Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

DH : résultats des mouvements 2022-6/7 emplois fonctionnels et chefs

 

Les publications comportaient 11 emplois dont 1 de groupe I, 1 de groupe II, 7 de groupe III et 2 non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 12 juillet 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 8 candidats retenus :

Résultats Mouvements 2022-6-7

Prochaines échéances :

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 17 septembre sont examinées le 16 novembre, en instance collégiale.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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CHESP 4 : APPEL A CANDIDATURE

Cycle des Hautes études de Service public (CHESP) SESSION 2024

APPEL à CANDIDATURE

Qu’est-ce que le CHESP ?

Le cycle des hautes études de service public (CHESP) est un programme de formation interministériel de très haut niveau, pour les cadres destinés à devenir des dirigeants publics issus des trois versants de la fonction publique.

Ce cycle de formation est ouvert aux directrices et directeurs d’hôpital  pour un nombre de places limité à 15 personnes.

Selon quelles modalités ?

Vous avez jusqu’au 26 novembre minuit pour déposer votre dossier de candidature. 

Cette année la candidature s’effectue par réponse à un formulaire en ligne avec ajout de pièces jointes.

Quelles sont les prochaines étapes ?

  • Date butoir de réception des dossiers : 26/11/2023 à minuit.
  • Réunion du jury de sélection : mi-décembre2023.
  • Publication de la liste des candidates et candidats retenus sur le site internet du CNG : janvier 2024.
  • Début du cycle de formation : mars 2024.

Consultez toutes les informations sur l’appel à candidature via le site du CNG

Le CNG a publié l’appel à candidatures et modifié les conditions de sélection sans concertation préalable avec vos représentants…

Ce qui demeure, ce qui change :

  • Le nombre de places reste limité à 15 pour les directeurs de la FPH.
  • La notion de directeurs de la FPH est désormais limitée par le CNG à celle de DH, on ne fait plus semblant d’instruire des dossiers de D3S.
  • Les éligibles doivent avoir occupé 3 ans un emploi fonctionnel ou de DG CHU

La sélection par le CNG s’en trouvera nettement simplifiée.

C’est donc une évolution étrange que le CHFO désapprouve clairement.

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GRAF Directeurs des soins : le CHFO obtient gain de cause pour améliorer le tableau d’avancement.

Pour l’inscription au tableau d’avancement, le CNG avait reçu 70 dossiers, 42 pour le vivier I et 28 pour le vivier II.

Les possibilités de promotion ont été calculées par le CNG, par déclinaison des quotas inscrits dans le statut.

Pour un effectif de 665 DS fin 2021, les possibilités de promotion sont de 133 (20%). Dans ce total, le Vivier II est limité lui-même à 20%, soit 27 possibilités.

LA PROMOTION PAR LE VIVIER I

Le Vivier I est accessible à partir des durées d’occupation des emplois fonctionnels ou de CGS en établissement support de GHT (il faut 6 ans).

Dans un premier temps, le CNG proposait 23 promotions. Le CHFO est intervenu avec insistance pour que la durée de fonction sur les emplois de CGS en établissement support soit prise en compte pour toute l’année 2016. La raison l’a emporté et le CNG a accepté cette lecture, pour estomper le caractère famélique du tableau d’avancement.

Ainsi le nombre de promus a pu être porté de 23 à 36 DS au titre du Vivier I.

Il reste donc 6 collègues proposés pour le vivier I qui ne remplissent pas encore les conditions de durée sur emplois.

LA PROMOTION PAR LE VIVIER II

Pour le Vivier II, il s’agit cette fois d’apprécier la valeur « exceptionnelle » du parcours des collègues proposés.

Sur ce plan aussi, le CNG s’en est tenu à une interprétation restrictive du quota de 20%.

Heureusement, la réévaluation des promouvables au Vivier I a permis d’examiner les dossiers à hauteur de 9 possibilités au lieu de 5.

