Les actualités

Auteur/autrice : DLAGNEAU@dm1n

D3S : résultats du mouvement 2021-8 pour les chefs d’établissement

La publication comportait 29 emplois dont 5 emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel.

L’instance collégiale s’était réunie le 27 janvier 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Dès l’instance collégiale, 13 emplois étaient sans liste courte, dont 10 emplois qui n’avaient recueilli aucune candidature. Ainsi, seulement 7 chefs d’établissement vont être nommés. Parmi les candidats retenus, 6 sont D3S et 1 est non-fonctionnaire.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des candidats retenus :

Résultats nomination D3S 2021-8 Chefs d’établissements

Les candidatures aux emplois de chefs d’établissements publiés le 3 février seront examinées lors de l’instance collégiale du mardi 5 avril 2022.

La prochaine publication est programmée le 12 avril 2022 pour les emplois de chefs d’établissements.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité. N’hésitez pas à nous en faire part et à nous saisir de toute question 

    01 47 07 22 34 (permanence)

AAH : le Centre Hospitalier de Vierzon (18) recrute

Les candidatures (CV + lettre de motivation + 3 dernières évaluations) sont à adresser à Monsieur Fabrice LAURAIN directeur général par intérim du CH de Vierzon, flaurain@ch-vierzon.fr

Consulter la fiche de poste de responsable en charge des affaires financières et de la clientèle, du contrôle de gestion et du plan de performance

Métiers du social et du médico-social : des annonces à décoder !

Une crise d’attractivité aigüe

Le secteur social et médico-social public souffre d’un manque de personnel, amplifié par l’absence de revalorisation financière par rapport à d’autres acteurs de santé.

Face au constat d’une « crise d’attractivité importante » et « aggravée » par la crise sanitaire, le Premier Ministre avait fait savoir dans un communiqué du 29 décembre 2021, la volonté de l’exécutif de « fixer un cap et une méthode partagés entre l’État, les départements et les partenaires sociaux, […] dans la durée, en faveur de l’attractivité, pour être au rendez-vous du niveau d’ambition qu’attendent les professionnels, nos concitoyens et leurs proches ». Le chef du Gouvernement prévoyait à ce titre de réviser « en profondeur » les conditions d’exercice des métiers, le déroulement des carrières et de moderniser les classifications et les grilles salariales. Les propositions doivent être présentées en avril 2022, en lien avec les acteurs concernés et l’Assemblée des Départements de France (ADF).

Inégalités face au SEGUR, un oubli qui sert les intérêts des Départements ?

Le Ségur de la Santé a créé une iniquité historique au sein même de la Fonction publique hospitalière, une situation intenable pour les directeurs de structures, qui a provoqué des départs vers les structures sanitaires ou les EHPAD, et asséché les recrutements. Le CHFO a régulièrement dénoncé cette injustice.

Le Premier Ministre a annoncé l’extension à « tous les professionnels de la filière socioéducative, […], nous l’espérons, dès le 1er avril prochain ». Le surcout sera supporté aux deux tiers par l’État et un tiers par les départements. Il est impératif que les revalorisations soient réelles et surtout immédiates. Le CHFO restera mobilisé pour signaler la régularisation des « nouveaux oubliés » d’une énième extension, en l’absence de généralisation du dispositif.

Dans son discours de clôture le Premier Ministre a justifié le statut des « oubliés » du SEGUR par « le résultat de l’éclatement du secteur, qui multiplie les statuts d’emploi, les structures, les employeurs, … Et de toute cette complexité naissent les oubliés ». Cette explication ne doit pas devenir le prétexte pour un transfert du bloc social et médico-social dans les compétences départementales. Récemment certains départements avaient pris l’initiative de verser 183€ à des professionnels « oubliés ». Cette générosité, tardive, ne doit pas masquer les prémisses des différences de moyens entre les Départements et le reflet d’une aggravation évidente des inégalités territoriales.

