Le député Éric CIOTTI réussit à faire le buzz en pleine trêve estivale en demandant d’expérimenter une idée qui est en fait “vieille comme mes robes” aurait dit Coluche.
Monsieur CIOTTI ignore vraisemblablement que les emplois supérieurs hospitaliers sont ouverts aux 3 fonctions publiques, aux praticiens et aux contractuels depuis des années, avec les encouragements réitérés de plusieurs gouvernements.
Donc cette expérimentation soi disant novatrice existe de longue date.
Il sera peut être surpris d’apprendre que ce n’est pourtant pas la ruée des praticiens pour “expérimenter“. Ni celle des hauts fonctionnaires des autres FP ! Qu’il s’agisse d’établissements modestes ou prestigieux, attractifs ou difficiles.
Pourquoi ? Parce que l’hôpital public s’est construit sur la légitimité des métiers et des compétences.
Pourquoi ?? Parce que les praticiens hospitaliers savent que diriger un hôpital est un métier à temps plein et à part entière, qui demande des compétences spécifiques et une expérience pratique. Et que pour un médecin cela veut dire ne plus exercer mais opérer une reconversion.
Dans la période actuelle où nous constatons notamment des pénuries médicales et paramédicales, des fermetures de services d’urgence, ou l’accroissement du nombre de déserts médicaux, c’est pour le moins paradoxal !
Monsieur CIOTTI envisage-t-il aussi le rappel des religieuses pour pallier le manque de soignants ?
Le CHFO préfère voir la dimension positive de ce coup mediatico-local : vu les difficultés du député à faire prospérer ses propositions, le fait qu’il porte cette fausse bonne idée est sans doute un bon signal.
Voici encore une illustration parfaite de la nécessité actuelle de communiquer pour exister, quitte à se rendre ridicule. L’humour par l’absurde a ses limites, l’opportunisme politique aussi. Nous ne nous abaisserons pas à conseiller Monsieur le député d’envisager une reconversion. Quoique…
Le directeur bashing a malheureusement de beaux jours devant lui. Après l’absence de soutien constaté lorsque les directeurs sont menacés physiquement, désormais sans complexe, un représentant de la République proclame leur inutilité.