Les critères examinés sont inscrits dans la Ligne directrice de gestion :

  • le niveau de responsabilités exercées dont par exemple : coordonnateur général des soins des établissements classés en EF non supports de GHT, conseiller technique ou pédagogique national et régional, coordonnateur d’instituts de formation, direction fonctionnelle, intérim sur une durée significative, mise à disposition auprès d’autres établissements et exercice territorial élargi
  • les évaluations positives sur une durée significative
  • le contexte d’exercice (Outre-mer, administration provisoire, exercice particulier ou difficile),
  • l’exercice de fonctions et missions stratégiques
  • la complexité des compétences (haut niveau des compétences d’expertise et/ou de négociations à haut niveau), ceci afin d’apprécier le caractère exceptionnel et/ou spécifique du parcours professionnel du directeur des soins concerné.

Il n’en demeure pas moins que cela reste un exercice difficile de classer les 26 dossiers de collègues proposés (2 n’étaient pas au 9ème échelon de la hors classe).

De ce point de vue, la préparation intensive des dossiers avec les collègues qui nous ont sollicités s’est avérée très utile, pour compléter la seule lecture par le CNG, et pour mettre en évidence les missions et réalisations répondant aux critères ci-dessus.

LE TABLEAU D’AVANCEMENT GLOBAL

Il a donc été possible d’élaborer un tableau d’avancement à la classe exceptionnelle de 45 directeurs des soins. Nous sommes donc encore loin de saturer les quotas, d’autant que l’âge moyen des promus (60,4 ans) annonce un renouvellement rapide du grade.

On notera pour ce premier tableau une légère surreprésentation des hommes, 33% des promus pour 26% dans le corps.

LA PROMOTION A L’ECHELON SPECIAL DE LA CLASSE EXCEPTIONNELLE

Sur ce plan, les possibilités étaient doublement limitées : d’une part le nombre de promus à l’échelon spécial est contingenté à 15% du grade de classe exceptionnelle.

D’autre part, seul l’accès direct pour les collègues sur emploi fonctionnel était possible cette année, puisque pour les autres DS de classe exceptionnelle, il faut justifier de 3 ans d’ancienneté dans le 4ème échelon du grade.

Malgré tout, la promotion de 45 collègues au tableau 2022 va permettre de donner l’accès à l’échelon spécial pour 6 DS.

EN CONCLUSION

Globalement, le CHFO constate que le tableau d’avancement a été préparé avec une lecture restrictive des règles par le CNG.

Tantôt on se réfère à la lettre du texte pour faire valoir une interprétation, tantôt on se réfère à l’esprit du texte pour restreindre les possibilités. Il est regrettable que des représentants des personnels acceptent trop rapidement cette vision qui appauvrit la dynamique de carrière. Notre ligne de conduite est de respecter l’équité, pas de donner des cours de droit.

Heureusement, notre insistance a finalement emporté l’adhésion pour augmenter le nombre de promotions au titre du Vivier I. En revanche, il, reste très regrettable que la promotion des DS par le vivier II soit mise en œuvre de manière plus restrictive que pour les DH. Le CHFO s’est trouvé seul à demander l’égalité de traitement, et nous persisterons.

L’exercice de cette année montre que le travail et la détermination peuvent être payants.

À SUIVRE :

  • Le fait de ne pas être promu au titre de 2022 n’exclut pas d’être proposé à nouveau et de compléter éventuellement son dossier.
  • Nous attendons la parution au plus vite de l’instruction pour le tableau d’avancement 2023 puisque les évaluations 2022 sont en cours. Notre objectif sera d’obtenir un tableau d’avancement beaucoup plus précoce pour ne pas léser les collègues proches du départ en retraite.

Défendre votre carrière, l’engagement du CHFO

Christine VERGNES, Alain DUPRE, élus CAPN DS

Philippe GUINARD, délégué permanent CHFO.

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Cadres Hospitaliers : et si l’on parlait rémunérations ?

Attractivité des corps de Direction de la FPH

Il faut parler rémunérations !

La revalorisation de la valeur du point d’indice intervenue au mois de juillet, en réaction à la flambée de l’inflation, est loin de clore le dossier.

Au printemps dernier, l’association « Finances Publiques et Economie », alias FIPECO publiait une note d’analyse sur « La politique salariale dans la fonction publique », donnant le cadre des enjeux actuels sur l’inflation, la valeur du point d’indice et l’attractivité des carrières de la FPH (lire l’article).

