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Auteur/autrice : @dm1nCHF0

15 mai 2020 : parution de deux décrets “prime exceptionnelle”

Le Décret n°2020-568 vise à “reconnaître pleinement la mobilisation des agents du système de santé publique pour faire face à l’épidémie de covid-19”.

Consulter le décret

L’intention du gouvernement d’exprimer ce signal de reconnaissance ne faisait plus de doute, elle était exprimée dès le mois de mars et réitérée à plusieurs reprises. Dès le 25 avril, le régime d’exonération fiscale et social de cette prime était inscrit dans la loi de finances rectificative. Pourtant une sucession de silences ou d’atermoiements avaient instillé le doute chez les professionnels.

La parution du décret ce jour lève un certain nombre d’incertitudes. Au regard des versions antérieures du projet, nous avons échappé au pire. Lors des concertations, Force Ouvrière a plaidé pour le caractère interprofessionnel et intersectoriel de cette prime. Il s’agissait aussi pour le CHFO de mainteir la cohésion de nos établissements qui ne sont pas sortis de la crise, et donc d’éviter les mécanismes discriminants, complexes et facteurs de disputes.

Le caractère interprofessionnel est établi, tant à travers l’article 1 que l’article 9 qui rend cette prime compatible avec les autres régimes indemnitaires. Par exemple, la DGOS nous a confirmé que cette prime n’était pas concernée par le régime d’exclusivité de la PFR (l’arrêté fixant les dérogations à cette exclusivité doit être actualisé).

Le caractère intersectoriel de la prime reste le point sensible. Le renvoi de son application pour le champ médicosocial à une concertation avec les collectivités nous a conduit à alerter aussitôt sur les risques d’une nouvelle distorsion de traitement, alors qu’elle a déjà été ressentie dans la gestion de la crise ! Le décret 202-568 ne concerne que les établissements publics de santé, le décret 2020-570 pour l’Etat et les Collectivités territoriales exclut leur services médico-sociaux. Mais, contrairement à l’annonce du secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, tous les textes ne sont pas parus en même temps puisqu’il manque celui relatif aux établissements médicosociaux. 

Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur ce texte, mais pour le CHFO, l’urgence est la parution du décret pour une application sans délai de la prime aux établissements sociaux et médicosociaux !

Nous savons aujourd’hui que les pouvoirs publics peuvent agir vite quand la volonté est là, c’est ce qui rend ces atermoiements insupportables. De plus, la communication récente du gouvernement et de ses services est particulièrement ambigüe, laissant entendre que ce seraient les directions d’établissements qui décideraient de verser la prime en mai ou juin. Or, pour la quasi totalité d’entre eux, le versement en mai est déja impossible. Les cadres hospitaliers refusent ce rôle de grippe sou qu’on veut leur faire endosser pour masquer les dysfonctionnements au sommet.

Parmi les urgences : la nécessaire réforme du financement de l’hôpital

Le CHFO s’en est déjà expliqué, nous ne sommes pas sortis de la crise et les acteurs de premières lignes que nous sommes sont avant tout engagés dans la mise en oeuvre de la nouvelle phase, très complexe, qui voit cohabiter la prise en charge d’une épidémie active et la reprise des autres segments d’activité, que ce soit dans les établissements de santé, les EHPAD, les établissements accueillant les enfants et adultes handicapés, ou encore les établissements sociaux.

Pour l’Hôpital, dès le surgissement de la crise sanitaire, l’inadaptation du mécanisme actuel de financement des activités de soins par la T2A a éclaté. Il était donc nécessaire de le mettre entre parenthèses. Mais la crise ne sera pas qu’une simple parenthèse, car le fonctionnement de nos établissements est durablement transformé, alors qu’ils sont déjà affaiblis par les économies demandées sur les 10 dernières années avec le calcul rationné de l’ONDAM

C’est ce qu’explique la note ci-jointe en montrant que le retour au “business as usual” n’est pas pour demain.

