Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

Instance collégiale DH du 19 janvier 2023 : le CHFO vous informe

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois suivants :
Emplois fonctionnels de Groupe II
  • Directeur du CH Victor Dupouy à Argenteuil (Val-d’Oise)

Emplois fonctionnels de Groupe III

  • Directeur du CH de Lunéville (Meurthe-et-Moselle)
  • Adjoint au directeur – GHU APHP Paris Seine Saint-Denis (Seine Saint-Denis)

Chefs d’établissements non fonctionnels

  • Centre hospitalier Camille Claudel à Angoulême (Charente)
  • Centre hospitalier de Privas (Ardèche)

Il n’y a pas eu de candidat pour le CH Camille Claudel.

Au total, 20 personnes se sont portées candidates sur les 4 emplois, dont 12 femmes et 8 hommes.

L’instance collégiale a adopté les listes courtes pour les 4 emplois  ; elles comptent de 3 à 7 candidats.

Les emplois de Saint-Amand-Montrond et  de Camille Claudel à Angoulême seront republiés.

Les candidatures aux emplois publiés le 12 janvier 2023 seront examinés lors de l’instance collégiale du 23 mars.

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants du CHFO

Déclaration liminaire du CHFO

Cette première instance collégiale de l’année 2023 se déroule dans un contexte toujours aussi difficile pour nos établissements.

Cela explique peut-être ce que nous percevons comme une tendance à la diminution du nombre de candidatures sur les emplois supérieurs.

Mais surtout, ce qui l’emporte ce jour même, c’est la tourmente générée par le projet de réforme des retraites. Il ne viendra à personne l’idée que cela soit susceptible de résoudre la crise des métiers en tension : cela va à contresens des objectifs d’attractivité, à contresens du devoir de reconnaissance aux métiers de la première ligne. Et en tous cas, là aussi le contretemps est flagrant.

Nous savons que pour les cadres de direction, l’impact sera limité du fait de l’exigence de durée de cotisation. Il ne sera pas nul pour autant car nombre d’entre nous réalisent des carrières longues, et pour d’autres il sera interdit de « raccrocher » quand ils n’en peuvent plus, même avec une pension incomplète. A l’inverse, rien n’a été retenu sur la question de l’assiette de cotisations et du niveau de pension, alors que la gestion à coups de primes ne cesse de se diffuser.

Il faut le dire le niveau des pensions n’est pas à la hauteur de l’investissement humain tout au long de la carrière. Le CHFO a fait des propositions par exemple pour bonifier les périodes de crise sanitaire comme de vraies « campagnes ».

Le CHFO s’est clairement déclaré solidaire de l’action intersyndicale pour contester les a priori et les conséquences de cette réforme.

Par ailleurs, le CHFO n’a pas partagé l’enthousiasme de certains sur les annonces faites par le Président de la République le 6 janvier. Pour partie d’entre elles, il convient d’attendre des actes car elles ne sont pas nouvelles, et pour d’autres il est probable qu’elles ne contribuent pas à apaiser un climat tendu.

Vilipender les 35H vingt ans après, cela équivaut à utiliser un très vieux logiciel, et en réalité cela inquiète les professionnels.

Parlons plutôt des conditions de vie, de la question du logement, les établissements s’efforcent de prendre des initiatives mais cessons de dire que ce n’est pas une question de moyens.

Ensuite, relancer le sujet de la gouvernance est également complètement à contretemps. Sur ce thème, l’impression qui domine, c’est celui d’une compétition pour faire adopter plus de lois que sur le sujet de la sécurité ou de l’immigration.

La nouvelle image est celle du tandem. Signalons au passage que dans un tandem, il y a pilote, mais que sa caractéristique est surtout d’être plus lourd et difficile à manœuvrer…

Pendant que l’on annonce de nouvelles et longues palabres sur la gouvernance, notre ministère commence à peine à se préoccuper de la mise en œuvre de la nouvelle responsabilité des gestionnaires publics, ou de la mise en œuvre d’une loi Rist suspendue au mépris de notre Constitution.

Pour cette année, et pour les suivantes, qu’ils postulent ou qu’ils soient en poste, nos collègues attendent que les priorités soient remises à l’endroit et que l’on passe des paroles de soutien aux actes de soutien et de reconnaissance.

 

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REFORME STATUTAIRE DES CORPS DE DIRECTION : OBJECTIF 1er JANVIER 2024

Etaient également associés au rendez-vous le cabinet du ministre de la santé et de la prévention, la sous-direction RH de la DGOS ainsi que le CNG.

Lors du Conseil des ministres du 23/11/2022 le Ministre Stanislas GUERINI avait présenté les textes relatifs aux administrateurs de l’Etat. Il avait aussi déclaré vouloir une déclinaison adaptée de cette réforme pour les deux autres versants de la fonction publique et ce dès 2023. Aussitôt après les élections professionnelles et fort du mandat qui lui a été ainsi donné, le CHFO avait sollicité cette rencontre avec le Ministre.

La position du CHFO est connue : il faut un protocole d’accord global pour les actuels 3 corps de direction de la FPH. La transposition de la réforme pour le versant hospitalier doit être rapide compte tenu de l’urgence à restaurer l’attractivité de nos métiers de direction.

