Instance collégiale DH du 14 juin 2022 : le CHFO vous informe

L'instance collégiale pour l'accès aux emplois supérieurs de DH s'est réunie le mardi 14 juin pour examiner les candidatures à 5 emplois fonctionnels et de chefs d'établissement.
Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois suivants :

Emplois de Groupe II

  • Secrétaire général CHU de Lille (Nord)

Emplois de Groupe III

  • Directeur CHS Vauclaire, EHPAD Montpon-Ménestérol et EHPAD Neuvic (Dordogne)
  • Directeur Etablissement Public de Santé Mentale du Morbihan Saint-Avé (Morbihan)
  • Directeur CHS Sevrey, EHPAD du Creusot et de Montcenis (Saône et Loire)

Chefs d’établissements non fonctionnels

  • Etablissement public de santé mentale des Flandres à Bailleul (Nord)

Au total, 27 personnes se sont portées candidates sur ces emplois, dont 9 femmes et 18 hommes.

Voici la Déclaration liminaire prononcée par les représentants CHFO :

Notre actualité hospitalière et le service public hospitalier sont à nouveau percutés par la crise.

La crise de la ressource humaine pèse sur la psychiatrie, le médico-social et sur les urgences mais va bien au-delà, et menace la continuité de nombreuses prises en charge cet été et l’accès aux soins sur des territoires entiers de la Nation.

Le CHFO soutient les propositions de mesures d’urgence formulées par la communauté hospitalière à travers la FHF et les conférences.

Tout d’abord les premières annonces de la ministre sur la rémunération des heures supplémentaires et du temps de travail additionnel doivent être rapidement mises en œuvre et financées. Il faut aussi organiser de manière solidaire la réponse aux besoins de soins non programmés dans les territoires.

La dimension financière ne doit pas non plus être occultée : avec les nombreux freins à l’activité et l’inflation des coûts, les résultats se dégradent rapidement ; la première réponse doit être la prolongation de la garantie de financement.

Mais très vite, il faudra engager des mesures plus structurelles tant attendues. 

Pour l’organisation des soins, la régulation des installations ne pourra plus être écartée. La permanence des soins, le nombre de lits de médecine des filières d’aval, l’aménagement du territoire par l’accès aux soins restent des problématiques essentielles.

L’effort de formation doit être calibré et évalué en toute transparence en regard des besoins, pour mettre fin à une politique de « déménagement des territoires », parfaitement contradictoire avec les exigences du développement durable.

La construction de l’ONDAM devra aussi partir de cette évaluation des besoins de santé.

La reconnaissance des contraintes de la permanence et des responsabilités managériales doit se décliner dans les rémunérations dans tous les champs de la FPH, y compris par les corps administratifs et les corps de direction.

De vives interrogations se font également jour sur la mise en œuvre du SEGUR investissement et du plan de relance : l’accroissement des coûts prend des proportions inquiétantes, coût du travail, des fournitures, des normes, et du crédit. Combiné avec la dégradation des résultats financiers, le mélange risque de compromettre la soutenabilité de projets pourtant indispensables. La mise en œuvre des projets doit être sécurisée.

Un point supplémentaire concerne les directeurs d’établissements, qui intéressent spécifiquement cette instance collégiale : c’est la protection des cadres dirigeants. Les Pouvoirs Publics demandant beaucoup aux dirigeants des établissements publics de santé y compris en démultipliant les responsabilités dans les directions communes. Ils doivent en retour être protégés non pas de façon conditionnelle mais de façon statutaire car leur exercice professionnel comporte des risques.

Le CHFO s’est exprimé récemment sur ce sujet mais il réitère son engagement. Dans notre contexte d’exercice actuel, les collègues constatent une montée des risques, sur les plans administratif, financier, médicolégal et judiciaire, avec la multiplication des raisonnements en boucle et des doubles liens : ainsi ne voit-on pas une revue de morbi-mortalité utilisée comme élément de suspicion par un juge ?

Non décidément, que ce soit l’hôpital ou ses cadres, il ne peut y avoir d’engagement professionnel sans protection institutionnelle, et cela ne peut consister à payer des cohortes d’avocats.

Le renforcement des contrôles et des sanctions et la recherche de « fautifs » ne sauraient remplacer des mesures structurelles de progrès qui interviennent à la fois dans la protection des agents et l’organisation du service public. Les pouvoirs publics ne doivent plus s’en désintéresser. Sinon la crise des vocations va se généraliser et s’amplifier, et le système sera menacé de paralysie.

Le CHFO, pour sa part, sera toujours au côté des collègues.

L’instance collégiale a ensuite adopté les listes courtes pour les 5 emplois à l’ordre du jour ; elles comptent de 1 à 7 candidats.

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