C’est pourquoi l’un des chantiers urgents à ouvrir est celui de la réforme du financement : l’avenir n’est pas écrit mais nous ne voulons pas qu’il s’écrive sans nous, acteurs hospitaliers.

Nous avons connu d’un côté la déflation sur les tarifs qui a entraîné course au volume et paupérisation, avec une dépendance aux banques sourdes à nos missions de service public, et de l’autre côté la glaciation des dotations qui a entraîné rationnement et paupérisation (cf. la psychiatrie). L’avenir radieux ne sera pas dans un mélange mi-chèvre mi-chou de ces deux maux. 

C’est la logique même de construction de l’ONDAM qui est à revoir, ce qui obligera à sortir d’un débat technicien. Il devra donc associer tous les acteurs de l’hôpital, mais aussi les élus et les usagers.

Consultez la note du CHFO

Hôpital : la suite ne passe pas par la privatisation

Les difficultés ne sont pas venues du statut de l’hôpital mais de l’appauvrissement de ses ressources humaines et matérielles.

Dans la crise, les directeurs et tous les cadres hospitaliers ont su

  • garantir la continuité des missions sans bureaucratie administrative
  • donner du sens au binôme fort avec les présidents de CME
  • concerter les acteurs internes (création de « comités COVID internes » regroupant par exemple des représentants des différentes instances),
  • conserver un lien étroit avec les élus pour les informer de l’évolution de la situation locale
  • coopérer avec les acteurs du territoire
  • organiser la réception des contributions du secteur associatif et les différents donateurs
  • assumer leurs responsabilités lorsque les situations l’exigeaient

N’oublions pas que deux semaines avant les premiers plans blancs, les équipes hospitalières étaient dans la rue, des chefs de services démissionnaient et les tribunes d’appel à l’aide étaient reprises dans la presse. Sans l’engagement de tous, sans une gouvernance opérationnelle, qui peut croire que les établissements se seraient réorganisés de fond en comble en quelques jours ? Tous les acteurs institutionnels reconnaissent que « chez eux ça s’est bien passé ». Les citoyens aussi, qui nous ont donné chaque soir leurs encouragements et leur gratitude.

Alors plutôt que de jouer des coudes, nous considérons que l’heure est toujours à se serrer les coudes.

Pour le CHFO, l’état d’urgence sanitaire ne constitue pas une parenthèse qu’il faut vite refermer mais bien un virage au long cours qu’il va falloir négocier.

Evidemment des enseignements seront à tirer de la crise. Mais le mal est bien plus profond et dénoncé par le CH-FO depuis plusieurs années :

L’Hôpital a connu une stratégie pluriannuelle de contrainte financière déconnectée du besoin. Nous avons subi la méthode du couvercle sur la marmite : tant que ça passe on reste assis dessus, et l’on nie les plans d’économie que l’on impose aux directeurs dès que ça craque. Le CHFO n’a-t-il pas fait scandale à l’époque quand il a révélé les objectifs d’économie secrets qui circulaient entre Ministère et ARS, à l’inverse de ce qu’annonçait une circulaire budgétaire ?

Et l’Hôpital est aussi affecté de comorbidités associées : nous citerons l’exemple de cette maladie virale appelée marchandisation des esprits. Il semblerait que le Président de la République en admette le diagnostic.

Alors pourquoi vouloir introduire encore plus les règles du secteur privé dans notre service public ?

Cela fait des années que l’on nous serine cet air du « New Public Management », et en guise de souplesse, ce sont des lois d’airain qui nous sont assénées.

Les équipes hospitalières, quel que soit leur métier, ne le demandent pas. D’ailleurs les promoteurs de cette « révolution » ont quitté le terrain. Le CHFO et très certainement l’immense majorité des cadres hospitaliers ne s’y reconnaissent pas.