Il s’agit de répondre de manière lisible et efficace à la nécessité de reconnaitre « à niveau » les responsabilités et compétences des collègues.

Les annonces du Cabinet :

  • La nécessité « d’y aller rapidement »
  • La conscience d’une forte attente du terrain
  • La validation par les ministres de cet objectif prioritaire pour 2023. La cible est une mise en œuvre au 1er janvier 2024.

Pour la DGOS, il est important de mener une réforme ambitieuse et cohérente, avec l’objectif de proposer du positif à tous les corps de direction, en tenant compte des spécificités de la FPH.

Plusieurs principes à l’œuvre du côté des administrateurs de l’Etat présentent des points d’ancrage des travaux à venir :

  • Linéarité de la carrière
  • Nouvelle définition et pyramide des emplois fonctionnels
  • Améliorations sur le plan indiciaire comme indemnitaire.

Engagement a été pris de nous adresser un calendrier et la méthode de travail d’ici la fin du mois de janvier 2023. Nous vous informerons.

Le CHFO a insisté sur les points d’attention suivants :

  • Que du côté de l’administration, les acteurs de la concertation soient réellement mandatés et engagent la parole de l’Etat, de sorte à ne plus reproduire les effets bureaucratiques rencontrés auparavant.
  • Que les points fondamentaux de la réforme soient arbitrés pour être annoncés dès cet été, au moment des concours, et donner ainsi un signal positif et rapide aux entrants et candidats,
  • Que le périmètre intègre tout le champ sanitaire et médico-social, ainsi que les 3 corps de direction.
  • Que le calendrier soit respecté

Les objectif et attentes du CHFO :

  • des perspectives d’évolution tout au long de la carrière avec une évolution plus rapide en début de carrière
  • un cadre simple avec un seul décret statutaire et un décret sur les emplois supérieurs
  • un déroulement plus souple qui s’adapte à la diversité des parcours et des profils.

LE CHFO vous informe depuis le mois de novembre 2022 et alerte sur l’urgence de cette réforme

Le CHFO sera force de propositions pour valoriser nos carrières, en transparence avec vous.

Et en attendant ? Quel tableau d’avancement 2023 ?

La notion de taux de promotion est effacée du statut des administrateurs de l’Etat et le sera de notre futur statut, si les ministères honorent leur engagement.

Donc la question se pose du tableau d’avancement 2023 à la HC des DH. Le ministère nous annonce vouloir adresser un signal positif aux directeurs d’hôpital. Le CHFO a redit l’ineptie de la mesure et son caractère injuste pour de nombreux collègues depuis sa mise en place 2021.

Pour le CHFO, tous les collègues proposés et remplissant les conditions doivent pouvoir être promus à la HC dès 2023, ce qui revient à un gel de la mesure. L’heure n’est pas aux signaux faibles.

Point d’étape sur le CHESP

Le Cycle des hautes études de service public a également été évoqué. Le cabinet du ministre a réaffirmé le principe de l’ouverture aux 3 versants de la FP en justifiant la réduction du nombre de places pour les hospitaliers par une diminution globale de la promotion et le besoin d’inclure les doctorants.

Pour autant il a bien été dit que la DIESE (Direction interministérielle des emplois supérieurs de l’Etat) gère en priorité la haute fonction publique de l’Etat. Pour le CHFO, c’est bien là toute l’ambiguïté du dispositif, en particulier son rôle ou non pour la constitution de viviers pour les emplois hospitaliers. Bilan, processus de sélection, souveraineté du jury ont été discutés. Une évaluation s’impose rapidement, non seulement sur le cycle lui-même, mais surtout sur l’usage qui en est ou sera fait.

Tandem

Enfin, si le sujet n’était pas inscrit à l’ordre du jour, il nous a été indiqué que la concertation sur la gouvernance des établissements allait être lancée ce semestre. Cette concertation est malheureusement bien plus fréquente que celle sur nos carrières et conditions d’exercice. A un tel point que cela rappelle le refrain d’une célèbre chanson écrite par Serge Gainsbourg :

«Tandem
Autant d’M
Parfois ça brille comme un diadème
Toujours le même thème
Tandem
C’est idem
Bientôt le crash
I don’t know when »

Pour le CHFO, l’ouverture de ce nouveau chantier est en complet décalage avec nos réalités :

  • la mise en œuvre des préconisations du rapport CLARIS est en cours et non évaluée
  • La question de la responsabilité des gestionnaires publics tarde gravement à être traitée par notre ministère

Retraites : NON à cette réforme injuste et brutale !

Mardi 10 janvier 2023, Élisabeth Borne a officiellement annoncé la teneur exacte du projet de réforme des retraites. Malgré une opposition de la majorité des Français et de l’ensemble des organisations syndicales, le gouvernement persiste dans sa volonté d’imposer une réforme injuste et inefficace.

Parmi les mesures annoncées figurent le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, accompagné d’une accélération de l’allongement de la durée de cotisation (43 annuités, soit 172 trimestres en 2027 au lieu de 2035 comme initialement prévu par la loi Touraine). Ces mesures obligeront les salariés à travailler plus longtemps, alors même qu’un salarié sur deux n’est déjà plus en emploi au moment de liquider sa retraite .

