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Auteur/autrice : @dm1nCHF0

CAPN DH du 24 septembre 2020 : pour l’hôpital comme pour ses directeurs, faire face à l’urgence et à l’avenir

Vous trouverez ci-après la déclaration du CHFO puis le résultat de la CAPN sur les titularisations.

La déclaration liminaire des représentants CHFO :

Lors de la CAPN du 21 avril 2020, nous avions qualifié la séance d’exceptionnelle, du fait du contexte de crise sanitaire et de l’organisation d’une séance dématérialisée.

La reproduction de ces circonstances aujourd’hui oblige à ne plus parler d’exception mais plutôt de réplique, pour utiliser un terme de sismologie.

Il est convenu de dire que désormais les établissements et leurs professionnels sont mieux préparés. Mais il est reconnu aussi que la fatigue se fait ressentir et que la diffusion nationale de l’épidémie inquiète. De plus nous devons faire face maintenant à une exigence plus élevée, s’agissant des déprogrammations ou du confinement. Les capacités de redéploiement sont donc asséchées, et tous les collègues nous signalent que c’est plus difficile aujourd’hui qu’au printemps. Impossible donc de dire combien de jours cela va tenir.

Cette exigence pour nos établissements d’assurer sur les deux fronts de la crise et de la continuité de service, on doit la retrouver aussi au niveau national.

C’est en quelque sorte ce qui a prévalu dans les débats du SEGUR de la santé. Il y a été finalement peu question de la crise elle-même, mais plutôt des racines de l’affaiblissement de notre système de santé et des moyens d’y remédier.

Actuellement les mesures issues du protocole sur les rémunérations et les carrières sont en cours de déclinaison : complément indiciaire, taux de promotions, rémunérations des praticiens, et ouverture des discussions sur les grilles et les carrières.

Il faut donner de la visibilité sur tous les sujets du SEGUR

Sur tous les autres volets du SEGUR, l’intégration du volet santé et hôpital dans la communication sur le plan de relance laissait entendre que l’urgence à agir était prise en compte. Le ministre a fait hier une première communication en installant le comité de suivi ; certes il a annoncé un certain nombre de dates de réformes, mais l’insistance à souligner la continuité avec Ma Santé 2022 n’est pas comprise. Ce sont des changements profonds qui étaient attendus, et même annoncés. De plus ce qui prévaut pour 2020, c’est l’absence de visibilité sur la dimension budgétaire et financière. La garantie de financement ne couvre pas l’ensemble des pertes de recettes, la couverture des surcoûts COVID ou des mesures salariales est seulement amorcée, les hôpitaux en difficulté plongent en trésorerie, les fournisseurs doivent attendre, à rebours des nécessités dans cette phase de crise économique.

Comment, dans cette ambiance, s’étonner de l’incrédulité des professionnels sur une relance de l’investissement, un renforcement des effectifs ou des ouvertures de lits ? La publication récente du rapport sur la reprise de dette n’est pas là pour nous rassurer, quand il annonce un délai de 6 mois pour contractualiser avec chaque établissement, à des conditions qui ressemblent fichtrement à celles du COPERMO. Nous sommes décidément loin de ce que le gouvernement a engagé si rapidement pour soutenir les entreprises. Pour notre part, nous ne sommes bien sûr pas hostiles aux conditionnalités et aux contreparties mais elles doivent être adaptées à la crise et participer vraiment à la relance et à l’amélioration rapide des conditions de fonctionnement et de travail.

Pour les Directeurs d’hôpital, l’obligation de mobiliser à nouveau pour la gestion de crise empêche l’expression de l’incrédulité ou du mécontentement, mais il ne faudrait pas croire que cette absence de visibilité ne pèse pas sur le moral et l’énergie.

La contrainte immédiate ne les aveugle pas sur l’absence de perspectives tant pour le statut que la gestion du corps.

Les directeurs ne veulent plus être les cordonniers mal chaussés

Même un chantier aussi basique que celui du classement des emplois fonctionnels reste en cale sèche depuis début 2019, et il n’y a toujours pas de calendrier d’actualisation des listes pour chacun des 3 corps DH, D3S et DS.

Pour les lignes directrices de gestion qui ont été présentées mardi au CCN, le CHFO a contribué pour donner quelques éléments de repères stables aux collègues. Mais là encore, il s’agissait d’éviter de nouveaux reculs. Nous maintenons que la réduction du rôle de notre commission est une erreur, un recul, pis : elle est néfaste. Nous mesurons déjà qu’elle n’est pas remplacée par de simples échanges de documents ; c’est le sens de nos demandes pour que chaque CAPN garde son rôle d’observatoire et de proposition, par exemple en analysant les mobilités et les vacances de postes.

Le décret « emplois supérieurs » du 31 juillet reste pour nous une nouvelle démonstration du règne de l’antiphrase ; plus on donne un titre ronflant, plus on cherche à faire rentrer dans le rang ! Après sa parution, nous sommes à nouveau astreints à un chantier de ravaudage de ce qui est détricoté, même quand cela fonctionnait à la satisfaction de l’administration.

Il va aussi falloir remettre sur pied le dispositif d’évaluation après le décret du 12 juin sur l’appréciation de la valeur professionnelle. Les recours que nous devons examiner dans cette séance illustrent au moins un défaut du dispositif précédent : celui de sa lenteur. Nous espérons que ce sera l’occasion d’y remédier.

Nous vous l’avons dit, trop de signaux négatifs ont été émis les mois passés. Nous avons été conduits à déposer recours contre des décisions du CNG : même si c’est dans notre rôle quand une clarification est nécessaire, nous non plus, ne souhaitions pas en arriver là.

Nous avons au total un sentiment de beaucoup d’énergie et de temps perdus à éviter des régressions, alors qu’il y a tant de chantiers positifs à ouvrir. Il n’est pas trop tard pour que les représentants de l’Etat réagissent et cessent d’appliquer à tout crin la transposition permanente et aveugle des règles de la Fonction publique d’Etat. Ces règles qui ont parfois si peu de sens, et encore moins d’intérêt, dans la Fonction Publique Hospitalière et, en particulier, pour la gestion des corps de Direction.