Les leviers annoncés sur l’attractivité des métiers

Le Premier Ministre a bien sûr rappelé lors de cette Conférence, les différentes réalisations du gouvernement durant le quinquennat, dont la création d’une 5ème branche de sécurité sociale par ordonnance du 01er décembre 2021. Il a souligné « l’investissement [financier] massif ». Le Premier Ministre a ensuite reconnu l’importance du rôle des professionnels qualifiant leurs interventions de « vigie de notre République sociale ». Il a souligné que « le sens de leur métier au quotidien, un métier fait d’engagement et de relation humaine, n’est pas reconnu à sa juste valeur », reprenant le concept « d’invisibles » évoqué plus tôt dans la matinée par le Ministre des Solidarités et de la Santé.

Le Gouvernement a annoncé la revalorisation salariale de tous les professionnels socio-éducatifs. L’Etat consacrera 120 millions d’€ sur 3 ans, pour la formation professionnelle et la validation des acquis de l’expérience (VAE). Un plan d’amélioration de la qualité de vie au travail est programmé avec 15 millions d’€ dédiés ainsi que des aides de la branche AT/MP. Un pan des annonces concernait naturellement la question de la négociation des conventions collectives attendue par le secteur associatif. Autre annonce en clôture de Conférence, l’installation d’ici avril 2022 d’un « Comité des métiers socio-éducatifs », qui organisera le pilotage « resserré de la bonne mise en œuvre d’un agenda ambitieux pour ces métiers ».

Les pouvoirs publics disent avoir conscience des “graves difficultés auxquelles se confrontent tous les secteurs du champ sanitaire, social et médico-social pour constituer et stabiliser leurs équipes aujourd’hui“. Mais le mystère subsiste pour relever le défi de l’attractivité d’un secteur en souffrance, où les risques de rupture dans la continuité des accompagnements sont réels. Le Premier Ministre laisse le soin aux travaux menés par le Haut Conseil du Travail Social, qui suivra la Conférence, pour jouer le rôle « d’aiguillon majeur ».

Un lien évident avec les mutations du secteur

L’attractivité ne se résume pas seulement à la question salariale, c’est aussi une question de qualité de vie au travail. Le secteur social et médico-social, comme d’autres acteurs publics, fait face aux injonctions paradoxales. Exemple, le moratoire sur les départs en Belgique alors qu’en parallèle peu de places sont créées. Les professionnels du secteur sont frustrés par les situations sans solutions et les listes d’attentes à rallonge. Ils voient leurs tâches administratives et de reporting croitre au détriment du temps de prise en charge. Le secteur aspire à un choc de simplification administrative pour renforcer son attractivité.

Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité d’une rénovation des méthodes de la concertation sociale dans le secteur. Mais il n’a pas abordé d’autres chantiers déjà en cours (habitat inclusif, communauté 360,…), qui impactent le cœur des métiers et donc l’attractivité du secteur. Le secteur social et médico-social a conscience de la nécessité d’évoluer tant au regard des populations qu’il accompagne que du contexte socio-économique dans lequel il interagit. Le renforcement de la notion d’autodétermination des personnes en situation de handicap est reconnu. Il implique nécessairement une révision des organisations de travail en place et des modalités d’intervention actuelles. Pour un public souvent confronté à l’absence de choix, l’autodétermination ne se décrète pas, elle se construira. L’évolution doit se faire en tenant compte des droits des personnes accueillies, de l’adaptation de l’outil et des besoins de formation du personnel.

Les attentes des professionnels comme des pouvoirs publics sont conséquentes. La Conférence corrige certains oublis mais ce n’est pas l’acte fondateur d’une vision d’avenir du secteur. Le sentiment d’absence de considération, voire d’abandon trop longtemps prégnant, ne peut être effacé aussi aisément. Le secteur a trop souffert de vaines promesses. Pour lutter contre cette crise d’attractivité, il s’agira de montrer et de démontrer que ces métiers sont indispensables à la cohésion nationale. La qualité de vie au travail et les conditions d’exercice du secteur sont autant de leviers qu’il conviendra de repenser. 