Dans notre contexte actuel de crise des métiers de santé, c’est un véritable choc d’anti-attractivité qui viendrait s’ajouter.

Cette réforme passe sous silence ses effets sur la détérioration de l’état de santé des salariés contraints désormais à travailler plus longtemps. Pour les métiers dont la pénibilité est reconnue par la catégorie “active”, le droit au départ sera aussi reporté de 2 ans, de 57 à 59 ans. Pour les cadres hospitaliers, la réforme interdira à ceux qui n’en peuvent plus de partir avant 64 ans, même avec une pension incomplète. C’est à une véritable explosion des CLM, CLD et invalidités qu’il faut s’attendre.

Par ailleurs, le contexte économique et social, ne justifie pas l’urgence d’une réforme. Le régime de retraites sera excédentaire de 3,2 milliards d’euros cette année et devrait connaitre un déficit projeté de 12 milliards d’euros pour 2027. Un déficit qui ne met nullement en péril le système actuel. D’une part ce déficit représente à peine 3% des dépenses annuelles de retraite et moins de 0,8% du PIB. D’autre part, le COR prévoit par la suite un retour progressif à l’équilibre .

En justifiant une réforme sur la base d’une dynamique non contrôlée des dépenses des retraites, le gouvernement admet implicitement n’avoir aucun autre fondement qu’idéologique. Il exclut ainsi délibérément l’option d’un financement par l’octroi de ressources complémentaires. Pire encore, il élude l’enjeu de l’accroissement du taux d’activité et particulièrement celui des seniors.

Pourtant, une réelle politique en la matière génèrerait de facto les ressources nécessaires pour pallier tout besoin ultérieur de financement des retraites.

Contre ce projet de réforme injuste et inefficace, les cadres hospitaliers FO répondent présent à l’appel intersyndical pour une première journée de grève et de manifestations le 19 janvier 2023.

Le 19 janvier, pas de bande à part des cadres, déclarez-vous gréviste solidaire.
Sans attendre, signez la pétition de l’intersyndicale :

DS : promotion à la hors classe 2023

Le CHFO a participé lundi 9 janvier à la séance préparatoire pour le tableau d’avancement à la hors classe des Directeurs des soins.

Grâce à un réexamen attentif des dossiers, il a été possible de faire passer le nombre de promus de 45 dans la proposition initiale du CNG, à 49 dans le tableau publié, 

En particulier, nous avons fait constater au CNG que le périmètre d’intervention de nos collègues DS étaient de plus en plus large, sans que cela soit toujours acté au niveau de l’organigramme de Direction, empêchant par ce biais d’inscrire une mobilité , condition nécessaire pour l’accès à la Hors Classe.

Il a été acté que la LDG sur la promotion serait révisée afin de considérer comme mobilité un période d’intérim égale ou supérieure à six mois, ce qui constitue une prise en compte de la situation tendue sur nos emplois.

Cette mesure a été mis en œuvre dès ce tableau d’avancement. 

Le CHFO est au travail pour défendre les directeurs des soins et ce travail paie.

N’hésitez pas à nous solliciter pour plus d’informations.

Consulter le tableau d’avancement.

Félicitations aux nouveau promus !

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DH : résultats des mouvements 2022-9 emplois fonctionnels et chefs

 

La publication comportaient 6 emplois dont 2 de groupe III et 4 non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 6 décembre 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 5 candidats retenus :

Résultats Mouvement 2022-9

Prochaines échéances :

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés en novembre sont examinées le 19 janvier, en instance collégiale.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

CAPN des directeurs d’hôpital, ça commence mal

Pour une première CAPN du nouveau mandat, il faut bien souligner qu’il n’y a eu aucun état de grâce. Alors qu’elle devrait marquer la relance d’un vrai dialogue avec l’administration, elle a été convoquée à peine 4 jours avant l’échéance : on imagine l’effet d’une telle pratique dans nos établissements…

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants CHFO ainsi qu’une synthèse des échanges avec le CNG et la DGOS.

La déclaration liminaire des représentants du CHFO

Pour cette première séance du nouveau mandat de la CAPN des DH, le CHFO estime nécessaire d’évoquer devant les représentants de la DGOS la situation de l’Hôpital avant celle de ses directeurs.

L’actualité est évidemment marquée par le discours prononcé vendredi 6 janvier par le Président de la République à Corbeil-Essonnes. Le CHFO s’est déjà exprimé sur les annonces faites (notre communiqué). En clair, il attend des précisions et des actes.

La situation du service public hospitalier est trop grave désormais pour se contenter de commentaires et d’un filet d’eau tiède. Nous savons tous dans nos établissements qu’une eau tiède dans nos réseaux est propice à la prolifération de vilaines bactéries telles que les légionelles. Et dans ce cas, le remède est un nécessaire choc thermique.

Bien sûr, il y a des mesures d’urgence à prendre parce que la crise est là, mais pour autant, on ne peut se limiter à l’accompagner. Pour reconstruire, il faut un véritable Plan Marshall, en particulier pour la formation. Dire que l’on a supprimé le numérus clausus, et augmenté les quotas infirmiers de 20% et qu’on en attend les résultats dans x années ne suffit pas. Face aux nouveaux rapports au travail et à la carrière, face au besoin de réorganiser le temps de travail de tous les professionnels, il faut dire où l’on va et mobiliser vraiment le levier de la formation, y compris s’il s’agit de « paramédicaliser » fortement notre offre de soins.