Les Directeurs ne veulent pas incarner le rôle de cordonniers mal chaussés :

la stratégie pluriannuelle sur les effectifs, sur la formation, c’est aussi pour eux,

les conditions de travail, la santé au travail c’est aussi pour eux,

l’attractivité des carrières, c’est aussi pour eux !

Une deuxième « vague » est en train de se lever, retrouvons l’élan de solidarité et de volonté qui a caractérisé la première et redonnons confiance à ceux qui vont à nouveau piloter la gestion de crise dans les établissements. L’Etat doit indiquer clairement et concrètement aux Directeurs le soutien qu’il prétend leur accorder, en publiant un calendrier des mesures et des dossiers qui les concernent et qu’il compte ouvrir concrètement.

Je vous remercie pour votre attention.

Les titularisations examinées à la CAPN :

Consulter les résultats

CCN du 22 septembre 2020 : le compte-rendu

Les Lignes directrice de gestion

La séance a ensuite été consacrée à l’examen des premiers documents constitutifs des futures Lignes directrices de gestion. La demande du CHFO est que soit constitué un document global structuré et accessible aux collègues.

1. Document orientations générales en matière de promotion et valorisation des parcours professionnels et de mobilité

Le document acte de la nécessité d’élaborer une GPEC pour les corps de direction. Ce ne peut pas être une “option”. Cet objectif découle naturellement de la définition même des LDG qui doivent comprendre une définition de la stratégie pluriannuelle de pilotage des ressources humaines.

S’agissant des Directeurs des soins, le CHFO demande une cartographie sur le territoire national des postes de directeur des soins occupés par des DS ou faisant-fonctions. La proposition est acceptée.

L’adoption de ce volet de stratégie étant différé, le document « orientations générales » garde un caractère éminemment provisoire.

La nouvelle formulation des éléments à prendre en compte pour les candidats aux emplois supérieurs répond à notre demande d’une application explicite de l’ensemble des critères à toutes les catégories de candidats, directeurs de la FPH, autres fonctionnaires et non-fonctionnaires. Les seuls éléments de différenciation répondent au besoin de connaissance des dossiers des autres fonctionnaires et non fonctionnaires. Le dispositif d’entretiens préalables pour ces candidats fera l’objet d’une évaluation.

Sur le processus de sélection sur emplois de chef d’établissement, la DG du CNG réaffirme son attachement à la gestion nationale de ces emplois.

 

TABLEAUX DE CRITERES ANNEXES AUX ORIENTATIONS GENERALES

Nous avons pris acte du choix du CNG d’une stabilité des critères par rapport à ceux adoptés par les comités de sélection.

Le CHFO n’exclut pas une évolution à terme en fonction de l’évaluation qui sera faite. Cependant, dans un temps où le décret emplois supérieurs a introduit le doute, comme nous l’avons dit en introduction nous plaidons pour cette stabilité.

 

2. Lignes directrices pour le tour extérieur

Pas de remarques.

 

3. Lignes directrices pour le GRAF DH

Pas de remarques.

 

Les 3 Lignes directrices de gestion ci-dessus ont été soumises au vote et ont reçu un avis favorable unanime du CCN

Le CNG a publié ces documents sur son site : consulter les LDG

 

4. Document « modalités d’information des organisations syndicales »

Le CHFO maintient que les dispositions de la loi du 6 aout et du décret du 29 novembre 2019 sont néfastes. Elles tendent à cantonner la CAP dans un rôle de précontentieux et ampute ce qui pouvait constituer un dialogue positif. Le maintien de réunions de travail sur les tableaux d’avancement est acté, il permet d’éclairer certaines situations et il conduira sans doute à faire évoluer dans le temps les LDG sur les sujets de promotion.

La transmission d’information sur les mouvements d’adjoints et de chefs est attendue non seulement par les OS mais par l’ensemble des collègues. La publication sur le site du CNG est une avancée positive. Nous déplorons que ce ne soit pas encore le cas pour les Directeurs des soins, nous avons déjà signalé ce manque. Le SYNCASS a également demandé 

Le document proposé par le CNG a reçu un avis favorable unanime du CCN.

 

Le CNG a ensuite présenté au CCN des points pour information :

Document sur les attributions de la CAPN et Document sur l’assistance d’un représentant du personnel en cas de recours contre certaines décisions individuelles 

Il s’agit de documents de synthèse sur l’impact de la loi transformation de la fonction publique et du décret d’application de novembre 2019. Des amendements techniques ont été apportés en séance. Nous diffuserons les documents consolidés.

Suite du programme de travail pour l’élaboration des LDG

Nous avons approuvé globalement le périmètre des travaux proposés : critères de promotion, conditions de mobilité, évaluation, formation, modalités de la recherche d’affectation, démarches Qualité de vie au travail, stratégie pluriannuelle (enjeux, GPEC, santé au travail).

Nous insistons pour que la partie sur les enjeux, la GPEC et la santé au travail ne soit pas reléguée au magasin des accessoires. Il en va de même pour celui de la formation.

Sur ce dernier point, nous demanderons qu’une démarche diagnostique soit engagée, par exemple en lien avec l’ANFH.

Pour le CNG, les sujets formation et santé au travail sont prioritaires. Selon nous, formation et santé au travail peuvent aussi avoir des implications réglementaires, et devront être inscrites à l’agenda du “groupe Contact” avec la DGOS.

Les prochaines séances de travail sur les LDG sont d’ores et déjà annoncées sur octobre-novembre-décembre 2020

Le Comité consultatif national devra à nouveau se réunir en novembre pour examiner les LDG relatives aux tableaux d’avancement à la Hors classe. La séance du mois de décembre examinera en particulier le bilan social pour les DH et les D3S  (retard pour le bilan social DS) et les données PFR.

Comité Consultatif National du 22 septembre 2020 : la confiance à reconstruire

Trop de signaux négatifs ont été émis les mois passés pour que la confiance se décrète. Pour autant, comme Force Ouvrière a participé au SEGUR, le CHFO a participé de plain-pied à toutes les concertations pour aboutir à des règles stables et transparentes.Vous trouverez ci-dessous la déclaration faite en introduction par nos représentants.

