Madame La Présidente, mesdames et messieurs les membres de la CAPN, chers collègues,
C’est avec une détermination jamais démentie, que le CHFO agit et intervient pour améliorer les conditions d’exercice des D3S et pour garantir leurs emplois au service des besoins de la population, au cœur des territoires, dans les champs sanitaire, social et médico-social.
Les dernières initiatives gouvernementales montrent une indifférence manifeste envers les collègues et leurs aspirations légitimes.
A l’heure où le bilan du protocole d’accord du 29 juillet 2011 est dans l’actualité – 10ans après – l’absence de considération des collègues est effarante, au même titre que les menaces de coercition.
Fortement mobilisés depuis le début de la crise sanitaire, les collègues Directeurs ont su faire face et assurer leurs équipes de leur soutien, témoignant de leurs savoir-faire, de leurs compétences, indispensables pour protéger les personnes âgées, les mineurs, les personnes en détresse sociale ainsi que les personnes en situation de handicap. Tous les collègues ont répondu présent, mettant leur engagement au premier plan, et faisant face, souvent seul, à tous les risques notamment juridique et médiatique.
Pour le CHFO, cet effort sans précédent et cette preuve exceptionnelle de la contribution des collègues pour défendre le service public devraient non seulement leur valoir les félicitations et un soutien inconditionnel, mais surtout des actes concrets
Qu’attend donc le « pouvoir central » pour agir et entériner des avancées tant réclamées et légitimement attendues afin de conforter les collègues et d’améliorer leurs conditions de travail. Face aux postes vacants, aux intérims sans fin, aux promotions d’élèves incomplètes, la fusion des corps, la valorisation des rémunérations, l’attractivité du métier comme la sécurisation des parcours professionnels doivent désormais trouver écho et se traduire par des propositions concrètes.
Au lieu de cela, la présentation du PLFSS 2022 illustre le règne de la communication pour masquer le recul perpétuel d’une réforme du grand âge.
Après 5 ans de rapports et de reports, comment peut-on prendre au sérieux l’annonce de 10 000 emplois sur une hypothétique prochaine législature ?
Le sérieux ce serait de conclure enfin, dès cette année, la généralisation du CTI pour tous les métiers et toutes les structures publiques œuvrant dans les champs social et médico-social.
Le sérieux ce serait d’abandonner le morcellement du métier et des structures de la protection de l’Enfance, contre lequel le CHFO poursuit son plaidoyer auprès des parlementaires, non sans écho.
Les D3S ont besoin de signaux forts et attendent que l’État leur accorde toute la reconnaissance et l’attention qu’ils méritent.