Dans le discours prononcé, les seules annonces chiffrées concernent la médecine de Ville, et elles sont positives. Maintenant, nous en attendons au moins autant pour l’hôpital.

La sortie du Président sur les 35H a inquiété les professionnels et meurtri les cadres hospitaliers. Pourquoi ressortir encore ce cliché de l’Hôpital qui ne se réorganise pas ? En fait de lourdeur, ce sont au contraire des acrobaties quotidiennes que doivent effectuer les hospitaliers pour faire face. Rien à voir avec l’idée des 35H comme un carcan, ou alors veut-on laisser entendre aux soignants qu’ils vont en faire encore plus ? Depuis, notre ministre doit ramer pour éteindre la mèche ainsi allumée.

Car, si l’objectif du Président de la République était d’étouffer un risque d’incendie à l’Hôpital, il faut bien admettre que le cocktail remise en cause des 35H + recul de 2 ans de l’âge de départ en retraire fait plus penser à un pompier pyromane.

S’agissant des Directeurs, le Président de la République a conservé son logiciel de 2018. Après quelques mots de satisfecit convenus sur les efforts réalisés et sur l’embellie coopérative de la crise COVID, on en revient vite aux clichés éculés : il y a vraiment beaucoup d’administratifs, il faut les remettre sur le terrain des services, et on occulte la suppression de 800 postes de directeurs en 10 ans. Par ailleurs comme on manque de médecins partout, il faut bien sûr leur confier le pilotage des établissements. C’est oublier que l’hôpital est un service public fondé sur les principes de l’expertise des métiers, et qu’il porte une charge de responsabilités qui ne supporte pas la confusion.

Pour le CHFO, c’est clair la relance du sujet gouvernance dans le contexte actuel, alors qu’aucune des réformes précédentes n’a été sérieusement évaluée, relève plus du manque d’imagination et de la rengaine. Alors que l’Hôpital public a pris une place hors norme dans les services publics, le Président déclare que « la politique de santé n’est pas simplement une politique publique parmi d’autres, mais qu’elle permet en quelque sorte toutes les autres », nous savons bien que les pouvoirs publics ont besoin de fonctionnaires compétents et loyaux pour piloter les établissements.

Et ces fonctionnaires sont aussi en droit d’attendre reconnaissance et protection de l’Etat commanditaire.

Alors sur ce plan aussi, nous attendons des signes et des actes.

D’abord il faut que soient donnés des moyens à hauteur au CNG pour qu’il assure la gestion des effectifs de directeurs et de praticiens. C’est la position exprimée par notre syndicat au dernier CA du CNG, et les engagements doivent être formels et précis.

Ensuite, il faut que le dialogue soit direct et concret avec la DGOS. Le groupe de contact avec les syndicats s’est perdu dans les limbes au printemps 2022, et notre demande d’échange reste sans réponse à ce jour, alors que de multiples dossiers statutaires sont en standby.

Heureusement, notre demande d’un échange avec le ministre de la Transformation et de la Fonction publique a reçu une réponse plus rapide (reconnaissez que c’est un paradoxe).

Le CHFO entend prendre au mot le gouvernement dans son annonce d’une transposition adaptée de la réforme de la haute fonction publique pour le versant hospitalier. C’est bien le moins, dans les difficultés actuelles, de ne pas générer un nouveau décrochage. Les postulants aux prochains concours doivent absolument savoir à quoi s’en tenir.

L’expérience nous a cependant appris la prudence en la matière, nous l’avons vu quand une transposition négative comme le quota de passage en hors classe va beaucoup plus vite que les transpositions positives, telles que le régime indemnitaire des élèves ; nous le mesurons encore sur l’inaboutissement du dossier des ingénieurs hospitaliers.

Alors nous comptons cette fois sur un soutien résolu de notre ministère pour retrouver le chemin du progrès pour les DH et tous les cadres de direction de l’hôpital.

C’est le vœu finalement optimiste et lucide que nous formulons pour cette année et pour tout ce mandat. Il vient avec les vœux sincères que nous adressons aux cadres et collaborateurs du CNG et de la DGOS.

Résumé des discussions

En réponse aux déclarations et questions des représentants des directeurs, pour atténuer l’effet des déclarations présidentielles, le soutien aux directeurs a été réaffirmé, en précisant “rien ne se fera sans vous” y compris sur la gouvernance…

La DGOS a admis un ralentissement des chantiers statutaires des directeurs sur la période passée, et relevé que le RDV du 17 janvier avec le cabinet du ministre de la fonction publique devait marquer une vraie relance. S’agissant de la réforme de la haute fonction publique, il a été précisé qu’il ne s’agirait pas d’une simple transposition, mais d’une déclinaison adaptée. Nous n’entendons pas qu’elle soit au rabais.

Sur les multiples autres dossiers en suspens (promotion à la hors classe, PFR, emplois fonctionnels), la DGOS a indiqué qu’elle s’efforcerait d’apporter des réponses dans le cadre actuel, c’est-à-dire sans nécessairement attendre la refonte statutaire.

