Le CHFO s’en est déjà expliqué, nous ne sommes pas sortis de la crise et les acteurs de premières lignes que nous sommes sont avant tout engagés dans la mise en oeuvre de la nouvelle phase, très complexe, qui voit cohabiter la prise en charge d’une épidémie active et la reprise des autres segments d’activité, que ce soit dans les établissements de santé, les EHPAD, les établissements accueillant les enfants et adultes handicapés, ou encore les établissements sociaux.
Pour l’Hôpital, dès le surgissement de la crise sanitaire, l’inadaptation du mécanisme actuel de financement des activités de soins par la T2A a éclaté. Il était donc nécessaire de le mettre entre parenthèses. Mais la crise ne sera pas qu’une simple parenthèse, car le fonctionnement de nos établissements est durablement transformé, alors qu’ils sont déjà affaiblis par les économies demandées sur les 10 dernières années avec le calcul rationné de l’ONDAM
C’est ce qu’explique la note ci-jointe en montrant que le retour au “business as usual” n’est pas pour demain.
C’est pourquoi l’un des chantiers urgents à ouvrir est celui de la réforme du financement : l’avenir n’est pas écrit mais nous ne voulons pas qu’il s’écrive sans nous, acteurs hospitaliers.
Nous avons connu d’un côté la déflation sur les tarifs qui a entraîné course au volume et paupérisation, avec une dépendance aux banques sourdes à nos missions de service public, et de l’autre côté la glaciation des dotations qui a entraîné rationnement et paupérisation (cf. la psychiatrie). L’avenir radieux ne sera pas dans un mélange mi-chèvre mi-chou de ces deux maux.