En résumé, l’article partait de quelques constats saisissants :

De 2007 à 2019, le salaire moyen net par ETP (équivalent temps plein) a progressé en moyenne et en euros constants de 0,3 % par an dans la fonction publique d’Etat (FPE) et dans la fonction publique territoriale (FPT) de 2007 à 2019. Son évolution a été négative (- 0,2 %) dans la fonction publique hospitalière (FPH). Dans le secteur privé, il a progressé en moyenne de 0,5 % par an.

En 2019, les cadres de la fonction publique de l’Etat et des collectivités locales étaient moins bien rémunérés que ceux du secteur privé (pour la FPH, la donnée inclut encadrement et médecins). Cela confirme une étude INSEE sur les salaires 2016 qui indiquait que les 1% les mieux payés de la Fonction publique percevaient 30% de moins que les 1% du secteur privé.

Sur la période, la politique salariale a été marquée par le quasi-gel de la valeur du point depuis 2010.

L’article signale toutefois que pour les personnes en place depuis 2009, le pouvoir d’achat a néanmoins augmenté de 0,8% par an pour la FPH du fait de l’avancement, des mesures catégorielles et de la garantie individuelle de maintien du pouvoir d’achat (GIPA).

« En revanche, les salaires d’entrée dans la fonction publique sont quasiment gelés, en euros courants, depuis 2010, sauf pour les postes les moins qualifiés, ce qui conduit à une diminution de l’attractivité des administrations. »

L’auteur fait ainsi le lien avec le rapport du nombre de candidats présents au nombre de postes offerts dans les concours externes qui est passé de 23,6 en 2010 à 10,1 en 2019 pour les cadres, hors enseignants.

Cet article reprend ainsi des éléments de constat de la Conférence sur les perspectives salariales de la fonction publique, dont la Restitution des travaux avait eu lieu en mars :

« Il est à noter que le salaire moyen constaté au sein du secteur public en 2019 (2 320 € nets mensuels) est très proche de celui observé dans le secteur privé (2 424 €).

En revanche, les 60 % de fonctionnaires gagnant le moins ont, en moyenne, des salaires supérieurs aux 60 % des salariés du secteur privé présentant les plus faibles rémunérations.

La dynamique s’inverse et les écarts se creusent pour les catégories supérieures, ainsi, le 1 % des agents publics les mieux rémunérés perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 27,5 % au 1 % des salariés du secteur privé les mieux rémunérés.

41 % des agents de la fonction publique s’estiment mal payés contre 35,3 % des salariés du privé

Au sein de la fonction publique hospitalière, 50% des agents s’estiment ainsi mal payés. »

Ce lien fait entre les rémunérations et l’attractivité n’est pas nouveau. Ainsi, dans le rapport de la Mission Haute Fonction Publique, Frédéric THIRIEZ expliquait : « Force est de constater qu’un décrochage important est apparu au fil des décennies par rapport aux rémunérations du secteur privé pour des postes à niveau de responsabilité équivalent ». La mission soulignait également : « L’écart moyen est évalué à environ 50 %, ce qui nuit à l’attractivité des concours de la fonction publique, mais également à l’ouverture des postes d’encadrement supérieur à des contractuels venant du privé.” »

La mission relevait aussi que, dans certaines filières, “l’État est contraint de mieux rémunérer ses agents contractuels que les cadres titulaires de la fonction publique”. D’où la création de “tensions”.

Revenons ainsi à l’évolution de base de quelques paramètres entre 2012 et 2022.

L’inflation cumulée sur la période est de 13,87%[1].

La revalorisation du point d’indice est 4,75%[2].

Il est ainsi possible d’illustrer ces constats pour les corps de direction de la FPH.

En particulier, on peut comparer les conditions de rémunération d’un directeur entrant dans la carrière en 2022 par rapport à ses collègues entrés il y a 10 ans.