S’agissant du rôle de la CAPN et de son fonctionnement, le CHFO a refusé d’approuver le règlement intérieur proposé, compte tenu des conditions de son examen, avec des erreurs déjà décelées, et des manques sur les modalités de fonctionnement. Il a été convenu qu’il serait révisé dans une prochaine séance.

Annonces du 6 janvier : un discours ne fait pas un plan

Dans notre ère du tout communication, on a souvent constaté que les annonces se substituaient aux « réformes ». Le suspense savamment entretenu avant et les commentaires empressés ensuite alimentent la machine médiatique.

Le discours prononcé par le Président de la République au CHSF le vendredi 6 janvier illustre bien cette mécanique.

Qu’en est-il en réalité ?

Une allocution longue, émaillée de nombreux commentaires et de reprises d’idées reçues, cela ne facilite pas la distinction d’annonces fortes de propositions structurées.

Pour autant, nous invitons toutes les personnes intéressées à consulter la source du discours plutôt que les commentaires enthousiastes ou expéditifs.

Ce qui peut être souligné, c’est la référence appuyée du Président de la République à « ma santé 2022 » et à son discours du 18 septembre 2018.

Revendiquer encore aujourd’hui que le diagnostic était juste n’a rien pour rassurer : les difficultés n’étaient pas une question de moyens mais d’organisation, priorité était donnée à un recentrage de l’hôpital, à la médicalisation de la gouvernance, au renforcement des pôles et des GHT…

Les annonces faites ensuite en 2020 et 2021 d’un changement radical ne sont plus évoquées. L’essentiel des mesures relèvent tantôt d’une amplification tantôt d’une inflexion de « ma santé 2022 ».

Sur la Médecine de Ville

Certaines annonces sont précises voire quantifiées, en particulier celles qui concernent la médecine de Ville : passer de 4000 à 10000 assistants médicaux, garantir aux 600000 personnes en ALD l’accès à une « équipe traitante » à défaut de médecin traitant.

Mais sur la médecine de Ville, sur la permanence des soins, sur la participation à la responsabilité territoriale, sur la meilleure répartition des contraintes, beaucoup évoqués, rien de précis encore ne se dégage, y compris avec des confusions entre permanence des soins et continuité des soins.

Sur la démographie des professions et la formation

Le constat est l’absence de solution immédiate et l’annonce est « une situation qui va plutôt se dégrader en termes d’offre médicale ». Aucun chiffre n’est rappelé, aucun cap n’est fixé en termes de formation de médecins ou de paramédicaux. Face à un système des formations complexe, l’Etat semble hésiter à actionner vigoureusement ce levier alors que beaucoup demandent un vrai plan Marshall.

Le remède de court terme consiste à redonner du temps aux médecins, et plus généralement aux soignants. Et comme il y a déjà beaucoup d’administratifs, mais sans préciser lesquels, à l’hôpital, dans les ARS et les administrations centrales, on va les déplacer vers le terrain et les équipes de soins.

Il est aussi évoqué de reformer Parcours Sup inadapté à la détection des vocations, de « réguler » l’entrée dans la carrière (interdiction de l’intérim de début de carrière prévu dans le PLFSS ayant été révoqué par le Conseil Constitutionnel en tant que « cavalier social »).

Sur les établissements de santé

Le premier point abordé est une diatribe, 20 ans après, sur les 35 h à l’Hôpital qui serait le seul à ne pas s’être réorganisé et croulant sous les rigidités !! Cette sortie a déclenché à peu près autant d’incompréhension que celle du 31 décembre sur la surprise du réchauffement climatique…S’agit-il d’assouplir pour ne plus payer les heures supplémentaires déjà si peu valorisées ?

Pour le CHFO, il n’est pas admissible de réécrire l’histoire ; ce qui a pesé lors de la mise en œuvre des 35H à l’hôpital, c’est la politique mise en œuvre : d’une part, alors que la mesure était annoncée en 1997, le numérus clausus et les quotas de formation diminuaient encore jusqu’en 2002 et parfois bien au-delà ; d’autre part le cadre fixé par les pouvoirs publics, ne compensait pas intégralement les heures perdues, donc les accords RTT dans leur différentes versions ont bien sûr conduit à une intensification du travail et à une continuité des soins plus difficile.

L’annonce consiste en une remise à plat d’ici le 1er juin par une équipe projet, et dans le même délai dans chaque hôpital la finalisation des discussions avec toutes les équipes, l’ensemble des partenaires sociaux pour adapter les plannings et les organisations de travail. Cela demande certes à être précisé.

Le second sujet hospitalier abordé est celui du pilotage des établissements avec le souhait de mettre en place un vrai tandem médico-administratif choisi sur un projet. A contrario, des annonces antérieures, et des engagements du ministre à la fin de l’été, il est donc envisagé une énième réforme de la gouvernance, venant remplacer la précédente et « définitive », qui bien sûr n’a pas été évaluée. Et une fois de plus la place des autres soignants dans la gouvernance est ignorée. Si la proposition nie vouloir opposer les catégories, elle a aussitôt lâché la bride  aux habitués du directeur bashing. A ce stade la proposition est confuse (il est même question de conseil d’administration), à l’envers des besoins de simplification exprimés et des exigences de clarté dans les responsabilités. Le CHFO s’opposera à toute complexification qui affaiblirait le pilotage des établissements, et s’inscrira en faux des probables mises en cause simplistes des responsabilités (que personne d’autre ne veut supporter) et des compétences des directeurs.