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public ne sorte pas du giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO défend l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

Le CHFO exige la généralisation effective du SEGUR pour tous.

Pour en savoir plus :

 
  • Le rapport remis par Denis PIVETEAU le 15 février 2022 : consulter ici

 

  • Le discours du premier ministre en clôture de la conférence : consulter ici

DH adjoint : le Centre Hospitalier d’Arles (13) recrute

Les candidatures (CV + lettre de motivation + 3 dernières évaluations) sont à adresser à Monsieur Laurent DONADILLE directeur général du CH d’Arles, laurent.donadille@ch-arles.fr

Consulter la fiche de poste de directeur délégué des Hôpitaux des portes de Camargue (Tarascon et Beaucaire), directeur des finances et des achats

Consulter la fiche de poste de directeur adjoint chargé des services numériques

DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels du 16 février 2022

Cet avis propose 8 emplois fonctionnels, dont 3 de groupe II et 5 de groupe III : consulter l’avis.

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 9 mars. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 20 avril 2022 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 31 mai 2022.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE.DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF en utilisant WE TRANSFER, téléchargeable sur www.WETRANSFER.COM .

Si la publication de “l’offre d’emploi” est plus détaillée que précédemment, elle est cependant une version condensée de la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à demander les fiches de postes au CNG.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 16 mars 2022.

LOI TAQUET : entre avancées et paradoxes

Une Réforme attendue par les acteurs de la protection de l’Enfance

La loi se devait de répondre à un certain nombre de problèmes soulevés à la suite d’enquêtes ou de témoignages d’anciens enfants placés, à l’image de « l’enfant de personne » téléfilm inspiré de la vie de Lyès LOUFFOK.

La loi entend améliorer la situation des enfants protégés par l’aide sociale à l’enfance (ASE) notamment en interdisant les placements à l’hôtel ou la séparation des fratries, en mettant un terme aux sorties “sèches” des dispositifs d’accompagnement à l’âge de la majorité ou en recherchant systématiquement la possibilité de confier l’enfant à une personne de son entourage avant d’envisager son placement à l’ASE. Elle tend également à moderniser le métier des assistants familiaux.

Contre la maltraitance, une définition et un référentiel unique à dimension nationale

L’article 23 appose la définition juridique de la maltraitance, une définition consensuelle qui se révèle transversale à tout le secteur social et médico-social. 

Les signalements de faits de violences se feront désormais obligatoirement sur la base d’un référentiel unique partagé. L’emploi du référentiel national d’évaluation des informations préoccupantes, mis en place par la Haute Autorité de Santé (HAS), est ainsi généralisé pour les départements.
Adrien TAQUET a rappelé que « la politique de prévention de la maltraitance […] doit être nécessairement structurée par une référence nationale commune à tous les acteurs […] on évoque souvent la nécessité de créer une culture commune entre les différentes personnes intervenant auprès des enfants. Cette remarque vaut également en matière de handicap ou de dépendance ». Les D3S apprécieront au moment où la Protection de l’Enfance quitte le giron de la FPH… Le CHFO est convaincu de la nécessité d’une dimension nationale pour déployer une politique de santé publique et lutter contre les risques d’inégalités territoriales.

Une gouvernance centralisée à rebours du sort fait aux directeurs

La loi entend également refondre la gouvernance nationale de la protection de l’enfance. Elle recherche d’une part une
meilleure coordination des instances nationales existantes, à travers la création d’un organisme national unique pour la protection de l’enfance, l’adoption et l’accès aux origines personnelles, sous forme de groupement d’intérêt public ; d’autre part avec le renforcement des services de protection maternelle et infantile dans leur rôle d’acteur pivot.