La déclaration liminaire des représentants CHFO

Madame la Directrice générale de l’offre de soins, Madame la Directrice générale de la cohésion sociale, Madame la Directrice générale du CNG, Cher(e)s collègues, Le Comité consultatif national se réunit après un long entracte qui fut tout sauf reposant.La crise sanitaire a mis en lumière la forte capacité de mobilisation des professionnels dans tous nos établissements, et ce malgré la conflictualité croissante vécue en 2019 et jusqu’au début de 2020. Pendant plusieurs mois, ces femmes et ces hommes de tous métiers ont connu le pire face à cette maladie et ont fait le maximum pour prendre en charge les besoins de santé de nos concitoyens, comme si nous étions dans une période normale.Mais la crise sanitaire a aussi montré que la crise sociale précédente avait des motifs réels et sérieux. Tous les acteurs comme tous les observateurs admettent que nous avons dû aborder l’épidémie COVID 19 avec un système de santé affaibli par une politique de flux tendu et de repli du service public.La deuxième vague qui est clairement à l’ordre du jour risque encore de l’illustrer, et la volonté d’éviter les déprogrammations ou le confinement des résidents se heurte à la fatigue et au déficit en ressources humaines. Malheureusement, ce contexte requiert à nouveau d’être mobilisé en permanence et donc de bouleverser les rythmes de vie des professionnels pour adapter les organisations de travail et de soins à cette funeste conjoncture.C’est donc pour nous tous une inquiétude croissante qui le dispute à une incertitude persistante.Les conclusions du SEGUR de la santé au début de l’été n’apportent pas de réponses à cette urgence mais elles reconnaissent au moins la nécessité d’un choc d’attractivité pour préparer l’avenir, ou du moins ne pas l’obérer.

Pour un SEGUR qui rassemble

Nous faisons crédit au ministère de sa volonté d’avancer vite dans la mise en œuvre du protocole sur les rémunérations et les carrières, signé par Force Ouvrière le 13 juillet 2020 ; il s’agit de ne pas diluer l’impact des avancées concédées.  La revalorisation des salaires, les 15.000 recrutements pour l’hôpital public et les EHPAD, le financement des réouvertures de lits, une meilleure formation pour les soignants, l’amélioration des conditions de travail et de vie des équipes et des professionnels des secteurs hospitaliers et médico-social sont entre autres mesures, des sujets majeurs qu’il ne faudrait pas laisser s’étioler dans le temps au risque d’amplifier le désenchantement et l’amertume.Nous disons aussi qu’il faut rapidement combler les failles du SEGUR.Nous voulons un protocole qui rassemble, nos établissements en ont besoin. Or la mise de côté des établissements et services médico-sociaux en charge du handicap, de l’enfance ou de la précarité est une faute qui place nombre de responsables d’établissement dans une position intenable : comment admettre que l’attractivité des uns puisse s’améliorer en pénalisant des établissements voisins. Comment assumer de rémunérer différemment les mêmes catégories d’agents au sein d’un même établissement ?Nous voulons un protocole qui ressemble, et qui reconnaisse que la crise d’attractivité frappe aussi nos métiers. Cela était au cœur de nos discussions en janvier à propos des concours, et les nombres d’inscrits que vous nous avez communiqués pour 2020 n’ont rien pour rassurer. Si nous avons réussi à mettre un pied dans la porte pour les Directeurs des soins dans le protocole SEGUR, le compte n’y est pas et il faut transformer l’essai pour l’ensemble des corps de direction. 

La contradiction du décret emplois supérieurs

Malgré l’intention exprimée par le ministre de « remettre le dialogue social au centre de son ministère », plusieurs signaux émis nous font penser que le changement nécessaire de paradigme n’a pas pénétré toutes les strates de l’Etat.La parution du décret Emplois supérieurs est une illustration criante de cette contradiction.L’entêtement à décliner coûte que coûte et dans un sens défavorable la loi fonction publique ne peut être pris comme quantité négligeable par les directeurs de la FPH. Ils ne peuvent entendre que l’on élargit le recours aux contractuels sans limite, que l’on inscrit les ARS comme autorité de recrutement, et que l’on supprime les comités de sélection, et que tout cela ne changerait rien. Au-delà de la posture idéologique de ces décisions, ce sont les conséquences concrètes pour les directeurs et pour les établissements qui constituent le potentiel nuisible.C’est pour cela que nous avons agi ensemble pour stopper cette logique de déconstruction, et c’est par cette action que nous avons, somme toute, limité les dégâts à ce stade.

Une confiance à reconstruire

Aujourd’hui nous examinons une première version des lignes directrices de gestion. Cette nouvelle notion introduite par la loi d’aout 2019 vient en regard de ce qui a été appelé dans la novlangue technocratique « le recentrage du rôle des CAP » ; nous n’aurons donc pas la naïveté d’y voir une avancée !D’ailleurs, dès l’élaboration de la loi, le Conseil d’Etat soulignait la nature de ces LDG : un droit souple, des orientations dépourvues de caractère réglementaire, conçues pour informer les agents.Sans naïveté, mais avec détermination, nous agirons pour faire en sorte qu’elles apportent les garanties prévues par la loi pour l’égalité d’accès aux emplois, pour la facilitation des parcours et la promotion des collègues. Ces attentes qui sont celles de la loi impliquent des règles opposables, qui soient la base des décisions dans l’instance collégiale pour l’accès aux emplois, qui soient la base de préparation des décisions d’avancement, et dans tous les autres champs qui restent à aborder.Dans cette phase de doute où, à bien des égards, la confiance est à reconstruire, nous plaidons pour la stabilité des règles ou critères construits dans les comités de sélection et les commissions paritaires.Nous veillerons à leur bonne application puis à leur évaluation dans ce CCN et dans les Commissions paritaires.La première version des Lignes directrices de gestion est très incomplète. Ce constat n’est pas un reproche mais une occasion de souligner l’ampleur du travail qui reste à accomplir : amélioration des conditions de mobilité, au sein des 3 corps, dans les détachements, évaluation, formation, recherche d’affectation, qualité de vie au travail, santé au travail. Il y a là des chantiers trop longtemps reportés, qu’il faut engager sans délai en programmant les séances de travail au cours de ce dernier trimestre.Madame la Directrice générale, nous assumons nos responsabilités, élus par nos collègues il y a bientôt deux ans, nous voulons un mandat utile pour eux : il y a urgence à reconstruire.