A ceux qui veulent défaire le statut de l’Hôpital et préserver le leur, nous disons attention : vous pourriez partir avec l’eau du bain…

Loin de nous l’idée qu’il ne faille rien changer, au contraire. Mais les lois du service public ont constitué le socle de notre action dans la crise : égalité, continuité, adaptabilité. Ces lois ne dispensent pas de la performance, mais elles appellent une autre définition que celle qui a dominé depuis des années : nous voulons une performance globale et durable qui ne s’arrête pas à l’horizon d’un RIA.

Ces lois se nourissent aussi du dialogue et de la coopération interprofessionnelle, nous ne l’avons pas découvert dans cette crise. Pour autant, ce dialogue a pris une autre dimension, très opérationnelle et très interactive, et il a montré que nos métiers devaient sans doute plus se compléter que cohabiter. C’est dans ce sens qu’il faut travailler pour demain..

Pour l’heure, il faut organiser la reprise des activités pour répondre aux besoins de santé, il faut réengager les admissions en EHPAD, réouvrir les structures de l’Enfance et du handicap qui ont subi le confinement, et tout cela en assurant la sécurité pour les patients et les professionnels. L’hôpital public n’étant pas sorti de la tourmente, faisons preuve de décence et laissons les collègues travailler sur le terrain.

Pour autant les hospitaliers ne laisseront pas leur avenir s’écrire sans eux, et le CHFO fera rapidement ses propositions les plus urgentes.

Les élèves AAH 2020 comptent sur nous !

 

Le CNG a mis en ligne sur son site la note d’information relative au recensement des postes et à la procédure d’affectation des élèves AAH.

La promotion 2020 – Chloé Bertolus des élèves attachés d’administration hospitalière comprend 36 élèves (cf.brochure de présentation de la promotion).

Pour qu’ils puissent postuler, faire leur choix, puis préparer leur prise de fonction avec un minimum de sérénité, la liste des postes offerts doit être publiée d’ici le 4 septembre.

A l’heure où il est de bon ton en haut lieu de ne jurer que par le recrutement de contractuels, les EPS et les ESMS doivent montrer leur attachement à la filière AAH, et proposer un large choix de postes aux élèves qui ont passé un concours difficile et suivent une formation approfondie à l’EHESP !


ATTENTION NOUVEAU !

Pour ce recensement des postes d’attachés, le CNG inaugure une plateforme en ligne : les établissements se connectent à l’aide de leur numéro d’affiliation fourni par le CNG pour enregistrer leur proposition de poste. Les élèves utiliseront aussi la plateforme pour déposer leurs candidatures.

Cette modernisation des outils du CNG a vocation à s’étendre à d’autres procédures. Essayons d’en assurer le succès pour pour la promotion Chloé Bertolus, et pour la suite !

Visites des résidents d’EHPAD : le CHFO saisit le ministère ce 20 avril 2020

Ci-dessous le texte de notre message à la DGCS et à la DGOS :

Madame la Directrice générale,

Nous avons pris connaissance des propos du Ministre de la Santé Dimanche 19 avril, confirmés par un tweet simultané : « le confinement en EHPAD est difficile à vivre pour nos aînés et leurs proches. C’est pourquoi, à la demande d’un résident, sous la responsabilité du directeur d’établissement et dans le cadre d’un protocole strict, les visites pourront reprendre dès demain. »

Il n’est pas de notre ressort de juger de la pertinence de ce choix sur le fond, beaucoup d’équipes professionnelles souhaitant effectivement une évolution des conditions du confinement, même si le rythme et les modalités peuvent faire débat.

Mais nous déplorons les modalités de l’annonce faite dimanche.

De fait, dès ce matin, les EHPAD et les structures hospitalières de prise en charge des personnes âgées sont assaillies de demandes par les familles.

Les responsables d’établissements se retrouvent contraints de contredire les propos tenus hier par les Premier Ministre et par le ministre de la santé et des solidarités, notamment parce qu’il est matériellement impossible de mettre en œuvre entre dimanche soir et lundi matin l’ensemble des protocoles spécifiques pour chaque structure et chaque résident.

Les directrices et les directeurs n’ont JAMAIS fui leurs responsabilités, ils y font face avec un courage et une détermination qui ne sont jamais démentis.

