Ci-dessous le texte de notre message à la DGCS et à la DGOS :
Madame la Directrice générale,
Nous avons pris connaissance des propos du Ministre de la Santé Dimanche 19 avril, confirmés par un tweet simultané : « le confinement en EHPAD est difficile à vivre pour nos aînés et leurs proches. C’est pourquoi, à la demande d’un résident, sous la responsabilité du directeur d’établissement et dans le cadre d’un protocole strict, les visites pourront reprendre dès demain. »
Il n’est pas de notre ressort de juger de la pertinence de ce choix sur le fond, beaucoup d’équipes professionnelles souhaitant effectivement une évolution des conditions du confinement, même si le rythme et les modalités peuvent faire débat.
Mais nous déplorons les modalités de l’annonce faite dimanche.
De fait, dès ce matin, les EHPAD et les structures hospitalières de prise en charge des personnes âgées sont assaillies de demandes par les familles.
Les responsables d’établissements se retrouvent contraints de contredire les propos tenus hier par les Premier Ministre et par le ministre de la santé et des solidarités, notamment parce qu’il est matériellement impossible de mettre en œuvre entre dimanche soir et lundi matin l’ensemble des protocoles spécifiques pour chaque structure et chaque résident.
Les directrices et les directeurs n’ont JAMAIS fui leurs responsabilités, ils y font face avec un courage et une détermination qui ne sont jamais démentis.
Mais ils ont besoin du soutien des pouvoirs publics et la formulation ” les visites se feront sous la responsabilité des directeurs” ne doit pas laisser croire que les visites se feront selon le bon vouloir de ces mêmes directeurs !
En effet, cette ouverture intervient à un moment difficile où la disponibilité des ressources humaines et des EPI n’est pas totalement garantie, et encore moins celle des équipements supplémentaires nécessaires aux visites.
Au nom du CHFO je vous sollicite pour que la communication soit précisée avec un soutien explicite aux responsables d’établissement.
Je vous sollicite également pour que les bases communes du « protocole strict » invoqué soient diffusées aux professionnels et au public, avec les réserves nécessaires liées à la santé des résidents, et aux possibilités actuelles des structures.
Il peut s’agir par exemple d’annoncer le principe de visites sur RDV, de formes adaptables suivant la configuration de la structure (pièce dédiée, jardins, etc.), et surtout de progressivité pour que la charge des équipes soit soutenable.
En vous remerciant par avance de l’attention que vous apporterez à cette sollicitation pressante.