Etablir un classement de 142 « dossiers » proposés par plus de 100 évaluateurs différents reste un défi, qui peut confiner à l’absurde quand il s’agit de départager des collègues pour rester au nombre près dans le quota.
L’utilisation des critères de la LDG
La méthode reste très fragile car s’appuie principalement sur l’interprétation de la rédaction de la proposition et des évaluations.
Pour 2023, le facteur répétition et régularité des propositions a été pris en compte, contrairement à 2022. C’était inéluctable compte tenu de la file d’attente générée par le taux de promotion.
La prise en compte du contexte d’exercice ou du niveau de responsabilité reste insuffisant et plutôt limité à départager des collègues dont les évaluations sont considérées équivalentes.
L’objectif d’égalité professionnelle.
Les respect de l’objectif inscrit au Code de la fonction publique n’est pas discutable. Il vise en particulier à contrecarrer un risque de disparité genrée des rémunérations dans la durée. La plus faible proportion de femmes promouvables confirme la persistance de parcours différents en termes de mobilité en début de carrière, ce qui retarde l’atteinte des conditions de promotions pour les femmes.
Les risques pour l’avenir
Les risques sur l’évaluation
La liaison qui est faite entre la promotion et les évaluations antérieures paraît logique, mais on voit bien qu’une analyse trop lexicale peut conduire à une sorte d’entropie par l’emphase (le CHFO avait suggéré la distribution d’un dictionnaire des superlatifs). A l’inverse, la moindre observation ou invitation à s’améliorer sur un point peut être vue comme une réserve. En clair tout cela peut conduire à ne plus décrire la réalité dans l’évaluation…
Une réforme qui n’est pas sans risque
La transposition de la réforme de la haute fonction publique laisse présager la disparition du taux de promotion, puisque cela a été le cas dans le nouveau statut des administrateurs de l’Etat.
Cependant l’administration indique qu’il est toujours mis en œuvre un contingentement qui conduit à promouvoir un quart d’une promotion par an…
La réforme devrait également renvoyer les conditions de mobilité à une ligne directrice de gestion au lieu d’être inscrites en détail dans le statut.
Enfin la condition d’ancienneté deviendrait unique (6 ans dans le corps, sachant que les 6 premiers échelons ont une durée d’un an).
Par ailleurs, il n’est pas acquis que le tableau d’avancement 2024 s’élabore dans le cadre du statut révisé.