif national

Il s’agissait d’une information sur un projet de décret qui se limite à transformer la Commission des conditions de travail en Formation spécialisée du CCN, comme cela est prévu pour les CHSCT en établissement, et à réviser sa composition, sans en modifier les compétences.

Le même projet de décret était examiné en commission des statuts de la FPH la veille 9 mars. Le CHFO a demandé à cette occasion que soient précisées et renforcées les compétences des 2 instances pour compenser au moins en partie le recul du dialogue social dans le cadre des CAPN.

Le CCN doit pouvoir adopter un programme de travail annuel, se prononcer sur la stratégie pluriannuelle des ressources humaines pour les corps de direction, sur l’égalité professionnelle et la lutte contre les discriminations. La formation spécialisée doit intégrer dans ses compétences les questions de télétravail, de droit à la déconnexion, de prévention du harcèlement du maintien ou retour au travail…Autant de sujets qui sont pris en compte pour les CSE !

Le CHFO a donc transmis ses amendements en ce sens.

Le bilan du protocole d’accord de 2011

Un tel sujet à l’ordre du jour pourra paraître étrange à beaucoup de collègues qui n’étaient pas entrés dans la carrière à cette époque !

Mais cela symbolise clairement l’assèchement du dialogue social qui s’est produit depuis cette date. Comme nous l’avons dit, il y a eu sur 10 ans beaucoup plus de lois hospitalières que d’accords sociaux.

Pour autant, dans l’espoir de relancer une négociation globale pour les corps de direction, les syndicats demandent depuis longtemps ce bilan, il a été promis en 2019. Il intervient maintenant,  alors que les effets positifs initiaux ont été laminés par le temps : PFR, emplois fonctionnels. Cela laisse donc un goût amer sur les dossiers qui sont restés bloqués, comme le statut des D3S, les intérims, la formation, la GPMC. 

Nous sommes aujourd’hui confrontés à une baisse des effectifs et une dégradation des conditions de travail qui obligent à une nouvelle négociation globale.

PROMOTION A LA HORS CLASSE DES DH

LE CHFO VOUS INFORME

En résumé

Le taux de promotion instauré en 2021 a réduit drastiquement les possibilités de promotion (de 70 en 2020 à 35 en 2021).

Le CNG a engagé une concertation avant d’arrêter les critères de priorisation des promouvables dans une ligne directrice de gestion.

Ce projet sera soumis à l’avis du Comité consultatif national ce 10 mars 2022.

Ensuite seulement, le CNG pourra utiliser ces critères pour élaborer un projet de tableau d’avancement et organiser une nouvelle concertation avec les organisations syndicales.

A ce jour, le taux de promotion conduisant à plafonner le nombre d’inscrits au tableau d’avancement n’est connu ni pour 2022, ni pour les années suivantes.

De plus la DGOS, qui s’était engagée en 2021 à une nouvelle proposition sur la condition de mobilité, ne répond plus.

Pour le CHFO, il n’est pas question d’acquiescer à une ligne directrice de gestion élaborée ainsi en double aveugle.

En savoir plus

En 2021

Le taux de promotion a été fixé à 40% par un arrêté du 7 janvier 2021. Appliqué au nombre de 87 collègues remplissant les conditions statutaires (échelon + ancienneté + mobilités), il autorisait 35 inscrits au TA, alors que 78 étaient proposés par leur évaluateur, générant ainsi une première file d’attente de 43 collègues.

Seul syndicat à avoir voté contre la révision de notre statut qui comportait cette mesure, le CHFO s’y est opposé avec constance, en argumentant pour son retrait (les conditions de promotion des DH sont déjà plus restrictives que pour les administrateurs) puis en demandant a minima la révision de ses conditions d’application.

En mars 2021, le SYNCASS et le SMPS ont acquiescé à la publication expéditive d’un tableau d’avancement sans ligne directrice de gestion alors que le CHFO demandait de surseoir avec l’accord de nombreux collègues intéressés, pour obtenir des éclaircissements et aménagements auprès du ministère. Le SMPS s’est ensuite ravisé en déposant un recours contre les critères utilisés en 2021…

La DGOS nous a répondu en juin 2021 que le principe du taux de promotion ne serait pas remis en cause à ce stade mais a annoncé vouloir faire une nouvelle proposition sur la clause de mobilité.

