Cette publication encore plus tardive qu’en 2023 est une nouvelle traduction de la difficulté à obtenir le moindre arbitrage pour la fonction publique hospitalière.
Le taux de promotion est donc fixé à 32% (arrêté du 24 juin 2024)
Les collègues DH de classe normale qui sont proposés à la promotion peuvent évidemment faire part de leur dossier au CHFO pour que nous soyons le mieux informés lors de la réunion de travail qui doit se tenir avant la mi-juillet selon le Centre national de gestion. Il arrêtera ensuite rapidement le tableau d’avancement.
En effet, c’est aussi le nombre de promus à la hors classe qui conditionne le nombre de places ouvertes pour l’accès par le tour extérieur.
Rappel des épisodes précédents
Le taux de promotion est instauré pour le tableau 2021 à 40%, il est réduit en 2022 à 30%, puis remonté à 32% en 2023, comme cette année.
Voici la synthèse des données :
promouvables : remplissent les conditions d’ancienneté et de mobilité
proposés : par leur évaluateur
Ce qui résulte du tableau d’avancement 2023
Le tableau ci-dessus montre que 94 collègues remplissant les conditions et proposés par leur évaluateur ont été recalés : parmi eux 59 étaient proposés pour la première fois, 28 l’étaient pour la deuxième fois, et 7 pour la troisième fois !
On voit ainsi l’effet cumulatif du taux de promotion et l’absurdité pour les évaluateurs de devoir reformuler sans cesse des propositions.
Comment aborder 2024 ?
Le dénominateur sera plus élevé : en effet, au nombre des recalés 2023 qui seront proposés à nouveau, s’ajoutera celui les collègues entrants nouvellement proposés ; or ce sont maintenant des collègues de promotions plus nombreuses qui deviennent promouvables.
Les promouvables seront donc en nombre plus élevé en 2024 qu’en 2023 (150).
Le taux de promotion de 32% permettra donc plus de promotions cette année.
Pour autant, si le taux de promotion n’est pas radicalement revu ou abandonné, rien n’empêchera que la liste d’attente des recalés ne s’allonge encore.
Les revendications du CHFO
Si la raison finit par l’emporter sur l’absurdité du taux de promotion, ce n’est pas pour accepter qu’il revienne en douce par la fenêtre avec la réforme de la haute fonction publique.
Quand les collègues entendent la volonté des pouvoirs publics d’une reconnaissance spécifique du mérite, ils comprennent qu’il s’agit de freiner les rémunérations, alors qu’on nous a vendu il y a quelques années la carrière linéaire. Officiellement, c’était le régime indemnitaire qui devait traduire le mérite.
La carrière ne conduit pas nécessairement à des promotions simultanées puisqu’elles sont soumises à conditions. Retirer ces conditions du statut ne doit pas nous endormir : si elles deviennent instables, voire officieuses, ce serait pire.
De plus nous devons sortir d’une situation où la question du report sans fin de promotion n’est pas traitée par le CNG. Nous parlons bien de collègues régulièrement proposés qui seraient indéfiniment maintenus en classe normale (7 collègues seraient proposés une 4ème fois en 2024, si toutefois leur évaluateur ne se lasse pas…).
C’est pourquoi, CHFO maintient ses demandes :
- L’ouverture du chantier de révision de la LDG, en distinguant les modifications pouvant être apportées à statut constant et celles résultant des principes posés par la réforme de la haute fonction publique.
- Le renforcement de la prise en compte de critères objectifs plutôt que rédactionnels
- L’élaboration d’un support spécifique de proposition de promotion, comme cela a été fait pour la classe exceptionnelle, afin de mieux sensibiliser les évaluateurs et pour mieux détacher la promotion d’une seule évaluation annuelle.
|