DH : nouveau calendrier de publication des emplois 2020-2021

Le CNG décide d’augmenter le rythme des publications d’emplois

Le Centre national de gestion nous a présenté son projet de réorganisation des publications d’emplois qui entre en vigueur à cette rentrée et se prolonge sur 2021. Il va concerner les emplois de chefs d’établissements et les emplois fonctionnels pour les corps de directeur d’hôpital et de directeur d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux.

Ce projet entend répondre à un objectif de réduction de la durée des intérims lors des vacances d’emplois de chefs d’établissement. Le CHFO a approuvé ce principe, pour l’intérêt des établissements comme des collègues qui portent ces intérims. Toutefois, nous avons souligné qu’un certain nombre d’intérims longs ont d’autres causes qui sont les non publications, les candidatures non retenues ou encore le déficit de candidatures. Ces situations les plus critiques appellent d’autres remèdes.

Pour l’heure, la mise en oeuvre va consister en une publication mensuelle des vacances d’emplois de chefs d’établissements et d’emplois fonctionnels. Cela va entraîner une charge certaine au niveau du CNG, mais il faudra aussi évaluer les autres impacts, pour les candidats et pour les établissements. Par exemple, dans ce nouveau rythme, un directeur sera éventuellement conduit à formuler une nouvelle candidature, sans connaître le sort de la précédente qui n’aura pas encore été examinée par l’instance collégiale qui remplace le comité de sélection.

Il a donc été convenu de procéder à une évaluation de ce dispositif au printemps 2021. Pour l’instant le calendrier est fixé jusqu’à mars 2021.

Pour les emplois de chefs d’établissements D3S, le calendrier sera prochainement mis à jour.

Pour les emplois de Directeurs des soins, et les emplois de directeurs adjoints, le calendrier 2020 est maintenu et le rythme devrait être maintenu.

Consulter les nouveaux calendriers DH 2020 et 2021

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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Oui, le décret « emplois supérieurs » est bien un phare de recul

Ce qu’il faut retenir en synthèse :

1 / Le décret crée une catégorie « emplois supérieurs » ?

Ce n’est pas exact, c’est la loi du 6 aout 2019 qui crée la notion d’emploi supérieur dans la fonction publique hospitalière. Non prévue dans la version initiale du projet, elle avait été introduite pour « donner un nom » aux emplois qui sont par principe ouverts aux contractuels, sans avoir à s’appuyer sur les motifs de recours prévus pour l’ensemble de la FPH.

L’ego des directeurs se serait donc bien passé de cet « honneur ». Aucune autre définition des emplois supérieurs n’est posée dans la loi ; le décret du 31 juillet en fixe simplement la liste. La loi laisse donc ouverte toute modification ultérieure de cette liste.

Ce qui change en pratique ?

L’ensemble des emplois de chefs d’établissements, fonctionnels ou non, étaient déjà ouverts au recrutement de non-fonctionnaires ; désormais la possibilité est élargie aux emplois fonctionnels d’adjoints (un peu moins d’une centaine).

Jusqu’alors, le recrutement de non-fonctionnaires sur ces emplois ne devait pas dépasser un plafond de 10% des nominations annuelles de chefs d’établissement dans chacun des 2 corps. Le plafond est supprimé.

2/ Le décret crée la notion d’offre d’emploi ?

Pour être précis, le décret substitue à la notion de profil de poste celle d’offre d’emploi. Cette substitution paraît relever avant tout de la bataille symbolique contre la culture fonction publique, et c’est sans doute effectivement un élément « phare » de la loi d’aout 2019 et de ce décret.

Ce qui change en pratique ?

La rédaction du décret oblige à ce que la publication donne un accès direct à l’offre d’emploi rédigée. Il faudra veiller à ce que cela ne conduise pas à appauvrir les contenus mais au contraire à veiller à leur qualité régulière.

3/ Le décret élargit les conditions d’accès des fonctionnaires aux emplois supérieurs ?

La note du CNG cite la liste des catégories d’autres fonctionnaires (hors DH et D3S) pouvant accéder aux emplois supérieurs, inscrite à l’article 6 du décret. Mais il n’y a pas de nouveauté dans cette liste.

Ce qui change en pratique ?

Deux éléments que ne mentionne pas la note du CNG : d’une part les fonctionnaires inscrits sur la liste d’aptitude DH peuvent candidater sur les emplois de chefs non fonctionnels ; d’autre part les conditions pour accéder aux emplois fonctionnels sont alignées sur les conditions générales d’accès aux emplois supérieurs de l’Etat, soit 6 années d’expériences professionnelles diversifiées qualifiant pour les fonctions supérieures (auparavant il fallait être en hors classe et justifier de 8 années de service dans un corps donnant accès).

4/ Le décret élargit les conditions de recours au contrat ?

Comme vu au point 1, c’est bien ce qui a motivé l’introduction de la notion d’emplois supérieurs. Outre la liste de ces emplois élargie aux emplois fonctionnels d’adjoint et la suppression du plafond, le décret précise les conditions de recrutement, d’emplois et de rémunération des non-fonctionnaires, la loi demandant d’organiser l’égalité d’accès et de traitement.

Le principe d’égalité de traitement vaut dès le processus de recrutement, c’est le sens de notre demande d’application pleine et entière pour tous des critères de sélection à inscrire dans les Lignes directrices de gestion ; ensuite, la règle d’égalité de traitement vaut pour la rémunération dans son ensemble y compris la prise en compte de l’expérience, ou encore le logement par nécessité absolue de service ; cela devrait éviter pour l’avenir les contrats exorbitants dans un sens ou l’autre.