Le troisième sujet hospitalier est celui du financement : il s’agirait de sortir de la tarification à l’activité dès le prochain PLFSS. Plus précisément, est annoncé un système ternaire : une part structurante de la rémunération qui repose sur des objectifs de santé publique, une rémunération effective des missions réalisées par chacun, et enfin une part de rémunération à l’activité qui est tout à fait légitime et qui doit continuer.

En clair, il vaut mieux ne pas s’arrêter aux slogans, et surtout obtenir des réponses pour que 2023 ne soit pas une année de naufrage budgétaire, avec l’impossible relance de l’activité.

Enfin le Président de la République a élargi la question des organisations de travail à celle des conditions de vie et annoncé l’intention d’un accompagnement massif à une politique de logements dédiés aux hospitaliers, ainsi qu’un accompagnement sur les transports et le stationnement.

En conclusion

Le CHFO constate que les annonces faites le 6 janvier relèvent plus d’un accompagnement de la crise que d’une véritable transformation ; elles sont encore trop imprécises pour faire la balance entre celles qui sont inquiétantes et celles qui sont porteuses.

Le CHFO considère qu’il manque encore un cap clair et mobilisateur pour reconstruire un service public fort. Sur le ton comme sur le fond, l’hôpital et l’ensemble des professionnels de santé méritent mieux que cela.

Le CHFO n’acceptera pas que les directeurs soient les « bouc émissaires » d’une situation qui est avant tout la conséquence des choix politiques des vingt dernières années.

Le CHFO rappellera prochainement au Ministre ses propositions immédiates pour un CNR santé utile.

DH : résultats des mouvements 2022-8 emplois fonctionnels et chefs

 

 

Les publications comportaient 10 emplois dont 1 de groupe I, 3 de groupe II, 4 de groupe III et 2 non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 16 novembre 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 8 candidats retenus :

Résultats Mouvement 2022-8 

 

Prochaines échéances :

Les résultats du mouvement 2022-9 (emplois publiés en octobre) seront rendus publics le 11 janvier 2023.

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés en novembre sont examinées le 19 janvier, en instance collégiale.8

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Les DS ont une histoire, donnons leur un avenir

Déclaration liminaire des représentants CHFO

Cette CAPN est la dernière de l’année et de la mandature. Il est de coutume dans ce cadre de faire un bilan. Bilan, de quelques avancées obtenues, mais malheureusement des retards et de rendez – vous manqués.

Une CAPN amputée

Pour illustrer notre propos, nous ne pouvons encore une fois que déplorer l’appauvrissement du dialogue social et du rôle de cette instance.

Cette instance a été vidée de nombre de ses compétences depuis la loi du 6 aout 2019 de « transformation de la fonction publique ».

Nous examinons seulement les recours (un aujourd’hui) et encore pas tous, puisque les recours sur la part « Résultats » de la PFR ne font plus l’objet d’un avis de la commission mais doivent être portés par voie contentieuse devant le tribunal administratif.

Une instance également, où la représentativité est moindre à cause de la baisse des sièges de cette commission.

Un manque de lisibilité des mouvements des DS et une cartographie des emplois au point mort.

Nous déplorons de ne pas avoir de visibilité sur les mouvements, la mobilité des Directeurs des soins. Alors que la cartographie des DS réclamé au CNG a été réalisée. Il s’avère difficile d’avoir une vision globale et actualisée des postes. Le 3 novembre 2021, le CNG portait à notre connaissance les chiffres suivants

  • 911 emplois de DS recensés dans les établissements en gestion et instituts
  • 659 emplois pourvus par les DS, à ce jour , ce nombre a déjà chuté à 635 !
  • 201 occupé par des Faisant fonction soit Cadres supérieurs, soit cadres,
  • 50 postes vacants et 75 établissements non répondants. Soit 38 % de postes sans DS !

Cette première analyse doit être affinée.

Nous devons avoir une lisibilité sur les mouvements des DS avec l’évolution des postes et des missions pour le corps de direction de la FPH qui reste le moins attractif.  Il est important d’obtenir une typologie des établissements sans DS (taille et région). Qui assure les fonctions de CGS dans ces établissements ?

A l’opposé, la gestion des établissements de grande taille se pose également : combien de DS / établissement et par institut. Nous avons pu constater qu’il y a de forts écarts selon les établissements, avec des configurations très différentes. Combien d’instituts sans DS , ou en exercice partagé ( gestion et pédagogie) ;

Il est impératif d’affiner ces données car l’exercice du métier doit rester dans un périmètre soutenable et les compétences inhérentes à la fonction de DS maintenus dans tous les établissements et instituts, surtout dans un contexte de perte d’attractivité.

Des élections dans un climat éprouvant pour nos collègues et une procédure de vote Secure mais complexe

Cette perte d’attractivité,  ou le découragement gagne toutes les strates puisqu’on relève une baisse significative de la participation aux élections professionnelles au-delà de la baisse du corps électoral.  Si la participation  reste tout de même satisfaisante, force est de constater que ces élections se sont déroulées dans un climat éprouvant  pour nos collègues sous la pression quotidienne des fermetures de lits , des reconfigurations des organisations de soins et  l’amertume d’un SEGUR  qui n’a pas été  à la hauteur des attentes.