Sur l’instance unique, Adrien TAQUET a souligné « qu’il n’est pas question de remettre en cause le rôle de chef de file ni la compétence des départements. […] cette compétence en protection de l’enfance est davantage partagée que décentralisée, puisque s’y inscrivent des problématiques de santé, d’éducation nationale ou de décision judiciaire, autant de domaines qui concernent pour le moins l’État ». Le Gouvernement confirme la nécessité d’une gestion nationale pour éviter l’aggravation des inégalités géographiques, fruit de la décentralisation, de surcroit lorsque s’imbriquent des questions globales de Santé, d’Education ou encore de Justice. Ces cas de figure sont répandus dans l’accompagnement de personnes âgées ou en situation de handicap. Cette vision ministérielle vient renforcer l’analyse du CHFO sur l’inopportunité de transférer aux Départements le bloc social et médico-social.

Le rôle des départements conforté, malgré des carences relevées

A l’heure où les annonces de contrôles et autres inspections se multiplient à la suite des révélations du scandale ORPEA, désormais le Président du Conseil Départemental publiera annuellement un rapport sur la gestion des établissements, qui recensera notamment les évènements indésirables graves.

Lors du débat en séance publique, le rapporteur du Sénat a insisté sur le fait qu’il faut « absolument contrôler les établissements beaucoup plus fortement que l’on ne le fait. Toutefois, ce contrôle existe déjà : c’est le rôle de l’ASE et des départements que de contrôler suffisamment les établissements. Il est vrai que ce contrôle n’est pas réalisé correctement dans tous les départements ». Le cadre légal renforce la place des départements dans la lutte contre la maltraitance au sein du secteur social et médico-social, mais en rappelant aussi qu’un cadre préexistait et qu’il n’était pas uniformément appliqué.

Adrien TAQUET a rappelé que « sauf erreur de ma part, les Observatoires Départementaux ont été créés par la loi de 2007 réformant la protection de l’Enfance. Quand j’ai été nommé, il n’y en avait pourtant qu’une quarantaine de créés, ce qui signifie que soixante départements environ ne respectaient pas la loi ». Concrètement le fait de céder aux sirènes
de l’Association des Départements de France (ADF) portera l’estocade finale aux D3S. Les Départements ne sont pas une garantie d’application immédiate d’un cadre légal et malgré un pouvoir avéré, rien ne garantit que le renforcement de leur rôle donne lieu à la fin des abus et faits de maltraitance, comme l’ADF le laisse entendre.

Incidences immédiates pour les établissements et services médico-sociaux

Tous les établissements sociaux ou médico‑sociaux devront définir une politique de lutte contre la maltraitance et désigner une autorité tierce à l’établissement, vers laquelle les personnes accueillies pourront se tourner en cas de difficultés et autorisé à visiter l’établissement à tout moment.

La loi modifie l’article L311-8 du Code de l’action sociale et de la famille (CASF), qui prescrit la rédaction d’un projet d’établissement ou de service, en stipulant désormais « ce projet précise également la politique de prévention et de lutte contre la maltraitance mise en œuvre par l’établissement ou le service, notamment en matière de gestion du personnel, de formation et de contrôle ».

La loi impacte également l’article L312-4 du CASF qui définit le périmètre des schémas départementaux de l’organisation sociale et médico-sociale. Un 6ème alinéa est ajouté qui leurs confie la définition de la stratégie de prévention des risques de maltraitance dans les établissements. Le CHFO ne peut que se féliciter de le voir inscrit, cela semble tomber à point nommé compte tenu de l’actualité.

A noter, les contrôles des antécédents judiciaires de tous les professionnels et bénévoles intervenant auprès des enfants dans des établissements pour mineurs seront rendus systématiques.