Paramètres retenus :

  • DH de classe normale, issu du concours externe, intégré au 1er échelon, avec une Part F cotée à 2,6 et une première part résultats de 0,6 en 2022.
  • D3S de classe normale, issu du concours externe, intégré au 1er échelon, avec une Part F cotée à 3 (chef d’établissement), et une première part résultats de 0,6 en 2022.
  • DS de classe normale, issu du concours interne, intégré au 4ème échelon, avec une Part F cotée à 2,8, et une première part résultats de 0,6 en 2022.

Les données correspondent au niveau de rémunération mensuelle brute fin 2012 et fin 2022, hors supplément familial et indemnité de résidence, pour des personnels logés.

Notre analyse :

En résumé, les DH et D3S entrant dans la carrière ont perdu 4% de pouvoir d’achat par rapport à leurs collègues de 2012. Seuls les DS ont une évolution légèrement supérieure à l’inflation.

La revalorisation du point d’indice apporte une contribution minoritaire de 3% dans l’évolution des rémunérations : en effet les hausses de 0,6% en 2016 puis 2017 puis celle de 3,5% en 2022 ne portent que sur le traitement indiciaire.

En fait, c’est l’instauration du CTI en 2021, motivée par l’objectif de revaloriser les carrières hospitalières, qui en réalité vient compenser l’inflation à hauteur de 7% pour les directeurs en début de carrière !

Pour les directeurs des soins, les nouvelles grilles issues du SEGUR viennent uniquement compenser l’inflation ! Cela résulte du relèvement des premiers échelons et du barème de PFR. On attendait mieux. C’est d’ailleurs ce que le CHFO avait souligné lors de la parution des textes : la revalorisation de 10% du barème PFR équivalait à l’inflation depuis sa création…

Quelques précisions sont nécessaires :

Il ne faut pas se tromper sur le sens des données brutes. Il va de soi que ni le CTI ni la revalorisation du statut des DS n’avaient pour but de compenser l’inflation.

L’impact de la revalorisation de la valeur du point est minoré du fait de la structure de rémunération : pour les nouveaux collègues, la PFR, qui n’est pas indexée, représente 33% de la rémunération pour les DH, 30% pour les D3S et 24% pour les DS.

C’est bien pourquoi le CHFO est hostile aux barèmes en € et demande la conversion de la PFR en points d’indice, avec en outre l’impact essentiel sur nos retraites. Ce point a d’ailleurs été un sujet majeur de discussion dans la Conférence sur les perspectives salariales en 2021, mentionnée plus haut.

Certaines situations sont encore plus défavorables.

Ainsi, le logement par nécessité absolue de service, qui est concédé en contrepartie de la permanence de direction et des gardes, n’est pas intégré dans les calculs. Pour les directeurs qui, faute de logement, perçoivent l’indemnité compensatrice, la perte de pouvoir d’achat est encore accentuée faute de revalorisation du barème depuis 2010. Le CHFO estime entre 3 et 4% de perte supplémentaire pour les 3 corps.

Autres situations spécifiques : pour les collègues D3S du secteur du handicap ou de la protection de l’enfance, non bénéficiaires du CTI, la perte par rapport à 2012 n’est pas de 4% mais s’élève à plus de 10% !

Notre conclusion est simple :

En parfaite solidarité avec l’ensemble des hospitaliers, le CHFO demande :

  • l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation,
  • la conversion de la PFR en points d’indice,
  • l’indexation de l’ICL sur l’indice du coût de la construction,
  • une augmentation des montants de parts F et R de 20%
  • la généralisation du CTI.

Face à la perte d’attractivité pour les corps de direction, l’application de ces mesures, de façon globale et simultanée, est une réponse urgente à apporter.

 

[1] Hypothèse d’inflation de 5,5% en 2022 selon dernière publication de la Banque de France

[2] Y compris la revalorisation de 3,5% au 1er juillet 2022.

Fact-checking #2 : le PLFSS 2023

Fin aout, le CHFO vous proposait un premier fact-checking sur la trésorerie des hôpitaux. Cette fois, c’est le PLFSS qui appelle notre vigilance. L’ONDAM 2023 est annoncé à 3,7%, et la FHF dénonce son insuffisance. Le CHFO s’inquiète de la perspective pluriannuelle et de la compensation incertaine des effets prix.