Mais ils ont besoin du soutien des pouvoirs publics et la formulation ” les visites se feront sous la responsabilité des directeurs” ne doit pas laisser croire que les visites se feront selon le bon vouloir de ces mêmes directeurs !

En effet, cette ouverture intervient à un moment difficile où la disponibilité des ressources humaines et des EPI n’est pas totalement garantie, et encore moins celle des équipements supplémentaires nécessaires aux visites.

Au nom du CHFO je vous sollicite pour que la communication soit précisée avec un soutien explicite aux responsables d’établissement.

Je vous sollicite également pour que les bases communes du « protocole strict » invoqué soient diffusées aux professionnels et au public, avec les réserves nécessaires liées à la santé des résidents, et aux possibilités actuelles des structures.

Il peut s’agir par exemple d’annoncer le principe de visites sur RDV, de formes adaptables suivant la configuration de la structure (pièce dédiée, jardins, etc.), et surtout de progressivité pour que la charge des équipes soit soutenable.

En vous remerciant par avance de l’attention que vous apporterez à cette sollicitation pressante.

Didier HOELTGEN
Secrétaire général
CHFO
14 rue Vésale
75005 Paris
01.47.07.22.34

FIERS ET ENGAGÉS : LE CHFO toujours à vos côtés durant la crise

Très cher(e)s collègues,

Le syndicat des Cadres Hospitaliers  Force Ouvrière tient à manifester son soutien plein et entier à tous les collègues qui œuvrent jour après jour pour faire face cette crise sanitaire sans précédent en France.

FIERS ET ENGAGÉS POUR LA SÉCURITÉ ET LA SANTÉ DE TOUTES ET TOUS, c’est ainsi qu’apparaissent les cadres de la fonction publique hospitalière, qu’ils exercent dans les établissements hospitaliers, sociaux ou médico-sociaux.

FIERS ET ENGAGÉS comme toutes leurs équipes qu’ils doivent soutenir, entraîner et rassurer, car chacun sent que le service public est le rempart qui doit tenir pour que la République tienne.

FIERS ET ENGAGÉS, car dans cette épreuve, le collectif hospitalier prouve sa vigueur avec dans chaque établissement une chaîne indissociable de métiers.

Parmi eux, les cadres de direction ont, moins que tous les autres, la possibilité d’exprimer leurs doutes et leurs craintes, pour ne pas majorer l’angoisse de la population ou de leurs proches. Beaucoup doivent serrer les dents face aux multiples défaillances du système, mais Ils savent aussi faire preuve de l’inventivité nécessaire à une situation inédite.

C’est dans ce contexte que le syndicat trouve toute son utilité pour porter notre voix. Sa mission n’est pas de gérer la crise, ce que nous assumons dans nos fonctions, mais de veiller à notre sécurité et de nous protéger.

Le Bureau National du CHFO a pris 4 résolutions pour aujourd’hui :

1/ Organiser la solidarité pour aider chacun à faire face aux difficultés inédites qui surgissent.

Si vous ne pouvez pas avoir de réponse par les circuits habituels, si vous avez un doute sur cette réponse, sollicitez le CHFO, qu’il s’agisse d’une difficulté personnelle ou collective ; selon les cas, nous vous mettrons en relation avec nos référents en Région pour que vous ne restiez pas isolé et vous apporterons les réponses techniques disponibles. Nous sommes aussi votre relais pour interpeller en respectant l’anonymat s’il est souhaité.

2/ Assurer la traçabilité des événements pour contribuer à l’indispensable retour d’expérience.

Sans langue de bois, nous recueillons tous les témoignages sur les initiatives hors normes, les solutions alternatives inventées, sur les difficultés et les incidents rencontrés, mais aussi sur les agissements et comportements à éviter pour l’avenir.

3/ Recenser les risques auxquels sont exposés les cadres et les dommages qu’ils subissent dans la crise.

