Emplois de Groupe I
- Directeur général adjoint APHM (Bouches du Rhône)
Emplois de Groupe II
- Directeur CH Troyes, Bar s/Seine, Bar s/Aube, Romilly s / Seine, EPSM de l’Aube et 2 EHPAD (Aube)
- Directeur CH Angoulême, CH La Rochefoucauld, CH Ruffec et EHPAD Aigre (Charente)
- Directeur CH de Beauvais et Hôpital de Crèvecoeur-le-Grand (Oise)
- Directeur GHP Creil Senlis (GHPSO) et EHPAD de Nanteuil-Le-Haudouin (Oise)
Emplois de Groupe III
- Directeur EPSM du Finistère Sud et EHPAD Pont-L’Abbé (Finistère)
- Directeur CH Henri Laborit à Poitiers (Vienne)
- Adjoint au directeur CH de Pontoise, GHI du Vexin & GH Carnelle Portes de l’Oise (Val d’Oise)
- Directeur CH de Basse-Terre (Guadeloupe)
Chefs d’établissements non fonctionnels
- Groupe hospitalier Sud Ardennes (Ardennes)
- Centre hospitalier Henri Ey à Bonneval(Eure-et-Loir)
DEUX POIDS, DEUX MESURES
C’est le sens de l’alerte exprimée en introduction par le CHFO :
Face aux difficultés de la crise sanitaires et des différentes crises au sein des territoires, les directeurs ne serviront pas de « fusibles », qu’ils exercent dans le médicosocial, la protection de l’enfance ou le sanitaire. Les directeurs se débattent pour maintenir le système de santé avec les personnels.
Le CHFO souhaite d’abord exprimer ici son indignation face aux nouvelles exactions qu’ont eu à subir fin octobre nos collègues du CHU de Guadeloupe, et en particulier à la DRH et à l’Institut de Formation.
La colère, quelle qu’en soit la cause, ne saurait excuser le vandalisme ou les menaces contre des collègues ou des étudiants.
L’Agence régionale de santé nous a assuré accorder rapidement la protection fonctionnelle aux collègues, mais nous restons choqués de l’inefficacité des mesures de protection physique, alors que les faits se répètent.
De nouveau, cela laisse à penser qu’il y aurait deux poids, deux mesures dans la protection accordée par la puissance publique. Un directeur ne vaut-il pas un commissaire de police ? Or le CHFO a déjà dénoncé les tergiversations pour accorder la protection fonctionnelle.
Malheureusement, le sentiment partagé chez les hospitaliers, c’est que ce « deux poids deux mesures » se perpétue sur le plan humain mais aussi sur le plan des institutions et de l’action de l’État.
Ainsi, actuellement les médias font la chronique des projets de loi de programmation pour les forces de sécurité ou les forces armées. Ils ne parlent pas de refondation mais de programmation des actions et moyens dans le cadre d’une politique définie.
En comparaison, pour la santé, c’est parfois une fin de non-recevoir qui est opposée aux fédérations, associations, syndicats, par exemple quand ils réclament une loi de programmation pour le grand âge. Et pour le versant sanitaire, la loi de programmation des finances publiques voudrait nous servir un ONDAM inférieur à l’inflation de 2024 à 2027 !
L’absence actuelle de perspective véritable alimente la crise d’attractivité, et elle est particulièrement anxiogène pour les équipes de direction, et sape la lisibilité de l’action qu’elles mènent.
Non décidément, il ne faudrait pas galvauder le terme de refondation. L’attente est trop forte et les enjeux trop importants pour s’en tenir à un recensement des innovations organisationnelles. Cela s’apparenterait à un refus d’obstacle. Refonder à partir des besoins implique de renforcer les bases du système de santé : égalité d’accès, contribution solidaire de tous et traitement égalitaire des territoires. L’effort collectif que cela implique ne doit pas être nié au nom de dogmes libéraux, alors que des aides conséquentes, des milliards en réalité, sont déversés sur d’autres pans de l’économie.
L’entreprise est aidée, l’hôpital et le service public doit l’être également !
La réponse doit s’organiser sans céder aux sirènes d’un mode de gestion organisé à partir des « modèles » privés ou CLCC, abondés en réalité d’aides conséquentes.
L’hôpital public doit être soutenu comme ses dirigeants, trop souvent attaqués, passés à la question ou suspectés d’être responsables de la crise alors qu’eux sont sur le terrains, comme toutes les fonctions publiques de l’État devraient l’être.
Le CHFO sera fidèle à ceux qui sur le terrain font vivre la santé publique et le difficile dialogue social.
Au total, 57 personnes se sont portées candidates sur les 11 emplois, dont 19 femmes et 38 hommes.