La communication sur le PLFSS 2023 est particulièrement centrée sur des mesures organisationnelles groupées autour de 5 thèmes :

1 – Renforcer le virage préventif
2 – Améliorer l’accès à la santé
3 – Mieux financer les modes d’accueil du jeune enfant
4 – Construire la société du bien vieillir chez soi
5 – Lutter contre la fraude sociale

(Voir le dossier de presse du ministère )

Nous reviendrons en détail sur les déclinaisons envisagées pour ces objectifs importants.

Les mesures annoncées sont les premières applications des objectifs que le ministre entend soumettre à la concertation dans le cadre du Conseil national de la refondation Santé, lancé ce lundi 3 octobre.

N’oublions pas cependant qu’un PLFSS est avant tout une “loi de financement de notre sécurité sociale”.

Sur ce plan, il est annoncé page 37 du dossier de presse :

“Renforcer le soutien au système de santé, en particulier aux établissements
de santé et médico-sociaux dans un contexte d’inflation.”

Cette annonce est suivie d’un diagramme pluriannuel :

L’effet est saisissant, (surtout avec une échelle commençant à 200mds), et “la pente est forte” dirait M RAFFARIN. Ainsi, du fait de la crise, mais hors dépenses de crise, l’ONDAM aura fait un bond de 21% en 4 ans.

Démonstration est faite que notre pays peut réaliser cet effort sans écrouler son économie. Les chagrins diront que c’est financé par la dette. Mais la dette en question a été transférée à la CADES, et c’est nous qui la rembourserons avec une CRDS prolongée de 11 ans.

Donc un ONDAM à 3,7% serait une poursuite de l’effort sans précédent réalisé en 2021 et 2022.

Les bases d’une vraie refondation de notre système de santé sont-elles ainsi posées ?

Pour s’en assurer, il faut aller consulter les “conditions générales de ventes” c’est à dire l’annexe B page 151 du projet qui nous donne les paramètres retenus pour une projection pluriannuelle. Voici un tableau parlant :

Si l’année 2019 doit être considérée comme le point zéro, on relèvera que l’ONDAM à 2,7% s’appréciait en regard d’une inflation à 0,9%

En 2023, l’ONDAM à 3,7% affrontera une inflation à 4,3% ; en 2024, ce serait un ONDAM à 2,7% contre une inflation à 3%.

Cela signifie donc une situation beaucoup plus tendue qu’en 2019 : s’agit-il du retour des « COPERMO performance », de réductions d’effectifs, de fermetures de lits, de réductions de l’offre de soins, de reports d’investissements, d’allongement des délais de paiements ?

Pendant que l’hôpital public doit mettre en œuvre une multitude de réformes de financement :

  • les arbitrages ne sont pas toujours rendus en 2022,
  • l’intégration de l’enveloppe inflation n’est pas fixée, 
  • le Ségur est un « vrai casse-tête » comme le reconnait la représentante DGOS lors de la 4ème journée des finances hospitalières du CNEH,

Décidément, le bon cadrage macro-économique des dépenses de santé n’est pas au rendez-vous.

Allons plus loin en combinant le facteur prix et le facteur volume :

En 2019, l’ONDAM correspondait tout juste à la combinaison croissance PIB + inflation (1,8+0,9). Sur toute la période 2023-2026, le gouvernement prévoit que l’ONDAM soit inférieur à la combinaison Croissance et inflation.

L’hypothèse retenue, ou plutôt l’intention affichée, est donc celle d’une réduction de la part des dépenses de santé dans le PIB du Pays.

Nous soumettons donc au débat cette analyse qui méritera sans doute d’être complétée et précisée.

A première vue, cette trajectoire n’est ni réaliste, ni souhaitable.

En tous cas, ce n’est pas la refondation du système de santé que le CHFO entend défendre.

  • Nous cadres de direction, devrons veiller à des trajectoires de retour à l’équilibre malgré l’effet ciseau évident
  • Nous cadres de direction, devrons assurer la permanence des soins malgré la pénurie des personnels médicaux et soignants
  • Nous cadres de direction, devrons assumer les recompositions de l’offre de soins sur le territoire dans le cadre d’une planification régionale de moins en moins lisible
  • Nous cadres de direction, devrons éviter des vagues dans nos établissements grâce à un dialogue social innovant,
  • Nous cadres de direction, devrons accentuer le partage de la décision avec les autres catégories professionnelle tout en étant les seules à devoir assumer devant les juridictions pénales et financières.