Force Ouvrière demande d’ores et déjà que l’Etat crée et abonde immédiatement un fond d’indemnisation pour tous les agents ou ayants droit qui seront, d’une manière ou d’une autre, victimes du COVID 19.

L’absence de dispositif adapté pour suivre la santé au travail des cadres de direction nous oblige à organiser la veille pour que nul ne soit lésé. Faites-nous part de toute situation.

4/ Obtenir la garantie de la protection fonctionnelle des cadres pour l’exercice en temps de crise.

L’état d’urgence sanitaire entré en vigueur le 24 mars 2020 autorise de multiples dérogations aux règles habituelles de fonctionnement et aux droits des professionnels ou des usagers, il conduit aussi à une singulière extension des missions des établissements. Pour autant, cela ne va pas protéger les représentants des établissements et au-delà les cadres de direction de mises en causes de leur responsabilité dans la gestion de la crise. Nous demandons au ministre une automaticité de l’octroi de la protection fonctionnelle pour la période concernée et pour la période qui précède depuis le stade 1.

Et demain ?

Aujourd’hui ce qui prime c’est l’angoisse du lendemain, sur la santé et la disponibilité des équipes, sur les équipements, sur les stocks de matériel de protection et de médicament.

L’urgence du temps présent ne saurait nous dispenser de notre devoir d’anticipation en tant que cadres et en tant que syndicalistes. De plus ce qui nous aide à tenir, c’est l’espoir de sortir grandis de cette crise, et la conviction que les secteurs sanitaire et médico-social et leurs gestionnaires seront à l’avenir considérés différemment.

C’est avec vous tous que le CHFO adoptera les résolutions pour demain, merci d’avance pour vos contributions.

Appel à la responsabilité et à la solidarité

De : arnauld pionnier 
Date: ven. 20 mars 2020 à 09:15
Subject: message IMPORTANT sur le COVID-19
To: Eric JARRY 

Cher (e) Camarade,

D’abord mes excuses sur les fautes d’orthographes et de grammaire mais cela ne doit pas être la priorité.

La situation est grave et pour une fois les médias ne vous disent pas n’importe quoi.

Pour une fois soyons d’accord avec ce Gouvernement et Macron avec les rester chez vous !

Les 2 principaux centres hospitaliers du département sont en alerte mais également en pleine transformations pour répondre à leurs obligations.

Nous nous transformons en Hôpitaux Covid-19 mais nous nous devons répondre aux accidents de la vie de tout les jours.

Et oui, certains, profitent de cette météo clémente pour faire leur jardin, tondre la pelouse, s’occuper de la haie avec le risque de se couper, blesser grièvement nous obligeant un passage au bloc ou mobiliser des équipes médicales et paramédicales pour un accident qui aurait pu être maîtrisé avec le rester chez vous !

Ne prenez pas de risques inutiles !

La cisaille pour couper les branches tu la laisses à sa place, idem pour le motoculteur, la tondeuse, débroussailleuse,……………. et tout les outils qui peuvent te blesser !  

Rester chez vous et lavez-vous les main régulièrement même chez vous !

Si des entreprises ont fermé et qu’elles avaient des masques en réserve, contacter votre employeur pour qu’il fasse un don à un hôpital ou une maison de retraite, on en a besoin partout.

Des tentes vont être installées un peu partout pour pouvoir faire du triage, des nouvelles consignes devraient arriver, il faudra du civisme et les écouter pour nous aider.

Une camarade reprend du service dès ce soir et pour ma part cela doit se faire d’ici 15 jours lorsque l’on devrait arriver dans le pic, tous les camarades qui ont un mandat syndical ont soit suspendu leurs activités syndicales ou sont sur le point de le faire.

Mon message n’est pas un message pour faire la morale, ni pour accentuer la psychose mais un rappel / appel aux consignes car trop de personnes ne les suivent pas.

Merci à l’UD FO 28 pour que mon message soit relayé à l’ensemble des camarades.

