La déclaration liminaire des représentants CHFO :
En 2021, plus que jamais, se souhaiter mutuellement de bons vœux prend une valeur d’engagement.
Et chaque jour qui passe de cette nouvelle année nous montre combien il faudra d’énergie et de résilience pour que ces vœux se réalisent.
A chacun de vous je souhaite le meilleur au nom du CHFO. Nos vœux vont également à l’ensemble des équipes du CNG qui ont su assurer la continuité de service dans le contexte de crise, à l’instar de millions d’agents du service public dans tout le pays.
Si cette instance collégiale se réunit pour la troisième fois, les collègues eux dépassent sans doute la centaine de réunions de cellules de crise depuis un an de crise majeure, mais la plupart ne comptent plus.
Cela relativise sans doute les questions qui se posent sur le fonctionnement de l’instance collégiale, mais cela impose aussi le respect vis-à-vis de la rudesse de la tâche à laquelle sont attelés les chefs d’établissement et l’ensemble des équipes de direction : il faut enchaîner ou combiner le plateau pandémique avec les pathologies hivernales, alors que les capacités d’accueil sont réduites par la pandémie et les règles de sécurité, la course aux tests, la course pour prévenir les clusters en lien entre le sanitaire et le médicosocial, les stops and go sur la vaccination.
Ce qui frappe beaucoup de collègues, c’est l’écart entre un discours d’encouragement qui nous est délivré un jour, à la manière d’un coach de basket, et les marques d’indifférence voire de mépris du lendemain, que ce soit sur la question du taux de promotion à la hors classe, sur la question du classement des emplois, ou encore sur les équilibres de la gouvernance des établissements.
Le CHFO appelle donc à la prudence vis-à-vis de la situation, et au respect des collègues, et ce doit être le cas dans le travail de cette instance.
Nous croyons en particulier qu’il faut renforcer l’information sur les lignes directrices de gestion qui conduisent les décisions pour l’accès aux emplois supérieurs. Les critères de sélection exigeants auxquels les représentants des directeurs ont consenti doivent être rappelés à tous. Sauf à vouloir s’installer dans la multiplication des dérogations, et à convertir la GPEC en gestion prioritaire de l’emploi de certains. Notre alerte est sérieuse, nous ne voulons pas participer à des décisions qui porteraient atteinte à la crédibilité de notre rôle.
Nous l’avons dit lors de son installation, la confiance vis-à-vis de l’instance collégiale n’est pas d’emblée acquise ; il ne s’agit pas, bien entendu, d’une question de personnes ; simplement nos collègues ont la faiblesse de penser que le changement institutionnel décidé n’est pas un simple accident bureaucratique : même s’il n’a pas été expliqué, il a nécessairement un sens, et il ne leur semble pas que ce soit celui du renforcement du dialogue et de la transparence, pourtant si ardemment vantés par ailleurs.
Nos collègues gardent à l’esprit une longue série d’entorses à nos règles, de régressions et de déconstructions depuis la loi d’aout 2019. A tel point que beaucoup n’ont plus la notion de ce qui a pu être préservé.
N’oublions donc pas que nous travaillons en situation de crise depuis un an passé. Prenons garde ensemble à ce que l’incrédulité et le scepticisme ne l’emportent, voire un syndicalisme de rupture, le service public et son dynamisme n’en sortiront pas gagnants.
En complément à ces vœux et à cette alerte, le CHFO a aussi demandé de ne pas tarder pour adopter le règlement intérieur de l’instance et le faire connaître ; notre organisation a fait des propositions et il semble que beaucoup convergent ; si des points de désaccord persistent il faut les traiter. L’expérience de l’Instance collégiale du 3 décembre conduit aussi à demander que soit rapidement réexaminé le rythme de publication des emplois en cours de test.