Chers collègues, nous cadres de directions, devrons maîtriser le « en même temps ».

Heureusement, notre attachement au service public hospitalier, nos valeurs, notre professionnalisme et notre engagement sans compter les heures permettent de tenir à flot nos établissements, abimés par les années de rigueurs suivies de la crise épidémique.

Directeurs détachés : il faut que cela change

Au dernier « bilan social » présenté par le CNG (données fin 2020) il était recensé :

  • 338 DH détachés soit 11,5% de l’effectif
  • 255 D3S détachés soit 11,6% de l’effectif
  • 16 DS soit 2,2%

Depuis plusieurs années, le CHFO a mis en place une mission de conseil et d’accompagnement des collègues détachés, conduite par Isabelle ARNAL-CAPDEVIELLE.

Confronté à la mauvaise gestion de plusieurs situations individuelles de détachement, le CHFO a demandé une réunion de mise au point avec le CNG qui s’est tenue le vendredi 23 septembre.

L’enjeu est d’autant plus sensible que la loi 2022-217, dite 3DS, impose actuellement le détachement des chefs d’établissements de la protection de l’Enfance.

Mais le risque d’un retour difficile pèse bien sur les collègues car, dans la FPH, il n’existe pas de parachute doré, ni même de parachute ventral…

Le discours général est à l’encouragement de la mobilité inter fonctions publiques et à la diversification des parcours. Et les chiffres montrent que nos expertises sont sollicitées dans de nombreuses institutions.

Mais ces institutions ignorent bien souvent le sort qui peut nous être fait à la sortie du détachement, après tout, le fonctionnaire bénéficie de la garantie de l’emploi, n’est-ce pas ?

Qu’en est-il du droit à réintégration ?

Il est posé en théorie, mais la réintégration dans l’établissement d’origine est rarement possible pour nos emplois. Dans les autres fonctions publiques, des dispositifs de “sas” sont organisés (surnombre, CNFPT) ; pour nous rien de tout cela.

Quand tout se passe bien, le collègue a pu anticiper son nouveau projet, et le CNG regarde passer le train.

Il demeure des situations plus complexes :

  • revirement de l’organisme d’accueil qui interrompt le détachement ou notifie tardivement une décision de non renouvellement ;
  • démarches de candidatures qui n’ont pas encore abouti au terme du détachement.

Le CNG se limite à interroger l’établissement d’origine sur la vacance d’un poste, sans même vérifier la véracité de la réponse de ce dernier.

En cas d’interruption du détachement hors faute commise, le fonctionnaire hospitalier continue d’être rémunéré par l’organisme d’accueil, au plus tard jusqu’à la date à laquelle son détachement devait prendre fin.

Le même mécanisme existe si l’organisme d’accueil ne respecte pas le délai de préavis de 2 mois pour faire connaître sa position sur le renouvellement.

Hormis ces 2 garanties minimales, dans toutes les autres situations, l’issue n’est ni la recherche d’affectation, ni le surnombre, mais le placement en disponibilité d’office. Reste alors à trouver l’adresse de l’agence Pôle emploi la plus proche. Et ça, ce n’est pas de la théorie !

Le CHFO demande au CNG :

  • Une anticipation des fins de détachement avec une offre d’un entretien de carrière 1 an avant le terme, avec suivi des démarches et soutien aux candidatures.
  • Une véritable vérification de la vacance d’emploi dans l’établissement d’origine.
  • Le respect de l’obligation de proposition de 3 emplois disponibles si la réintégration immédiate n’a pas été possible.
  • La garantie qu’aucun collègue ne soit adressé à pôle emploi en sortie de détachement, par le surnombre ou par la recherche d’affectation.

Le CHFO demande au ministère :

  • L’alignement des conditions de sortie de détachement sur celles des fonctionnaires territoriaux.
  • Le rétablissement de la possibilité de prolongation pour les détachements sur emploi fonctionnel.