Bon confinement à tous et toutes,

Syndicalement

PIONNIER Arnauld

CORONAVIRUS: le service public fait face à la crise

Les professionnels du service public hospitalier et médicosocial sont entièrement mobilisés pour faire face.

Cette situation sanitaire exceptionnelle survient après de longs mois de crises multiformes dans les établissements. Malgré la fatigue, chacun a à coeur de ne pas décevoir la confiance accordée par la population à nos établissements.

Focalisés sur nos missions, nous n’en oublions pas pour autant le risque d’effondrement plus global que fait entrevoir la crise sanitaire. C’est en ce sens que nous avons défendu l’idée que nos établissements ne sont pas de simples prestataires.

Quand le Président de la République déclare que “la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-Providence, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe”, cela nous parle. 

Et quand il annonce, car nous sommes loin du compte, qu’il faut les placer en dehors des lois du marché et reprendre le contrôle nous disons Chiche !

Pour l’heure, l’esprit de mobilisation générale ne laisse pas la place à la polémique mais le CHFO, syndicat indépendant, conservera à tout moment sa liberté de parole et saura contribuer rapidement au retour d’expérience. 

Nous recevons déjà et restons à l’écoute de tous les signalements et témoignages qui enrichissent l’évaluation.

Le CHFO défend les cadres des établissements hospitaliers et médicosociaux et se bat pour un service public plus fort.

Déconcentration de certains actes de gestion

C’est la LOI n°2019-828 du 6 août 2019 qui dans son article 53 a modifié l’article 6 de la loi de 1986 portant statut de la fonction publique hospitalière. Il dit :

“Art. 6. – I. – Les personnels de direction et les directeurs des soins sont recrutés et gérés au niveau national. Toutefois, leur gestion peut être déconcentrée.”

Dès la présentation de la loi, le CHFO a signalé son attachement à la gestion nationale des corps de direction et au plein exercice de ses compétences par le Centre national de gestion. Nous considérons en particulier que le CNG garde sa mission de “tenue du dossier individuel de chaque agent”, qui doit comporter toutes les informations utiles sur la carrière, le temps de travail et aussi la formation. La modernisation de cette gestion et la notion de dossier accessible sont des demandes du CHFO pour le nouveau projet du CNG.

Le projet de décret a fait l’objet d’une concertation avec la DGOS et le CNG le 13 novembre 2019 ; il a ensuite été examiné au Conseil supérieur de la FPH le 10 janvier 2020.

Ce qu’il faut retenir

Le décret publié fixe la liste des actes de gestion qui sont délégués du CNG aux chefs d’établissements. En pratique il concerne donc les DH adjoints, D3S adjoints et DS. Les décisions qui peuvent être prises par les chefs d’établissement relèvent essentiellement des congés, mais certains types de congés sont exclus (cf liste des actes déconcentrés et liste des exclusions ci-dessous.

En outre le décret précise aussi le fait qu’un changement d’affectation interne relève du chef d’établissement.

En réalité, le décret officialise ce qui relève déjà de la pratique courante. Les actes déconcentrés restent susceptibles de recours. Certains relèvent de recours devant la Commission administrative paritaire, par exemple en matière de refus de formation ou de télétravail.

Et pour les chefs d’établissements ?

La situation des chefs d’établissements n’étant pas traitée par le décret du 12 mars 2020, les décisions listées ci-dessous relèvent donc encore du CNG pour ce qui les concerne. Cependant, le Décret n° 2002-8 du 4 janvier 2002 sur les congés annuels, et le Décret n° 2002-788 du 3 mai 2002 sur le CET prévoient déjà une délégation pour ces deux sujets à l’ARS ou au représentant de l’Etat dans le département pour les chefs d’établissements. Certaines Agences ont pris la liberté de se défaire de cette charge sur les établissements. Nous appelons les collègues à la plus grande prudence, car lorsqu’il faut pouvoir attester de ses droits à congés ou CET (par exemple dans une mobilité), l’autoattestation risque d’être récusée.

Le texte du décret 2020-237 du 12 mars 2020.

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