Reste une différence de base qui montre bien que l’argument d’introduire de la diversité dans les emplois supérieurs ne tient pas : il n’est pas question d’intégrer à terme les contractuels sur emplois supérieurs ni même de les « CéDéiser ». Il s’agit bien d’un cran de plus dans la précarisation des fonctions.

5/ Le décret crée une instance collégiale en substitution du comité de sélection ?

Aurons-nous un jour une motivation explicite de cette substitution ? On peut désormais en douter. S’agit-il seulement d’un réflexe basique d’alignement sur le texte concernant les emplois supérieurs de l’Etat ? Sans doute pour partie, mais nous considérons qu’il y a aussi une intention d’effacer un cadre officiel de dialogue avec les représentants des directeurs désignés par les syndicats représentatifs. D’où la difficulté à assumer cette réforme au moment où le ministre déclare vouloir « remettre le dialogue social au cœur de ce ministère » (conclusion des travaux du SEGUR le 10 juillet).

Ce qui change en pratique ?

Sur le processus de sélection : Il n’y a plus le processus préalable d’agrément aux emplois fonctionnels. Pour l’ensemble des emplois supérieurs, après examen des candidatures, l’instance collégiale arrête la liste des candidats transmis à l’autorité de recrutement (ARS, Préfecture ou chef d’établissement pour les EF adjoints), alors qu’auparavant le comité de sélection émettait un avis.

Sur la composition de l’instance collégiale et son fonctionnement : les décrets relatifs aux comités de sélection DH et D3S fixaient une composition précise. Le nouveau décret laisse une marge de manœuvre importante au Directeur général du CNG avec seulement un nombre minimal de 3 personnes et des conditions à remplir pour 2 d’entre elles. Donc il reste possible de reconstituer un équivalent des comités de sélection antérieurs, c’est ce qui est en discussion actuellement avec le CNG.

Puisque la loi réaffirme l’exigence d’égal accès aux emplois, il s’agit de donner des éléments de transparence sur le processus et des repères de stabilité sur ses règles. Au moment où sont proclamées la volonté de changement de méthode et la priorité à la concertation, il y a une occasion de cas pratique.

Ces quelques points de synthèse n’épuisent pas l’ensemble des sujets traités par le décret du 31 juillet 2020.

En effet, celui-ci ne se limite pas à fixer la liste des emplois supérieurs et leurs règles de recrutement et d’emploi, comme le demandait la loi du 6 aout 2019. Il abroge les décrets relatifs aux emplois fonctionnels et à l’emploi des non-fonctionnaires, et reprend leurs dispositions. Cela se fait globalement à droit constant.

Cependant l’article 16 supprime la possibilité de prolonger de 8 à 10 ans le détachement sur emploi fonctionnel, malgré les amendements convergents soutenus au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.

Sur le plan formel, le décret reprend la définition des emplois fonctionnels et inscrit les seuils budgétaires de classement des emplois. Pour l’heure, l’urgence est à l’actualisation des listes ; celle-ci ne suit aucun calendrier stable et les retards lèsent les collègues en responsabilité.

Vous pouvez télécharger ci-joint une version du décret enrichie d’un sommaire interactif et thématique : Décret n°2020-959 du 31 juillet 2020

Le CHFO reste à vos côtés pour vous informer, vous conseiller, vous défendre.

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Conclusions du SEGUR de la santé, l’analyse du CHFO

Finalement, le gouvernement a décidé de ne pas laisser d’intervalle entre ce rapport et ses propres annonces. Le Ministre des Solidarités et de la Santé avait donc mobilisé trois de ses collègues du gouvernement pour ces annonces : Jacqueline GOURAULT en charge de la cohésion des territoires, Frédérique VIDAL pour l’enseignement supérieur et la recherche, et Brigitte BOURGUIGNON ministre déléguée en charge de l’autonomie.

Le délai qui a été pris avant la remise du rapport a sans doute permis un « alignement » entre recommandations et annonces, et ces dernières collent globalement aux propositions du SEGUR.

Si les accords Carrières et rémunérations peuvent légitimement être qualifiés d’historiques, tant l’habitude de la négociation collective avait été perdue dans la FPH, on se gardera de tout superlatif pour l’ensemble des autres mesures. Les annonces de novembre 2019 étaient déjà qualifiées d’historiques, et bon nombre d’entre elles sont recyclées ce mois de juillet 2020.

Comme nous l’avons déjà exprimé, les piliers 2-3-4 ont fait l’objet d’une concertation pendant 4 semaines, délai volontariste mais particulièrement contraint vu l’ampleur des sujets. Cette démarche somme toute assez classique a permis l’expression des participants. La synthèse, quant à elle, est restée entièrement à la main des pilotes et il n’y a pas eu de contradictoire sur un avant-projet. Nous ne sommes donc pas du tout dans le même registre que pour les accords négociés. Ces travaux du SEGUR n’ont donc pas résolu les interrogations sur la capacité collective de co-construction démocratique des réponses. Le débat n’est pas clos : d’une part de nombreuses mesures vont nécessiter un débat parlementaire, et d’autre part il est attendu des modalités pour assurer un suivi des engagements pris.

Quelle analyse globale peut-on faire des choix annoncés par le gouvernement le 21 juillet ?

Une grande continuité

Tout d’abord il est mis à de nombreuses reprises l’accent sur la continuité : « diagnostic toujours valable », « poursuivre la modernisation de notre système de santé », « accélérer les transformations engagées par Ma Santé 2022 », « poursuivre la feuille de route de réforme des financements », etc. Nous sommes donc loin de l’ambition de « se réinventer », alors que le PR reconnaissait au mois mai « une erreur dans la stratégie annoncée il y a 2 ans ».

Pour autant, dans les 33 mesures, des inflexions à la politique « ma santé 2022 » sont à noter, tantôt par accélération, mais aussi par réorientation ou introduction de sujets nouveaux.