Les réponses aux demandes du CHFO

Le CHFO avait saisi les sénateurs pour proposer des amendements sur ce texte (Cf notre courrier du 18 octobre 2021). Le CHFO avait insisté auprès des parlementaires sur la nécessité de prendre en compte la santé globale des enfants protégés, définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « un état de complet de bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». L’amendement n°259 (Aperçu de l’amendement) déposé par les Sénateurs sur l’article 5, correspondait à la demande initiée par le CHFO. L’amendement a été rejeté. Le Gouvernement privilégie un de ses amendements, le n°354, où la définition de la maltraitance figure désormais comme un des principes généraux guidant l’action sociale et médico-sociale dans le CASF. Ce qui ne correspond pas à l’attente initiale et souligne le manque d’envergure de la loi sur cet aspect.

Le CHFO était allé plus loin en demandant également l’ajout d’une disposition dans la Loi pour garantir une formation avec un socle national commun à l’ensemble des professionnels impliqués dans la Santé de l’Enfant, s’appuyant sur les
recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la HAS. Sur cette seconde proposition, Adrien TAQUET a reconnu que cette loi soulevait bien la question des pratiques professionnelles et que d’autres outils étaient sans doute nécessaires, précisant toutefois « l’un n’empêche pas l’autre. Placer en tête de chapitre un vocabulaire partagé qui servira de référence commune à l’ensemble des travailleurs sociaux et du public dans les champs du social, du médico-social, de la dépendance, du handicap et de la protection de l’Enfance aura, selon moi, son utilité, qui ne sera pas uniquement d’ordre symbolique ». Adrien TAQUET a précisé que la future instance de gouvernance « aura pour mission parmi d’autres d’assurer la formation continue, notamment des professionnels de la protection de l’Enfance, portant en particulier sur ce référentiel de la HAS d’évaluation des situations de dangers ». Répondant ainsi partiellement à la demande du CHFO mais confirmant la nécessité d’harmoniser les pratiques professionnelles à un échelon national.

La loi du 7 février 2022 ne sera certes pas considérée comme fondatrice mais plutôt technique. Certaines de ses avancées soulignent la contradiction forte avec la discussion parallèle de la loi 3DS (si l’on peut parler de discussion) : nécessité de cohérence nationale, cohésion nécessaire des pratiques pour le bloc social et médicosocial.

Le CHFO est convaincu que le transfert des directeurs par détachement va accroître la crise de gouvernance des établissements et qu’il faudra revenir dessus.

Notre bataille pour l’unité et l’unicité des directeurs de la FPH est cruciale pour faire obstacle au démembrement.

Directeur/trice de l’Institut du Management à l’EHESP de Rennes (35)

Consulter la fiche de poste

L’Institut du Management (IdM) est l’un des 4 départements d’enseignement, de recherche et
d’expertise de l’EHESP. Il a vocation à accompagner les mutations des secteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires comme celles qui concernent l’offre de soins primaires. A ce titre, il contribue aux formations initiales et continues des services de l’Etat et de ses opérateurs
ainsi que celles des institutions du champ social, médico-social et sanitaire.

Placé(e) sous l’autorité directe du directeur de l’EHESP, le directeur(trice) de l’institut du
Management est membre du comité de direction de l’Ecole.
Il(Elle) a en charge à titre principal d’assurer le pilotage et le développement de l’institut dans le cadre
de la politique de formation, de recherche et d’expertise de l’EHESP.

L’EHESP nous informe que le recrutement peut se faire par voie directe sur la base d’un contrat de droit public, mais aussi par contrat de mise à disposition avec l’institution d’origine du candidat retenu ou par détachement.

Date limite d’envoi des candidatures : 14 mars 2022. 

Une lettre de motivation avec référence et CV détaillé sont à adresser :

– soit par e-mail : ehesp-224162@cvmail.com 

– soit par courrier à Monsieur Le Directeur de l’EHESP Avenue du Professeur Léon Bernard – CS 74312 35043 Rennes cedex. 

Pour plus de renseignements administratifs, vous pouvez contacter Madame Marine HAMELIN Marine.hamelin@ehesp.fr 

Pour les candidats présélectionnés les auditions se dérouleront le jeudi 31 mars 2022.

