Une journée de formation riche en échanges et en réflexions autour de la performance et de la performance particulière appliquée à nos métiers.
Du déjà vu, vous allez dire. Et pourtant, il est important de se poser et de se reposer ces questions régulièrement.
Il est primordial de prendre conscience qu’on se situe aujourd’hui plus que jamais dans un environnement fluctuant et que maintenir le système stable malgré les fluctuations, cela s’appelle la robustesse plus que la performance.
Merci à Olivier Hamant, chercheur à l’INRAE, ENS Lyon, pour sa brillante intervention et pour nous avoir fait partager que l’oscillation est la clé du vivant qui crée la stabilité puis la transformation nécessaire et que la performance est surtout utile pendant les crises.
Et des crises, depuis 2020, on en connait : crises climatiques, pandémiques, politiques et démographiques…
Merci également à Isabelle Barth pour nous avoir rappelé que nous incarnons nos institutions, que l’on doit pouvoir dans une seule phrase définir nos missions (pourquoi nous sommes là), notre vision (comment on voit notre structure dans 3 à 5 ans) et nos valeurs. Rappeler également que chacune des personnes qui compose nos organisations doit pouvoir connaitre et intégrer cette phrase qui pourrait devenir un mantra sans être dogmatique, c’est essentiel aussi.
Mais finalement quelles sont les composantes de la formation d’un directeur « performant » selon Isabelle Richard-Cremieux Directrice Générale de l’EHESP ?
La technicité de base, la connaissance, la compréhension des missions de santé publique qui guident nos actions au quotidien et des compétences en management des Hommes dont on fait l’acquisition en formation initiale mais dont on doit poursuivre le perfectionnement en formation continue parce que c’est la clé du succès.
Marie – Noëlle Gerain Breuzard Directrice Générale du CNG, a pu rappeler les attentes envers les Directeurs, les Chefs d’Etablissements tout en insistant sur la nécessité pour réussir sa mission de redonner du sens, de grandir, faire grandir nos collaborateurs pour être acteurs du changement.
Jean-Claude Delgènes, Economiste spécialisé dans le monde du travail en a rajouté une couche en nous apprenant qu’il y avait eu en 2023, 4 000 morts à attribuer au sur-engagement ou à la maltraitance professionnelle et en 2021, 108 000 pathologies psychiques déclarées pour ces raisons-là.
Entre l’ « antidote au culte de la performance » d’Olivier Hamant et « La Kakistocratie ou le pouvoir des pires, voyage au cœur de l’incompétence » (les organisations dirigées par des incompétents) d’Isabelle BARTH, nous repartons avec de la lecture, des modèles à suivre et d’autres à fuir absolument pour toujours pouvoir continuer à être fiers de notre métier et à être utiles à nos concitoyens tout en faisant du bien à nos collaborateurs et à nos institutions.
(merci à Mylène EZAVIN pour la synthèse)