Des inflexions notables

Parmi les inflexions notables, il y a la remise en jeu des élus locaux au niveau des ARS, des CRSA et CTS, au niveau des choix d’investissements et dans les actions de lutte contre les inégalités. Cela était symbolisé par la présence de Jacqueline GOURAULT lors de la séance de conclusion et répond plus à l’agenda politique du moment qu’aux travaux intrinsèques du SEGUR, auxquels ces élus ont peu participé. Même si certains professionnels dénoncent parfois la politisation des décisions en santé, nous pensons au contraire que l’hôpital public n’a pas à perdre de sa réintroduction dans un débat plus démocratique que technocratique.

Dans les inflexions, il y a aussi l’engagement d’un accroissement sensible de l’effort de formation de professionnels paramédicaux ; cet engagement doit être étendu aux médecins avec des objectifs volontaristes.

Pour le CHFO, la pénurie des professions médicales doit être affrontée plus vigoureusement, elle pèse gravement sur l’accès aux soins dans les territoires, sur la continuité des activités hospitalières, et sur le climat dans les équipes, facteurs de fuite alors que les vocations existent.

Des nouveautés à suivre

Parmi les nouveautés à suivre avec attention, il y a la création d’une instance stratégique régionale de réduction des inégalités de santé, l’introduction du sujet de la transition énergétique.

Des manques flagrants

Parmi les manques flagrants, il y a la question même des modalités de gestion de crise pour l’avenir, qui ont été tenues à l’écart. C’est un paradoxe pour un SEGUR issu de la crise COVID. Certes le bilan est en cours et la crise elle-même n’est pas achevée. Mais il s’agit aussi de questionner le pilotage global du système de santé au plan national et régional. On peut espérer que cela reviendra à l’ordre du jour du SEGUR de Santé publique que le Ministre a appelé de ses vœux, avec les questions de prévention et d’éducation.

Des interrogations fortes

Parmi les interrogations fortes, restent les 2 sujets du financement et de l’investissement. S’agissant de la « rénovation » de l’ONDAM, sa consistance reste incertaine, et les contraintes de régulation risquent de revenir au galop. D’ores et déjà les règles de financement qui seront appliquées 2021 sont une inquiétude majeure pour les responsables d’établissements.

Pour l’investissement, la lenteur à concrétiser la « reprise de dette » de 13Mds annoncée en fin d’année dernière a laissé sceptique ; finalement on sait maintenant que ce n’est pas une reprise dette mais une couverture partielle des annuités, donc avec un impact dilué. Quant aux autres 6 milliards annoncés, les modalités du futur plan ne sont pas assurées : s’agit-il de 6Mds d’aides ? De 6Mds à investir aidés partiellement en dotations ou en accompagnement titre 4 ? La clarification est nécessaire.

Continuité ou inflexion ? Nous en faisons la revue pour chaque Pilier dans la note ci-jointe : les 33 mesures du SEGUR de la Santé, la lecture du CHFO

 

POUR UN SERVICE PUBLIC PLUS FORT, POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE TRAVAIL, LE CHFO CONTINUE.

 

SEGUR de la santé, où en sommes-nous ?

Les négociations sur le Pilier 1

Sur la méthode de négociation :

Pour la négociation sur les rémunérations et les carrières non médicales, il a fallu attendre le 19 juin pour que les représentants du ministère soumettent aux organisations syndicales un projet de protocole d’accord non chiffré. FO a aussitôt fait connaître ses propositions d’amendements très nombreuses, en particulier pour souligner la priorité des revalorisations indiciaires, pour inscrire pleinement le champ médicosocial dans l’accord, mais également pour élargir le champ des mesures d’attractivité sur les carrières (personnels médicotechniques, encadrement, personnels de direction).

Les premières propositions chiffrées ne sont intervenues que le 24 juin, soit 1 mois après l’ouverture du Ségur ! Elles ont conduit à un blocage tant elles étaient éloignées des revendications portées en intersyndical. Le changement de gouvernement reporte la relance des discussions au 7 juillet, avec de nouvelles propositions financières, mais aussi un rééquilibrage en faveur de l’indiciaire, un élargissement du champ des catégories revalorisées et une accélération du calendrier de mise en œuvre.

Sur le fond du projet d’accord pour les cadres hospitaliers :

Alors que dans sa proposition initiale, le gouvernement ne donnait aucune ouverture sur les cadres et les directeurs, Force Ouvrière a forcé la porte, en argumentant dès le 2 juin auprès de Nicole NOTAT sur la grave crise d’attractivité que rencontrent nos métiers et avions remis une plateforme de 18 propositions.

Le 19 juin, lors de la présentation du premier projet d’accord, la porte était toujours fermée et nous avons poussé nos amendements. Malgré le cadre contraint, nous avons priorisé la question de la revalorisation des directeurs des soins, au nom de la cohérence d’une révision globale pour la filière soignante. Nous avons aussi plaidé sur l’enjeu d’attractivité pour les EHPAD et le secteur médico-social pour inscrire la question de l’unicité des corps DH D3S. Nous avons eu un premier accord en séance sur la question des Directeurs des soins, puis la question avait à nouveau disparu fin juin du texte avant que les négociations ne soient suspendues. Ce déroulement chaotique nous a empêché de communiquer vers les collègues.

La discussion a repris mardi 7 jusqu’à la nuit du mercredi au jeudi 9 juillet. Désormais la revalorisation socle s’appliquera à toutes les catégories. Et c’est une chose entendue, la révision de la grille indiciaire des carrières de DS est actée !

Notre amendement pour inscrire la question de l’unicité des corps DH et D3S dans le protocole a été rejeté ; nous l’avons plaidé au nom des enjeux d’attractivité pour le champ médicosocial, mais globalement celui-ci est peu pris en compte dans ce SEGUR, avec la tactique de renvoi à la loi autonomie, qui plus est, annoncée maintenant pour la fin du quinquennat ! Cela reste notre priorité de l’agenda social, et le report permanent de l’échéance ne passera pas. 

Vous trouverez ci-joint 3 versions du projet d’accord : la version initiale du gouvernement, la même avec les propositions d’amendement FO (voir lignes 63 et 65), et celle actée en conclusion des négociations (voir ligne 113). Le CHFO fait ce qu’il dit et vous dit ce qu’il fait.

