Sans même parler des conditions rocambolesques dans lesquelles va devoir se préparer le PLFSS 2025, c’est dès cette année que les difficultés s’amoncèlent.
Elles sont bien résumées dans l’avis du comité d’alerte sur l’ONDAM rendu le 26 juillet dernier : un déficit 2023 estimé à 2Mds€ dans les budgets des établissements qui doit d’onc s’ajouter au déficit de l’assurance maladie ; le comité s’étonne que ce déficit ne soit pas encore établi avec précision ; un risque de dérapage de l’ONDAM 2024 des soins de ville, avant même que les revalorisations des honoraires entrent en vigueur.
Assez sagement, le comité souligne qu’il ne saurait être question d’utiliser les mises en réserve au titre de l’ONDAM établissements pour couvrir ce dérapage. Il précise d’ailleurs que la couverture des besoins 2024 par cet ONDAM est douteuse. La FHF dans le même temps estime à 1,4Mds€ le besoin de revalorisation immédiate de l’ONDAM 2024 ; c’est sommes toutes « raisonnable » en regard du déficit 2023…
Difficile dans un tel contexte de persister à soutenir que la question des 80Mds d’exonération de cotisations restent un tabou, sauf à choisir de continuer à creuser délibérément les déficits et la dette.
On pourra aussi lire utilement la tribune de Bruno COQUET sur le site du CRAPS “thinktank” de la protection sociale :