La complexité de la procédure de vote  aurait pu décourager bon nombre de nos collègues  qui ont parfois dû s’y reprendre à plusieurs reprises et attendre plusieurs jours pour voter.

Ainsi, face à tous ces obstacles,  nous, le CHFO nous tenons à remercier  tous nos collègues qui ont votés.

Les DS plus nombreux à faire confiance au CHFO

Le CHFO est la seule organisation syndicale représentative du corps de direction et qui a progressée en voix et en % dans tous les scrutins et qui est présente dans chacune des instances représentant les directeurs de la FPH. Pour la CAPN des DS la progression est de 6%.

Bon nombre de DS nous ont fait confiance. Le dialogue instauré avec chacune et chacun  d’entre eux et le collectif que nous avons formé, nous a permis de rendre compte des difficultés de l’exercice quotidien. Il nous a permis de porter  leurs espérances dans le cadre d’un service public fort et respectueux de celles et de ceux qui le servent et pour défendre leurs intérêts matériels et moraux.

C’est fiers et engagés au service de ces valeurs que les représentants du CHFO s’impliqueront dans leur nouveau mandat, suite aux résultats du 8 décembre.

Si nous ne devons retenir qu’un message des échanges que nous avons eu avec nos collègues DS, c’est qu’ une nouvelle ère doit s’ouvrir avec un objectif concret : effacer le RDV manqué du Ségur de la santé pour les DS et faire reconnaitre les DS comme des directeurs à part entière .

L’objectif sera la refonte du statut des DS dans le cadre d’une discussion plus large pour les trois corps de direction. L’obtention de cet objectif permettra alors d’envisager et de requestionner le nombre d’emplois fonctionnels , l’accès à la classe exceptionnelle et le référentiel métier qui n’a pas évolué depuis 2002 et qui doit être plus représentatif du métier réel exercé par les DS.

Les DS ont une histoire , donnons-leur un avenir

Merci de votre attention

SYNTHESE DE LA SEANCE

La directrice du CNG fait une synthèse des différentes interventions  des syndicats qui ont mis en exergue l’insuffisance des mesures du SEGUR et les aberrations de la grille avec un tassement de cette dernière en  sommital.

Mme Eve PARIER précise qu’il y a eu des avancées. Nous sommes a la veille de travaux qui doivent se poursuivre, comme le tour extérieur. Le DGOS et le CNG ont bien été alerté par des iniquités dans le cadre du statut des DS et des textes devront permettent de répondre à ces attentes. L’objectif est de promouvoir le métier.

« L’année 2022 a été une année de promotion des métiers. Le statut n’est pas suffisant pour attirer les collègues vers ce métier, y aura -il des avancés statutaires, je ne peux pas m’avancer mais il faut travailler sur les éléments d’attractivité. Il faut cibler les messages pour aller chercher des cadres  et leur donner l’envie de devenir DS. »

En réponse à la relance d’une organisation syndicale sur la sortie d’un calendrier pour réviser les Emplois Fonctionnels des DS, la directrice du CNG précise que la réforme de la haute fonction publique embarquera les emplois Fonctionnels des DH et des D3S. Le sujet pour les DS sera-t-il posé à ce moment-là ?

Des contacts ont été pris entre la Fonction publique et la DGOS, et la fonction publique souhaite aller vite dans la mise en place de la réforme, mais à ce jour, il n’y a pas de lisibilité.

La CAPN passe ensuite à l’examen du recours, pour lequel les trois organisations syndicales demandent une modification des libelles de certains critères d’évaluation.

Il n’y a pas de questions diverses

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Après tant de désillusions, une nouvelle ère doit s’ouvrir

Déclaration liminaire des représentants CHFO

Madame la Directrice Générale,

Mesdames et Messieurs les membres de la CAPN,

Chers collègues,

Il existe une coutume, en cette dernière commission de l’année mais surtout de la mandature, qui est de faire le bilan de celle-ci, bilan des quelques avancées obtenues, mais surtout de tant de retards, atermoiements et reculs statutaires et/ou de dialogue social.

Pour illustration, je citerai, en premier lieu, la quasi-disparition des compétences, hors de l’examen des recours, prolongation ou mises en recherches d’affectation et autres mesures défavorables à l’agent, des Commissions Administratives Paritaires, depuis la Loi du 6 août 2019 de « Transformation de la Fonction Publique ». Même les recours sur la part « Résultat » de la PFR ne font plus l’objet d’un avis de la commission mais doivent être portés par la voie contentieuse devant le Tribunal Administratif. 