EHPAD : un scandale peut en cacher un autre

L’actualité récente, marquée par la parution du livre de Victor CASTANET « Les Fossoyeurs », suscite colère et indignation dans l’opinion publique. Cela engendre des polémiques, dont se saisissent déjà les médias en quête d’audimat. Ne doutons pas que les retombées ne se limiteront pas aux seules structures à but lucratif.

Indépendamment des décisions immédiates, limogeage du DG du groupe ORPEA, double enquête confiée à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et à l’Inspection Générale des Finances (IGF) afin de faire la lumière sur les pratiques et dysfonctionnements, le CHFO souhaite que soient communiqués de manière transparente les chiffres des missions d’inspection et de contrôle menées par les ARS, par les Départements sur l’ensemble du territoire. Quelle est la part d’établissements publics hospitaliers mis en défaut ? quelle est celle des établissements relevant de la Territoriale ? celle du secteur associatif ?

La prise en charge des personnes âgées : un bien non-marchand

La question du sort des personnes âgées en institution et du caractère lucratif de leur accompagnement n’est pourtant pas nouvelle. La Silver Economy provoque tout à coup une prise de conscience des incidences insidieuses qu’elle induit par la quête effrénée de rentabilité de certains organismes privés. Cela existe depuis de nombreuses années. Les hommes politiques ne l’ignoraient pas, en témoigne la participation de certains à leur gouvernance…

Les répercussions à venir sur le secteur public et plus particulièrement sur le rôle des directeurs ne tarderont pas. Les amalgames jetteront l’opprobre sur tout un secteur. Elles risquent d’alimenter une surenchère de discours nauséabonds de candidats à la présidentielle, déjà avides de critiques sur la suradministration, ou sur la nécessité de diminuer les effectifs de fonctionnaires. Il est moins aisé de défendre les directeurs soumis à des campagnes récurrentes de bashing, quand ils ne sont pas physiquement agressés. Sur les réseaux sociaux, le sensationnalisme, les approximations font recettes, contrairement aux efforts, au travail bien fait et à l’intégrité. 

Comment détourner l’attention ?

L’émoi provoqué, légitime au demeurant, est un terreau fertile pour les ambitieux et favorise l’appétit des Départements pour proposer un changement radical. Prenant prétexte du scandale touchant un groupe privé « qu’il ne faut pas généraliser », le communiqué de presse de l’Association des Départements de France (ADF) du 28 janvier 2022 trouve comme solution le transfert de la totalité du bloc social et médico-social aux Départements, et comme si cela avait un rapport, le recrutement, la nomination et l’évaluation des directeurs par les Départements. Outre le transfert des directeurs à la fonction publique territoriale, c’est aussi celui des personnels des établissements publics qui est demandé !

Un nouveau troc pour faire plaisir aux présidents des conseils départementaux ?

Ce transfert de compétence entrainerait l’inféodation des directeurs aux autorités des collectivités territoriales, ainsi qu’une gestion des établissements, et donc des prises en charge, encore plus inégalitaire sur l’ensemble des territoires. Cette proposition de l’ADF ne permet en rien d’endiguer les dérives de mercantilisation du secteur. Notre secteur sanitaire, social et médico-social est remis en cause à des fins purement politiques, loin de l’intérêt général, loin des besoins de terrain, loin des préoccupations des personnes accueillies.

Tout cela pour éviter de reconnaître que les départements ont peut-être aussi failli dans leur responsabilité de contrôle pourtant inscrite à l’article L313-13 du Code de l’Action Sociale et des Familles ?

Les établissements restent aujourd’hui marqués par la promesse non tenue du plan Solidarité Grand Age de 2006 ! Et l’autre scandale n’est-il pas l’annonce sans cesse repoussée pendant 4 ans d’une grande loi autonomie grand-âge.