Depuis, plus aucune réponse de fond à nos relances. Il semble une fois de plus que notre ministère ne puisse tenir ses engagements et soit contredit au « guichet » de la fonction publique.

Et pour 2022 ?

Le taux de promotion avait été fixé en janvier 2021 pour une seule année. Pour 2022, nous sommes en mars et il n’est toujours pas connu, malgré nos relances. Cela n’augure rien de bon sur les « négos » entre bureaux ministériels.

Si le taux de promotion était maintenu à 40%, cela permettrait 51 avancements du fait de la file d’attente créée. Pour autant cette file d’attente s’accroitrait encore pour 2023 en laissant plus de 60 collègues proposés sur le carreau.

Le maintien ou la réduction du taux de promotion traduirait donc une volonté de générer une attente d’un an, puis deux, etc.

Il s’agit donc maintenant pour le CNG de gérer cette file d’attente qui va s’allonger chaque année, en définissant des critères de priorisation des promouvables.

Le CHFO ne se résout pas à la pérennité de ce dispositif et agira à nouveau pour la réécriture de l’article 21 de notre statut, justifiée par ailleurs par la réécriture du statut des administrateurs de l’Etat. De plus, définir des critères pluriannuels sans aucune visibilité sur le taux de promotion est un exercice quasi impossible.

Pour autant, le CHFO a répondu présent pour cette discussion et s’est concentré sur des propositions consistant à défendre l’intérêt des collègues et non à faciliter la mise en œuvre de ce dispositif inique.

Dans sa proposition initiale, le CNG comptait s’appuyer essentiellement, voire exclusivement, sur la « densité » de la proposition de l’évaluateur. Le CHFO a objecté que cela ne répondait pas à la définition réglementaire de « critères d’appréciation » de la valeur professionnelle, et qu’il n’était pas question de s’en remettre à une simple qualité rédactionnelle à base de dictionnaire des superlatifs.

Depuis, il a été admis plusieurs évolutions :

  • Prise en compte de la pluriannualité (3 dernières évaluations)
  • Prise en compte de la répétition éventuelle de la proposition de promotion
  • Prise en compte du contexte d’exercice et du niveau de responsabilité

On introduit ainsi un peu plus « d’objectivité » dans le classement des promouvables. La LDG reprend aussi l’exigence réglementaire de promotions équilibrées femmes hommes compte tenu de la démographie du grade.

Mais tout cela n’est pas de nature à se réjouir car le taux de promotion reste une injustice.

Le CHFO ne peut cautionner

Le projet de LDG aboutit à une procédure lourde pour distinguer au millimètre les mérites respectifs de plus de 100 collègues proposés par à peu près autant d’évaluateurs différents !

En pratique, le taux de promotion consiste surtout à rendre fictif le déroulement de carrière promis par le statut.

Pour la plupart des collègues, la conséquence sur le traitement indiciaire est faible puisqu’ils continuent à progresser d’échelon en classe normale. En revanche la conséquence indemnitaire est immédiate : les montants de référence de la PFR sont supérieurs de 11% en hors classe. Pour la seule part fonction, cela représente une perte supérieure à 2000€ bruts.

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Directeurs des Soins, une fois encore méprisés

La dernière version des projets est celle amendée par le gouvernement lui-même lors du Conseil supérieur de la fonction publique du 16 décembre 2021.

Déjà à cette période, la mise en œuvre en janvier de la nouvelle grille était techniquement impossible mais on nous promettait le 1er février 2022. Maintenant, on nous invoque un désaccord interministériel qui aurait retardé la présentation au Conseil d’Etat au 8 mars. Donc nouveau report et évidemment possibilité de modifications au texte, le passage au CE n’étant pas une « formalité ».

 Dernière péripétie d’un dossier qu’il faudra encore reprendre ?