Néanmoins, avant d’entamer cet exercice obligé du bilan avec un passif bien supérieur à l’actif, nous voudrions faire un parallèle avec le résultat des élections professionnelles des trois corps de direction de la Fonction Publique Hospitalière : le premier constat est celui de la « réduction », réduction des corps électoraux du fait de la démographie défavorable des responsables des établissements hospitaliers et médico-sociaux, malgré l’inscription des directeurs contractuels sur les listes électorales du CCN, mais aussi la réduction de la participation, en baisse de 7,3% pour le CCN (69,9 %) et de plus de 8,4% (70,78%) pour la CAPN DH. Même si ces taux restent exceptionnellement élevés pour un scrutin professionnel, voire pour tout type de scrutin, et se rapprochent des taux de 2014, il va sans dire qu’on ne peut se satisfaire de cette difficulté des collègues à trouver la volonté, l’intérêt et parfois le temps de voter, en espérant que tous ceux qui ont essayé de le faire y soient parvenus…

Ce constat nous amène pourtant à souligner un autre fait que celui de la réduction, il s’agit au contraire de progression : je parle bien sûr de la progression du CH-FO, seule organisation syndicale représentative des corps de Direction à progresser en voix et en pourcentages pour les 4 scrutins de décembre 2022 et à être présente dans chacune des instances représentant les directeurs de la Fonction Publique Hospitalière.

Cela s’applique également au scrutin de la CAPN des Directeurs d’Hôpital et je voudrais à cette occasion remercier tous nos collègues qui, à chaque commission, nous ont fait confiance pour rendre compte des difficultés de leur exercice quotidien, porter leurs espérances pour un service public fort et respectueux de celles et ceux qui le servent et défendre leurs intérêts matériels et moraux. C’est fiers et engagés au service de ces valeurs que les représentants du CH-FO s’engageront dans leur nouveau mandat suite aux résultats des élections du 8 décembre dernier.

C’est donc en mettant en perspective la progression du CH-FO que le bilan rapide de cette mandature finissante, prend toute sa dimension :

  • A l’actif, que dire ?: quelques réunions avec la DGOS et le CNG et la validation d’un calendrier de travail qui s’est révélé sans suite pour les points relevant de la responsabilité de la DGOS, la négociation et la validation des Lignes Directrices de Gestion avec le CNG, finalement pour voir celle relative aux inscriptions sur les listes courtes d’emplois fonctionnels être régulièrement bafouée par notre DRH des directeurs, des réunions intéressantes mais sur des sujets qui au final concernent peu de collègues (CHESP, assessment…) ;
  • Le passif relève d’une liste à la Prévert, bien trop longue pour prétendre à l’exhaustivité : j’ai cité l’appauvrissement du dialogue social et du  rôle des instances, à la suite de la Loi « Transformation de la Fonction Publique » ; il faut ajouter la mise en œuvre du ratio de promotion pour l’accès à la Hors Classe, créant un goulet d’étranglement aux conséquences intenables pour la gestion du corps, l’absence d’ouverture de négociation sur la fusion des corps de DH et D3S, la démographie des personnels de direction sans aucune perspective dynamique, aucune perspective d’ouverture sur le régime indemnitaire inchangé depuis 2012, sur les sorties « par le haut » de collègues sur emplois fonctionnels depuis 8 ans, sur le repyramidage des emplois fonctionnels avec des emplois de groupes I et II aux seuils largement dépassés.

Fiers et engagés, les représentants du CH-FO se mobilisent et se mobiliseront pour obtenir la protection et le soutien envers leurs collègues engagés à 200% pour moderniser à marche forcée les établissements, pour faire face aux crises successives devenues cumulatives, pour assurer la continuité du service public malgré les pénuries…

A ce titre, nous demandons que la protection fonctionnelle soit véritablement accordée à un directeur d’hôpital, chef ou adjoint, mis en cause dans le cadre d’une procédure judiciaire, dès que celui-ci en fait la demande. Une protection fonctionnelle qui doit d’urgence être aménagée dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la responsabilité des ordonnateurs et des comptables, qui, combinée à la loi RIST, dans le contexte actuel pourrait confiner à une véritable paralysie du système et pour laquelle aucune concertation, ni même communication de notre Ministère n’a été organisée alors même qu’elle sera mise en œuvre dès le 1er janvier prochain !

Si nous ne devons retenir qu’un seul message, qu’une seule leçon du résultat des élections professionnelles des personnels de direction de la Fonction Publique Hospitalière, c’est qu’enfin une nouvelle ère doit s’ouvrir.

Sans faire preuve d’idéalisme forcené sur d’hypothétiques engagements de l’État, cette nouvelle ère doit s’ouvrir avec un objectif unique et concret : l’ouverture de négociations statutaires pour la Fonction Publique Hospitalière comme l’État l’a fait pour ses propres cadres supérieurs, avec la création du nouveau corps des Administrateurs de l’État, comprenant :

  • Fusion des corps (soit 15 corps fusionnés dans le nouveau corps des Administrateurs de l’État),
  • Suppression du ratio de promotion à la Hors Classe pour les Administrateurs de l’État, ratio déployé il y a peu dans la Fonction Publique Hospitalière, au titre de l’équité avec les Administrateurs Civils,
  • Repyramidages des emplois et des grilles et de leur déroulement.

Fiers et engagés, les représentants du CH-FO ont informé rapidement et objectivement les collègues de la réforme de la haute fonction publique de l’État et après trois années de situation sanitaire exceptionnelle permanente, de gestion des tensions, pénuries et autres campagnes de vaccination, les directeurs de la Fonction Publique Hospitalière ont fait passer un message prioritaire, en votant du 1er au 8 décembre : ils demandant du respect et surtout de la justice.

Répondons–leur en ouvrant cette nouvelle ère.

Je vous remercie pour votre attention.

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