Important

Consulter le compte-rendu de la réunion : REUNION DE TRAVAIL SUR LES SORTIES DE DETACHEMENT 2022 09 23

Pour vous informer et débattre des conditions de détachement et de réintégration :

WEBINAIRE avec les représentants CHFO le lundi 3 octobre de 12H à 13H :

Lien d’inscription

DS : vacance d’un emploi de conseiller technique/pédagogique régional

Le poste est proposé auprès de l’agence régionale de santé de Guyane. 
L’établissement support de la mise à disposition est le CH de Cayenne : consulter l’avis

Le délai de candidature court jusqu’au 18 octobre 2022.

L’avis détaille les modalités et le contenu du dossier.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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DH et D3S : additifs aux publications de postes

Le premier avis ajoute 2 emplois de chefs d’établissements D3S :

  • EHPAD de CHÂTEAU-PORCIEN et de SAINT-GERMAINMONT (Ardennes)
  • EHPAD de LA HAYE-PESNEL, de SARTILLY et de BREHAL (Manche)

L’avis modifie également la fiche de poste du Centre hospitalier d’EVAUX-LES-BAINS  (Creuse)

Consulter l’avis

Le second avis ajoute un emploi fonctionnel d’adjoint DH :

  • adjoint ou d’adjointe au directeur du Centre hospitalier de Pontoise, du groupement hospitalier intercommunal du Vexin et du GH Carnelle les Portes de l’Oise (Val-d’Oise) 

Consulter l’avis

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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Rentrée littéraire ou rentrée sanitaire ?

DECLARATION DES REPRESENTANTS CHFO

 Outre la publication d’un ouvrage de ministre surfant sur les vagues, la rentrée sanitaire a surtout été marquée par les annonces de refondation, de conférence des parties prenantes et de diverses feuilles de route.

C’est une situation inédite. La longue phase de débats et d’élections qui a précédé aurait dû conduire à l’entrée dans l’action.

Pour le champ de la santé, le SEGUR n’est pas si loin, et sa mise en œuvre inachevée ; pour le champ de l’autonomie, on croule encore sous les missions et rapports, à moins qu’ils soient déjà au pilon.

La mode du « dégradé »

Depuis des mois et maintenant des années, les collègues sont le nez dans le guidon pour parer au plus pressé. Le fait que « l’hôpital a tenu » cet été n’est même pas une occasion de réjouissance, au plus un soulagement.

Cette sensation peut être renforcée par la médiatisation estivale qui titrait sur le risque d’effondrement. Mais, comme nous l’avons déclaré au ministre de la Santé et à sa ministre déléguée, l’Hôpital public ne s’effondre pas ; aux pires moments de notre histoire, il ne s’est pas effondré ; en fait, il passe en format de médecine de guerre, on dit dans la novlangue en « mode dégradé ».

Déjà depuis quelques années, on ne parle plus de fermetures de lits mais de recomposition de l’offre ; désormais on ne parle plus de fermetures de services mais de « mode dégradé ».

Et tout cela à quel prix, sur le plan budgétaire (mais ce serait presque secondaire), et sur le plan sanitaire surtout ?

Aujourd’hui, la convergence des crises (réchauffement climatique, guerre, pandémies) provoque une réduction de l’indice de développement humain et un recul de l’espérance de vie. Alors, comment accepter que l’Hôpital ne puisse répondre aux besoins dans notre pays ?

Ainsi s’effacent sous nos yeux, des progrès auxquels l’hôpital public a contribué.

 Prospective ou procrastination ?

Bien sûr, le CHFO comme tous les collègues cadres hospitaliers n’écartent pas l’utilité de se projeter dans le moyen et le long terme. Les professionnels ont besoin de lisibilité. Au milieu des difficultés, savoir qu’il y a un cap n’est pas négligeable.

Le développement de la prévention est indispensable, il ne doit pas ostraciser nos établissements. Les tours de tables territoriaux également, car on ne peut parler recomposition de l’offre sans concevoir son impact sur la vie des territoires.