Sujet « statutaire » important du SEGUR de la Santé, le CHFO comme bon nombre de collègues Directeurs des soins avaient nourri un espoir évident lorsque le gouvernement accepta d’intégrer le corps des DS dans le périmètre des accords du SEGUR.

Lors d’un premier échange exploratoire sur le sujet en décembre 2020, les représentants du ministère évoquaient eux-mêmes une occasion historique.

Mais ça c’était avant les discussions.

Les travaux sur la revalorisation et l‘attractivité du corps des Directeurs de soins se sont échelonnés de juin 2021 à novembre 2021.

Disons-le tout net, le CHFO n’a rien lâché des ambitions pour le corps des DS durant toute la durée des concertations et a tout tenté jusqu’au bout pour faire aboutir la reconnaissance attendue.  Notre communication intitulée « Directeurs des Soins : Objectif 1000 » illustrait fortement le sens de l’action et les besoins au sein des établissements.

Notre délégation DS a nourri les débats de ses propositions indiciaires et indemnitaires comme démographiques avec deux objectifs majeurs.

  • D’une part assurer l’attractivité du corps et la reconnaissance des collègues en les positionnant comme des « Directeurs à part entière»,
  • D’autre part « sauver » les Directeurs des soins en stoppant l’hémorragie d’un corps professionnel qui est le seul à permettre l’intégration de la culture soignante au sein de la direction de l’établissement et dont les compétences sont unanimement reconnues et indispensables à la qualité des soins dans les établissements et à la performance du système de formation paramédicale.

Des actions pesées et pensées pour considérer les Directeurs des soins.

Une fois publié et officialisé le statut rénové des cadres de santé paramédicaux, il convenait de bien situer le corps des DS.  Soit il entrait dans une considération de prolongement des cadres… ce qui est resté la vision du ministère et de ses soutiens ! Ou alors le corps des DS était considéré comme un corps de catégorie A+ et de Direction.

Les propositions du ministère pour le corps des DS ne sont pas allées au-delà du Hors échelle A. Le courage ministériel aurait voulu ici que la structuration du corps des DS se cale sur celui des DH adjoints en terme indiciaire évidement.  Cela impliquait aussi de faire évoluer les grilles des emplois fonctionnels et d’adapter significativement le régime indemnitaire de la PFR… comme de vrais « Directeurs et Directrices »

 Une détermination sans faille du CHFO

Le CHFO a mené toutes les actions et argumentations en cohérence avec ses revendications (la plateforme en faveur des DS est connue depuis au moins 2014 après le RDV manqué de textes du 7 janvier 2014 qui ont eux aussi été insuffisants pour reconnaitre légitimement les DS.) 

Si les mesures arrêtées par la DGOS contiennent incontestablement des avancées [Cf les mesures], le compte n’y est pas au regard de nos ambitions pour le corps.

Ainsi dans un deuxième temps, le CHFO et le SYNCASS ont décidé de porter une action commune pour plaider la revalorisation du statut des DS auprès du cabinet du ministre des solidarités et de la santé et également auprès du premier ministre. Les réponses n’ont pas été à la hauteur ! Il faut souligner que notre fédération Force ouvrière (FO SANTE), signataire du SEGUR, a soutenu toute notre action syndicale et a aussi mobilisé de l’énergie auprès de ministères concernés par la négociation. Elle est aussi intervenue auprès de Matignon pour ne négliger aucune piste.  Sans relâche, nous avons porté les ambitions pour aboutir.

Une naïveté qui n’a en rien aidé le sort des DS !

Il convient de reconnaitre que les actions de fin 2021 dont chacun porte la responsabilité et la liberté n’ont pas forcément aidé à la cohérence des demandes. Les directeurs des soins ont assez d’expérience pour savoir qu’après plusieurs mois de discussions conduites entre le ministère et les organisations signataires du Ségur, qui elles-mêmes avaient exposé à tous leurs revendications, il s‘agissait de rester solidaires pour peser sur l’arbitrage.

 Certains se sont donc trompés de cibles, de moment et de rôles !