C’est donc un demi-succès pour nous, mais avec quand même une reconnaissance d’ampleur pour les professionnels du service public de santé. La revalorisation socle est devenue unique et applicable pour tous les métiers, y compris de direction.

Le point qui doit évoluer rapidement est celui de l’extension de cette revalorisation socle à toute la FPH (champ social et médicosocial), le premier ministre ayant refusé de l’inscrire dans le projet, sans toutefois fermer la porte aux négociations.

Et les autres « Piliers » ?

Bien entendu nous gardons la même vigilance et combativité sur les autres volets du SEGUR.

La question de la gouvernance en particulier a fait l’objet de propositions incohérentes, voire farfelues qui n’ont pas rencontré de consensus. Rien dans cette affaire n’a ressemblé à une négociation sérieuse avec des organisations représentatives. Nous avons tenu avec d’autres la position d’une gouvernance des établissements qui a fonctionné et qui doit être confortée, animée par le trio Directeur PCME Directeur des soins, dans la clarté des responsabilités et des missions de chacun. Toute autre voie que le gouvernement entendrait faire sortir du chapeau rencontrera notre opposition farouche.

Le 10 juillet, la présentation des conclusions des groupes s’est limitée à une revue des thématiques traitées. Pour certaines, il s’agit d’un simple « rafraîchissement » des orientations de Ma Santé 2022, pour d’autres, il s’agit d’une inflexion plus marquée, quand il est question de changer la construction de l’ONDAM ou de supprimer le COPERMO. Mais le détail des propositions, si détail il y a, n’est pas encore communiqué, or les débats n’ont pas été consensuels sur tous les sujets !

De plus le ministre a fait savoir qu’il ferait son marché dans ces recommandations. La publication des conclusions ne sera donc pas une conclusion…

En guise de conclusion provisoire 

Cette phase du SEGUR de la SANTE a évité de peu l’échec complet ; les syndicats se sont montré dans l’ensemble unis pour obtenir des avancées, c’est une leçon pour l’avenir. La notion de négociation était reléguée dans les limbes depuis plusieurs années, le ministre l’a reconnu à demi-mot le 10 juillet.

Et puisqu’il veut replacer le dialogue social au coeur de son ministère, le CHFO est prêt, nous porterons tous les dossiers qui n’ont pu être traités dans ces quelques semaines.

Consultez :

Communiqué de soutien aux hôpitaux guyanais

La barre des 4000 cas ayant été franchie, un pic épidémique est attendu mi-juillet.

Dans un contexte hors du commun et après 5 mois de mobilisation, les hospitaliers des établissements du groupement hospitalier de territoire de la Guyane, continuent à organiser les dispositifs de prise en charge au bénéfice de la population guyanaise, malgré des ressources insuffisantes tant humaines que matérielles. Ainsi, le centre hospitalier de l’ouest guyanais a transformé des lits de soins continus en places de réanimation et le centre hospitalier de Cayenne a, en moins de quatre semaines, quadruplé sa capacité d’accueil en lits COVID-19.

Ces efforts sont remarquables et le syndicat FO-cadres hospitaliers apporte tout son soutien aux équipes de direction en poste ainsi qu’aux communautés hospitalières en première ligne dans la lutte contre l’épidémie.

Le syndicat FO-cadres hospitaliers, à l’aune de l’évènement que représente la visite en Guyane de Monsieur le 1er Ministre, demande aux pouvoirs publics d’intervenir vigoureusement et d’apporter aux hôpitaux guyanais un appui à la hauteur de la catastrophe qui se dessine.

Fait et cause pour les directeurs des soins

Faut-il sauver le corps professionnel des Directeurs des Soins : OUI !

Est-il en danger : OUI

A-t –il bénéficié de toutes les attentions et de tous les soutiens durant plus de 10 ans :NON !

La cause des Directeurs des soins, enjeu majeur pour le CHFO, depuis toujours !

Pour nous, les choses sont claires. Les positions élaborées collectivement sont portées auprès de plus hautes autorités de l’Etat avec combativité et cohérence depuis la mise en place de la gestion nationale du corps en 2010. Nous revendiquons cette caractéristique essentielle pour notre organisation syndicale d’agir en cohérence entre le verbe et l’action. 

Plateforme de revendications, propositions portées devant les chefs de file du SEGUR de la Santé, contribution des associations, manifeste, tous convergent aujourd’hui pour porter la lumière sur une crise dont il faut mesurer l’ampleur, et pour faire bouger les lignes. Ce n’est pas acquis, il faudra persévérer.

Un peu d’histoire récente

Des fondamentaux promoteurs des Directeurs des Soins

  • Les Directeurs des Soins sont des Directeurs à part entière,
  • Les Directeurs des Soins ont un haut niveau de compétences et un haut degré de responsabilités tant au sein des établissements, que dans les instituts de formation ou encore comme conseillers techniques auprès des ARS. Cela confirme leur rôle important dans les fonctions de management comme dans la stratégie : la mise en œuvre des politiques de santé, leur déclinaison dans les territoires et les organisations de soins hospitalières..
  • Les Directeurs des soins présentent une caractéristique originale qui les situe en 3ème me carrière. Cette condition suffit à elle seule pour autoriser à l’évidence une réponse statutaire et indemnitaire particulière.
  • Comme de nombreux professionnels de la Santé et singulièrement dans les espaces de pilotage de la crise sanitaire COVID 19, les Directeurs des soins ont fait preuve d’une réactivité et d’une détermination exemplaires et ont largement contribué à l’action collective pour faire face avec les équipes multidisciplinaires, au cœur des établissements comme dans les instituts de formation

Le CHFO au travers de la décennie et notamment lors des échéances électorales de 2011, 2014 et 2018 a porté un socle de revendications à partir de 3 piliers majeurs :

  •  L’indiciaire
  • L’indemnitaire
  • La démographie avec une focale indispensable à l’attractivité du corps.

Soyons clairs, le corps des Directeurs des soins subit depuis 10 ans une forme de déconsidération et de destruction à bas bruit, sans que beaucoup de monde s’en émeuve d’ailleurs, laissant la place à toutes les compromissions .