Mais au milieu des difficultés les urgences sont multiples : alors annoncer que dans la concertation à venir, il ne sera pas question des effectifs et salaires ou du système de financement, c’est mettre de côté des enjeux majeurs :

  • Quelle sortie de la garantie de financement ?
  • Quelle perspective dans la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques et dans le PLFSS ? Quelle programmation pour les EHPAD ?
  • Quel niveau de modernisation des établissements pour combiner le meilleur soin, le confort et la transition énergétique ? Déjà, on voit remettre en cause des projets laminés par la hausse des coûts et de la dette.
  • Quel effort de formation avec les universités, les Instituts, les Régions et l’Etat.

Le CHFO entend être partenaire à part entière mais réfute une concertation floue où les pouvoirs publics feraient leur marché sans cohérence.

Non à la trêve de la fin !

Il en va de même pour les cadres hospitaliers et en particulier les directeurs d’hôpital.

Ils ne connaissent pas de trêve dans leur exercice professionnel, ils refusent la trêve du dialogue et de la construction de réponses à la hauteur.

Tous nos collègues doivent se rendre compte que la DGOS est en mode pause depuis avril dernier. Plus rien sur les Directeurs des soins, sur les ingénieurs, sur le taux de promotion à la hors classe, sur les emplois fonctionnels, etc.

Le cycle des élections politiques est passé et maintenant nous aurions en plus le CNG aussi en mode pause… ? Certes il faut organiser les élections professionnelles, mais dans nos établissements est-ce que le temps suspend son vol ?

La semaine dernière, le CNG décide, contre notre avis, d’annuler un comité consultatif national, alors que de nombreux chantiers restent à faire avancer. Ne serait-ce que ceux qui étaient inscrits au programme de travail 2022 :

  • Ligne directrice de gestion sur les conditions d’entrée et sortie de Recherche d’affectation
  • Ligne directrice de gestion sur la mobilité
  • Politique nationale de formation continue 1er trim 2022
  • Promotion de l’Egalité Femmes hommes 1er trim 2022
  • Droit à la déconnexion et QVT 3ème trimestre 2022
  • Mise en place du comité médical plénier national (le texte est paru et la DGOS nous a indiqué au printemps que la mise en place serait préparée par le CNG)

Le CHFO demande que ce trimestre soit utile pour nos collègues. Nous devons être à la hauteur de leurs attentes.

Et le CNG également : nous avons dit ce que nous allions faire et il convient que nous fassions -sans attendre-ce que nous avions dit !

Les cadres hospitaliers ont largement fait la preuve ces dernières années de leur investissement au service du principe de continuité : ils ne comprendraient pas qu’il en soit autrement pour celles et ceux en charge de gérer leur devenir !

Instance collégiale DH du 20 septembre 2022 : le CHFO vous informe

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois suivants :

Emplois de Groupe I

  • Directeur  général adjoint Hospices Civils de Lyon (Rhône)

Emplois de Groupe II

  • Directeur général adjoint CHU de Bordeaux (Gironde)

Emplois de Groupe III

  • Directeur des CH d’Arles, Hôpitaux Portes de Camargue & EHPAD de saint-Rémy de Provence et de Maussane-les-Alpilles (Bouches-du-Rhône)
  • Directeur du centre hospitalier de Grasse (Alpes Maritimes)
  • Adjoint au directeur du centre hospitalier du Mans (Sarthe)
  • Adjoint au directeur du GHU Paris Seine-Saint Denis APH (Seine-Saint -Denis)
  • Secrétaire général du GHU Paris Centre APHP (Paris)
  • Directeur de l’EPSM de GUADELOUPE
  • Directeur du centre hospitalier de Vierzon (Cher) 

Chefs d’établissements non fonctionnels

  • Centre hospitalier Camille Claudel (Charente)
  • Centre hospitalier du Quesnoy, EHPAD de Landrecies et de Solesmes (Nord)

Au total, 44 personnes se sont portées candidates sur ces emplois, dont 17 femmes et 27 hommes.

L’instance collégiale a ensuite adopté les listes courtes pour les 11 emplois à l’ordre du jour ; elles comptent de 1 à 8 candidats.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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