Du côté syndical, laisser présenter les propositions du gouvernement comme une véritable avancée et une étape indispensable à « autre chose », qui serait déjà pré- actée… est aussi consternant !  A un moment, une communication intensive mais inexacte fait passer de la posture à l’imposture.

Une stratégie commune et des choix concertés lors du CSFPH du 16 décembre 2021.

Forts des arguments développés et convergents, le CHFO a tenu avec le Syncass CFDT à agir en totale transparence et communauté d’intérêts. Cet espace collectif était évidemment ouvert et aurait pu rassembler davantage.  Chacun a fait son choix.

Ainsi, dans la préparation du CSFPH du 16 décembre, les représentants des deux syndicats ont rédigé et proposé des amendements aux projets de textes avec comme objectif concerté de porter positivement toutes les propositions qui amélioraient le projet de texte et viendrait favoriser le sort des DS.

Le CHFO a porté 6 amendements et soutenu tous ceux déposés par le Syncass CFDT et inversement. Seule stratégie qui autorisait d’aboutir à du mieux !

Lors de ce CSFPH, le gouvernement a rejeté l’ensemble des propositions d’amendements. Ce qui illustrait fort bien sa « position de principe sur les Directeurs des Soins » dont on ne peut comprendre objectivement les fondements.

Le CHFO et le Syncass CFDT ont tenu à faire une déclaration commune auprès du CSFPH : Déclaration FO et CFDT 16 12 21

Un projet de décret rejeté en masse !

Toutes les composantes des organisations syndicales ont rejeté le texte sauf l’UNSA –SMPS.

Sa présentation au conseil d’ETAT est programmée le 08 mars prochain. Gageons que ce retard assez incompréhensible ne vienne pas lui aussi pénaliser les collègues. Une fois de plus !

Une suite indispensable

Le CHFO poursuit le combat et est mobilisé pour faire reconnaitre les Directeurs des soins comme de vrais Directeurs. Des discussions vont devoir reprendre sur les emplois fonctionnels, sur les modalités de recrutement et de formation.

Mais il faudra bien élargir le débat sur le coût d’une mesure d’intégration véritable en qualité de personnels de Direction , qui ne bousculera jamais l’ONDAM …Il suffit d’une volonté politique aussi simple qu’évidente  mais  qu’il convient apparemment d’exiger par un rapport de force  nouveau et la revivification  des arguments de fond.

C’est un enjeu pour 2022 pour le CHFO, qui est depuis l’avènement de la gestion nationale des DS en 2010, toujours resté fortement mobilisé aux côtés des collègues DS.

Le CH-FO défend les Directeurs tant pour ce qu’ils font que pour ce qu’ils sont !

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Ukraine : contre la guerre, pour la paix immédiate

Les confédérations syndicales CGT, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC dénoncent l’agression contre l’Ukraine décidée et mise en œuvre par le gouvernement de la Russie.

Il s’agit d’une guerre, en violation de la souveraineté d’un pays, en violation du droit international et des principes fondateurs de la Charte des nations unies.

Alors que plusieurs centaines de victimes civiles sont d’ores et déjà à déplorer, nos confédérations expriment leur soutien aux populations, travailleurs et à leurs syndicats qui sont d’ores et déjà victimes, comme elles le sont toujours lors des conflits.

Nous appelons à l’arrêt immédiat de cette agression et au retrait des troupes russes du territoire ukrainien.

Les confédérations CGT, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC appellent à la solidarité syndicale mondiale pour la paix immédiate.

Elles réaffirment avec force le préambule de la constitution de l’OIT (Organisation internationale du travail) affirmant qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale.

 

Philippe MARTINEZ, Secrétaire général de la CGT

Yves VEYRIER, Secrétaire général FO

Laurent BERGER, Secrétaire général de la CFDT

Cyril CHABANIER, Président de la CFTC

François HOMMERIL, Président de la CFE-CGC

 

Contact :

Yves VEYRIER

Secrétaire général

Secrétariat général

: yveyrier@force-ouvriere.fr

‘ 01.40.52.86.01

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