 Au moment où la Loi 3DS vient d’être soumise à l’Assemblée Nationale, après les travaux de la Commission mixte paritaire, cette prise de position confirme le grand risque qu’elle constitue. Lire le communiqué Loi 3DS

L’intention est bien de démanteler le secteur social et médicosocial public en commençant par les directeurs.

Sinon comment comprendre :

  • la perspective de voir les inégalités territoriales s’accroitre,
  • l’intérêt de mettre un terme à l’autonomie des établissements,
  • les incidences négatives attendues sur les prises en charge et sur le management d’un personnel relevant toujours de la FPH,
  • l’incertitude sur le statut des directeurs adjoints, le frein engendré sur les mobilités des directeurs ou l’absence de réponse sur le corps d’intégration dans lequel ils seront détachés.

Si une chose a bien été confirmée dans la crise sanitaire, c’est le continuum du sanitaire et du médicosocial. A l’envers de la volonté de vouloir ériger un fossé entre les deux.

Le délitement de l’Etat conduit à la paupérisation des services publics, qui ont pourtant porté à bout de bras le « vivre ensemble » et maintenu le lien social durant la crise sanitaire.

Rappelons que si une cinquième branche a été érigée, c’est une branche de sécurité sociale. Et pour le CHFO cela veut dire universalité et égalité sur tout le territoire, à l’inverse de ce que la décentralisation a souvent généré.

Notre secteur est le fruit d’une histoire singulière, emprunte d’humanisme. Nos objectifs communs ont toujours cherché à renforcer la protection des publics fragiles, à développer harmonieusement l’offre sur l’ensemble du territoire afin d’infléchir ses disparités départementales, tout en améliorant la qualité des prestations par une évaluation régulière de nos établissements et services. La crainte est forte aujourd’hui de le voir démantelé à brève échéance. Aujourd’hui l’Enfance, demain les personnes âgées et celles en situation de handicap.

Le CHFO dénonce fortement ces perspectives qui ne résolvent pas les vrais problématiques rencontrées (révision urgente de la méthode de tarification des EHPAD, manque de places d’hébergement, manque d’attractivité, manque de moyens, absence de reconnaissance…).

Le CHFO exige de renforcer la protection des directeurs et refuse la dislocation géographique de la gestion du corps au niveau départemental. Le CHFO est déterminé à soutenir l’unicité statutaire pour faire obstacle au transfert du médico-social dans les prérogatives départementales.

Le CHFO réclame un grand service public de santé.

Le CHFO défend l’unité des directeurs de la fonction publique hospitalière.

D3S : avis de vacance d’emplois de directeurs du 03 février 2022

Cette publication propose 40 emplois de directeur ou directrice, dont 6 donnant accès à l’échelon fonctionnel : Consulter l’avis

Le descriptif des emplois est publié dans les annexes de cet avis. Même si ce n’est pas indiqué, nous vous conseillons de demander au CNG la fiche de poste complète de l’emploi auquel vous envisagez de candidater.

L’avis détaille la composition du dossier de candidature selon votre situation et les modalités de son envoi qui se fait exclusivement par voie électronique à :  cng-mobilite.d3s@sante.gouv.fr

Le délai de candidature court jusqu’au 24 février 2022. L’instance collégiale qui établit les listes courtes se réunira le 05 avril 2022 et les choix définitifs seront communiqués le 20 mai 2022.

La prochaine publication est programmée le 12 avril 2022 pour les emplois de chefs d’établissements.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

DH : avis de vacance d’emplois de directeurs adjoints du 2 février 2022

115 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés, aux directeurs ou directrices d’hôpital de classe normale, hors classe ou classe exceptionnelle : consulter l’avis

Les candidatures doivent être adressées au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite.dh-da@sante.gouv.fr.

Les fiches de poste sont à solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit leur être adressé directement.

La publication suivante est programmée  le 16 février pour les emplois de chefs d’établissements et emplois fonctionnels, et le 23 mars 2022 pour les emplois d’adjoints : Consultez le calendrier des publications 2022 pour les adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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