Lors des dernières étapes importantes de négociation pour le corps des Directeurs des Soins, le CHFO a tenu de positions fermes et combatives en s’opposant (Seul !) à plusieurs évolutions jugées néfastes.

Pour mémoire :

  • 2012 à 2014, en Comité consultatif national, nos élus se sont opposés au  nombre de places insuffisantes au concours EHESP. Ils étaient seuls !
  • Les textes parus en janvier 2014 ont fait l’objet d’un examen en CSFPH de juillet 2013, le CHFO s’est opposé et a voté CONTRE, au motif que le compte n’y était pas et que le haut du grade devait se situer en « hors échelle lettre ». Nous étions les seuls à tenir cette position. Les PV des instances illustrent cette vérité historique.
  • Depuis 2014 lors des séances de concertation avec la DGOS, le CHFO a demandé et proposé une véritable politique de repérage des jeunes talents au sein des établissements et des mesures d’accompagnement vers et durant la formation EHESP.  Le sujet est resté à l’état de promesse.
  •  Au moment de la mise en œuvre du protocole PPCR, le CHFO s’est opposé fermement au projet de textes lors du CSFPH de décembre 2017.  Ces textes constituent une nouvelle attaque contre le corps et viennent le pénaliser fortement.  Installer des grilles indiciaires à cadencements unique sans réduire la durée globale des grilles de chaque grade revient à allonger mécaniquement les durées de carrières de 25 %. Proprement scandaleux ! Nous l’avons dénoncé avec vigueur.

C’est pourquoi nous disons que le corps des Directeurs des Soins mérite réparation de ces reculs avec une véritable reconnaissance sur les 3 champs cités plus haut : l’indiciaire, l’indemnitaire et la démographie.  Redonner du souffle à l’attractivité du corps des Directeurs des Soins est essentiel.  Nous ne pouvons concevoir qu’aucun signal ne soit présent et notamment à l’occasion des négociations du Ségur de la Santé.

Nul ne doit aujourd’hui, associations comme syndicats, continuer à laisser faire. Le CHFO sera au rendez-vous comme il l’est depuis le début de la gestion nationale.

Nos propositions ont été déposées avec clarté au Ségur de la Santé (Pilier 1) dès le 2 juin dernier. Vous pouvez les consulter par le lien ci-dessous :

Contribution CHFO pour les corps de Direction   // Ségur de la Santé – juin 2020 (extraits pour les Directeurs des Soins)

25 mai 2020 : lancement du Ségur de la Santé

Sans attendre la sortie de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a lancé hier 25 mai une consultation appelée “Ségur de la Santé” ; il s’agit en particulier de répondre à l’engagement pris le 25 mars à Mulhouse par le Président de la République :  “un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital”.

Le chef du gouvernement a exposé 5 enjeux clés pour ce Ségur :

  1. la reconnaissance des soignants avec tous les enjeux de ressources humaines
  2. l’investissement et les modalités de financements de l’hôpital
  3. la réforme du système de santé et en particulier de sa gouvernance
  4. une nouvelle organisation du système de santé dans chaque territoire, intégrant l’hôpital, la médecine de ville et le médico-social
  5. le numérique

Dans cette introduction, il faut donner acte au Premier ministre d’avoir cette fois englobé explicitement tous les métiers dans les remerciements de la Nation : « le système de santé français a été remarquable, il a tenu, du directeur d’hôpital à l’aide-soignant, du médecin à l’administratif, du public au privé, de l’hôpital à l’EHPAD ».

On peut aussi le prendre aux mots dans son ouverture à des changements radicaux.

Mais quand le Premier ministre considère que le cap de « Ma santé 2022 » est le bon, il y a sans doute encore une sous-estimation de la colère durable des professionnels de l’Hôpital, car nous voyons déjà que la crise ne l’a pas effacée. De plus en agitant la question des 35H, il y a aussi une sous-estimation du déficit d’attractivité des métiers hospitaliers. Ce déficit peut encore s’aggraver après la crise, avec l’image de professions particulièrement éprouvantes. La question du temps de travail est avant tout aujourd’hui celle des effectifs. Elle doit aussi être prise en compte tout au long de la vie, cela signifie donc de ne pas faire reculer encore l’horizon de la retraite des agents.

La question des salaires et des carrières est clairement posée sur la table, avec une annonce de revalorisation significative. Le vrai débat portera sur le niveau du curseur et le rythme, car les « mesures » de novembre 2019 étaient déjà annoncées comme un plan sans précédent pour sauver l’Hôpital.

Le premier ministre lui-même a fait le lien entre ces revalorisations significatives et celle de l’ONDAM. Ce point est crucial, il a été souligné par la majorité des intervenants dans le premier tour de table.

Cela renforce la conviction du CHFO sur la réforme du financement :  il faut poser comme principe clé celui de la « garantie de pouvoir d’achat » des activités hospitalières. En effet, quel que soit le dosage entre les mécanismes de tarification, de financement populationnel, de missions, il faut cesser d’aligner des réformes qui ne sont pas couvertes par les tarifs ou les dotations, et qui sont donc financées par le surcroit de travail des agents ou par les plans d’économies.

 C’est cette logique qui a fait peser toutes les contradictions sur la gouvernance interne des établissements. Le premier ministre a d’ailleurs été très tempéré sur cette question de la gouvernance : « J’observe pour ma part que pendant la crise, ces règles de gouvernance n’ont pas posé de réelle difficulté. Ma conviction profonde est que la réponse réside bien plus dans le mode de management que dans les règles de gouvernance ».

Pour le CHFO, le management sera efficace si les priorités sont claires : le soin ou les économies budgétaires, le chiffre ou le sens.

Les travaux du Ségur de la santé devront être conclus pour la mi-juillet. Le Ministre de la Santé a exprimé le souhait de vraies négociations pour parvenir à des Accords de Ségur. Mardi 26 mai, s’installe le comité Ségur national, puis s’engagent les différents groupes thématiques.

Vous trouverez ci-joint la première contribution introductive que le CHFO entend déposer à la discussion. Elle identifie 8 défis, dont celui du grand âge qui a été insuffisamment développé dans cette session d’ouverture.

La contribution du CHFO

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